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samedi 25 avril 2020

France2022 : Mille et une raisons de garder son enfant en Europe comme en maints endroits du globe


1. En cette période d'assignation à résidence (printemps 2020) comme en tout temps et, plus encore de nos jours, mener une grossesse à son terme surpasse n'importe quelle autre action. L'exploit le plus improbable, l'acte le plus héroïque, l'invention la plus extraordinaire ... ne sont rien ou pas grand chose en regard d'une gestation et d'une mise au monde d'un être humain au milieu de tous les périls qui guettent la vie naissante. Chacun se doute que nous n'insisterons guère sur les dangers connus de tous et si bien mis en avant par des groupes d'influence qu'il paraît de plus en plus téméraire de ne pas avoir recours à l'IVG dès que la moindre difficulté se présente. Nous allons au contraire montrer ici qu'il est possible de trouver mille et une raisons de garder son enfant et de ne pas attenter à sa vie.

2. Cette tribune vient consolider l'un des piliers et même la colonne vertébrale du projet France2022. Elle est dans le droit fil des tribunes antérieures : "Abolition de la peine de mort pour les tout petits en gestation" et "L'IVG, un droit fondamental ?". Nous allons commencer par les raisons matérielles pour être en phase mais aussi en contradiction avec une époque qui ne juge souvent des situations qu'à l'aune des facilités techniques offertes par la multiplication des innovations, par l'abondance des ressources énergétiques jusqu'ici disponibles et par les progrès époustouflants d'une multitude d'arts et de sciences.

3. Vu sous l'angle des progrès techniques, disons d'emblée, au risque de choquer les plus fervents partisans de l'IVG, qu'il n'a jamais été aussi sûr et aussi simple de mettre au monde un enfant en Europe comme dans n'importe quel pays un tant soit peu organisé et ouvert aux bénéfices indéniables que nous offrent d'innombrables domaines de connaissance. Il faudrait être aveugle et de très mauvaise foi pour ne pas reconnaître cette évidence : jamais une femme enceinte n'aura bénéficié d'autant de garanties quant à l'issue favorable de sa gestation (*). Seule sa volonté mal inspirée et/ou mal aiguillée par des âmes en perdition est en mesure de mettre un terme brutal à un processus qui ne demandait qu'à s'achever en joie et en plénitude. Qu'elle fasse taire en elle les voix qui lui intiment de choisir une forme de suicide ou qu'elle refuse d'écouter les sornettes de son entourage et elle verra que ce qui pouvait paraître insurmontable de prime abord s'accomplira en toute simplicité, de façon merveilleuse et pour le plus grand bien de tous, en dépit des prophètes de malheur et des oiseaux de mauvais augure qui prétendaient lui annoncer le pire. Bien des femmes courageuses ont déjà prouvé par l'exemple de leur vie que le pire ou la catastrophe ne sont jamais sûrs et qu'il faut se garder de prêter l'oreille à tous les faux sachants qui ne manquent jamais de noircir de leurs aigreurs l'avenir de leurs proies : ces cassandres s'ingénient à salir, à souiller, à détruire toute beauté qui viendrait contredire leurs sombres prédictions.

(*) Affirmer qu'il est de plus en plus simple de mener une grossesse à son terme doit toutefois être nuancé et tempéré par l'augmentation des fausses couches constatées depuis quelques années : bien des femmes enceintes se trouvent aujourd'hui plongées dans un environnement hostile qui pèse lourdement sur le travail de gestation. Cette nuance n'amoindrit cependant pas la portée du titre de notre tribune : quand un être en gestation n'a pas subi le contre coup des pressions qu'exerce sur lui un milieu défavorable à son développement au point de déclencher sa mort prématurée sans aucune intervention extérieure, les raisons de ne pas attenter à sa vie s'en trouvent renforcées (et non pas amoindries). Il avait résisté  jusqu'ici aux hostilités qui le menaçaient, pourquoi faudrait-il encore ajouter le poids d'une intervention délibérée qui mettrait un terme à sa trop brève existence ?

4. Nous n'en finirions pas d'énumérer tous les progrès matériels et immatériels qui facilitent aujourd'hui le suivi et l'accompagnement d'une grossesse puis la naissance et enfin le lent processus d'éducation et d'instruction qui permet à l'être en gestation d'accéder à la stature de l'homme debout, de plus en plus responsable de ses pensées, de ses paroles et de ses actes. Chacun et chacune pourra, à sa guise, en dresser une liste et s'apercevoir, jour après jour, qu'il manquait encore d'innombrables éléments auxquels les premières recherches n'avaient même pas songé.

5. Faire l'inventaire des facilités qui s'offrent à toute personne de bonne volonté n'est pas simplement une sorte d'exercice pour passer le temps. C'est le point de départ d'un enjeu de vie et de mort. Il suffirait en effet que je trouve une seule bonne raison de garder mon enfant pour que celui échappe à l'avortement, le meurtre le plus sordide qui soit, en dépit des salades de mauvais goût que nous servent complaisamment tous ceux qui défendent, bec et ongles, le soi disant progrès de l'IVG. Il suffit d'énumérer les circonstances de ce meurtre pour s'en convaincre : assassinat avec préméditation, à l'encontre d'une personne sans aucune défense et avec le concours d'un médecin transformé en tueur à gages. Les plus vils partisans de l'IVG ne manquent jamais de nous bassiner avec l'infâme argutie consistant à ergoter sur la notion de personne comme s'il était possible de dire à quel moment chacun de nous devient une personne ...

6. Passons à présent aux raisons les plus subtiles, à celles qui devraient, dans tout travail de réflexion bien conduit, balayer les dernières objections. 

7. On entend souvent invoquer la question du désir d'enfant et ceux qui la brandissent croient avoir beau jeu d'affirmer qu'en l'absence de désir, il vaut mieux attenter à la vie de l'enfant dans le sein de sa mère. Triste et sotte conception du désir ! Comme si le désir de ce qui n'est pas encore donné, visible et palpable devait primer sur tout autre désir. Comme si ce désir-là avait quelque valeur. C'est oublier que le désir authentique ne porte jamais sur un donné hypothétique mais bien sur un objet déjà là ! Désirer (ou ne pas désirer) ce qui n'est pas encore là est à la portée du premier venu et ne réclame aucune vertu : c'est tellement facile de désirer une hypothèse quand l'imagination peut jouer à sa guise et se bercer d'illusions ! Tellement facile que nous pouvons tous perdre un temps précieux à désirer l'impossible, l'inaccessible, le farfelu, l'inconsistant, l'illusoire, le nuisible ... Arguer de l'absence de ce désir-là pour tuer celui que je porte en moi est insensé et demeure toujours criminel  car je fonde alors mon jugement sur du vent. Sous prétexte que je ne désire pas celui que je ne connais pas encore, je décide de le supprimer. Quelle folie.

8. Les esprits les plus subtils feront quand même remarquer que l'absence de désir porte bien sur un "objet" déjà là puisque la question de l'avortement ne se pose qu'en raison de la présence d'un être en gestation. Le problème demeure pourtant et la fausseté de ce désir est patente : n'ayant absolument aucune idée, aucune connaissance précise de l'enfant que je porte en moi, mon absence de désir ne rime à rien, elle ne repose que sur des hypothèses invérifiables. A ce stade, mon absence de désir ne peut pas porter sur la personne même de l'enfant que je ne connais pas. Elle se fonde sur des questions annexes qui demeurent pour l'heure sans réponse : comment vais-je l'élever ? Qu'est-ce que la venue de l'enfant va chambouler dans ma vie ? ...

9. Arguer de l'absence d'un désir non authentique c'est donc tenter d'éluder des questions essentielles que toute femme enceinte ne manque pas de se poser. Y répondre d'emblée en affirmant que l'absence de désir non authentique conduit nécessairement à des impasses, c'est ne rien connaître aux multiples occasions que l'expérience d'une vie découvre en chemin.

10. Prenons quelques exemples : l'enfant à venir survient alors que je suis encore étudiante. Et alors ? ! Est-il plus important d'obtenir un diplôme qui garantit de moins en moins un avenir professionnel ou bien d'apprendre l'essentiel : aimer jusqu'à donner sa vie pour qu'un autre vive. Et nous ne parlons pas ici d'un sacrifice héroïque mais d'une réalité vécu par tant d'hommes et de femmes depuis la nuit des temps et encore aujourd'hui : non pas vivre pour soi mais offrir son temps avec générosité pour que tous ceux qui m'approchent retrouvent la joie de vivre, découvrent une raison d'espérer et de se relever, repartent en paix ... J'aurais beau accumuler des savoirs gigantesques et même rares, si je suis incapable d'apporter un réconfort, de prodiguer un conseil judicieux, d'accueillir une détresse, de protéger d'un danger ... je ne suis qu'une coquille vide, qu'une cymbale retentissante. Je passe à côté de l'essentiel. Je me contente d'accumuler un pauvre avoir sans grande importance au détriment d'un plus être que rien ne saurait entamer. Prendre un enfant par la main, essayer de lui donner un amour inconditionnel ... seront des sources de progrès infiniment plus exaltantes que de m'accrocher à un cursus d'études terni par l'élimination d'un soi disant gêneur. Les plus intelligents ne se méprendront pas sur ce qui vient d'être affirmé : ce qui est en balance ce n'est pas la maternité et le fait d'étudier, deux activités nobles par elles-mêmes mais l'exercice de la maternité et la poursuite d'études entachée par le meurtre d'un être sans défense. 

11. L'enfant survient alors que mes proches sont hostiles à cet événement. Cas dramatique si l'en est mais qu'une approche saine et réfléchie, prudente et intelligente, parviendra toujours à résoudre dès lors que je ne m'en tiendrai pas seulement à des moyens naturels. Quand le combat dépasse nettement mes propres capacités, je n'arriverai à rien sans le secours d'un appui surnaturel. Là encore, les plus intelligents ne se méprendront pas sur ce qui vient d'être affirmé : il ne s'agit pas de nier la nécessité d'interventions humaines, la nécessité de médiations incarnées ; il s'agit simplement de rappeler qu'elles n'apparaîtront sur mon chemin qu'à la mesure de mon attente confiante et de mes demandes insistantes. Puisqu'il est question de vie ou de mort, je vais devoir remuer ciel et terre pour sauver celui qui est menacé.

12. La sainte Eglise, tellement décriée par ceux qui n'en connaissent qu'une part infime, nous offre de nombreux secours pour surmonter les épreuves qui dépassent nos forces. Dès que je fais confiance aux moyens d'intercession (*) qu'elle est en mesure de prodiguer, j'y vois plus clair et je deviens capable de sauvegarder l'essentiel comme de me mettre au service d'un plus être : tuer en moi un être en gestation finit par me faire horreur. Prêter mon concours à l'assassinat d'un être sans défense ne mérite plus à mes yeux la moindre justification. Je sais, au contraire, qu'il m'appartient d'accueillir l'enfant comme un don insurpassable.

(*) Voir par exemple : l'Association Marie de Nazareth.

13. Je suis également en mesure de démonter tous les arguments pro avortement qui ont été inventés par ces groupuscules d'intérêts que des personnes en vue dans les années 60 et 70 en France ont alimenté de leur prose malsaine : occupant des postes en vue dans une société qui venait à peine de se remettre de deux guerres mondiales, ces personnes ont usé de toute leur influence pour propager des mensonges et pour justifier la mise à mort de tout être en gestation non désiré ou non accepté. Certaines d'entre elles se sont appuyées sur leur renommée d'écrivain et/ou de penseur. Leurs oeuvres mensongères finiront aux oubliettes.

14. L'un des plus gros mensonges concerne le rôle maternel et les tâches domestiques qui lui sont liées. Les pro avortements en ont fait un épouvantail en toute méconnaissance de cause. Ce qui rend le travail d'intérieur fastidieux c'est l'absence de communion. Si je m'imagine seul(e) à faire ce que je suis en train d'accomplir et que je n'y trouve aucune raison de faire partie d'un tout, je me retrouve en situation de détresse tandis que la moindre pensée de communion me relie au corps vivant de tous ceux qui se mettent au service d'une cause qui les dépasse.

15. Chaque tâche ménagère porte en elle un ordre supérieur. Elle fait passer d'un fouillis, d'un désordre, d'un chaos à une situation de repos et de plus grande paix, propice à l'accomplissement de toutes les autres missions que favorisent le calme, la propreté et le bon ordre. Pour s'en convaincre, il suffit de s'y mettre de bon coeur. Les railleurs et les caustiques parleront d'assujettissement de la femme, eux qui ne voient pas que le travail domestique peut aussi être accompli par un mâle s'en portant fort bien ! Etre heureux à la maison n'est pas une question de genre ou de sexe mais davantage de tempérament puis de caractère : que je sois bien disposé à l'égard du travail domestique ou que je le sois moins a priori, je serai heureux de l'accomplir dès lors que j'en aurai saisi le sens plénier. Non pas une succession de corvées répétitives mais une participation à un travail de gestation qui court depuis les origines et qui va se poursuivre jusqu'à la fin des temps. Voir aussi : "gestes ordinaires" et "gestes politiques à la portée de chacun d'entre nous".

16. Comprendre toutes les dimensions du travail de gestation en cours est de la plus haute importance puisqu'il concerne un très grand nombre de domaines. En est-il même un seul qui ne serait pas concerné ?

17. Commençons par l'un des domaines clefs : la question du don. Si je ne vois que l'enfant à venir est l'expression par excellence d'un don qui surpasse tous les autres, comment pourrai-je résister à la tentation d'abolir en moi le message dont l'enfant est porteur ? Avorter c'est agir dans la droite ligne d'Hérode, ce fou furieux qui décida d'envoyer ses sbires assassiner tous les nouveaux nés de la région de Bethlehem et tous les enfants âgés de moins de deux ans de peur que l'un d'entre eux ne soit le Messie annoncé par les Ecritures, de peur qu'Il ne soit un jour un concurrent dangereux pour lui. Tribunes connexes : Dons, pardons et réconciliations ; Massacre des Saints Innocents ; Lettre ouverte aux maires de France. Plus encore : Adagio d'Albinoni interprété par Miyu (7ans).

18. Autre question essentielle : le travail. Quand l'être humain vient au monde, son cerveau est prêt à accueillir les informations qui lui donneront de se mouvoir avec aisance dans un environnement évolutif. Longtemps et, de plus en plus, en dépit de ce que proclament les propagandistes de l'autonomie à tout crin, il aura besoin d'être guidé sur le chemin de la connaissance vraie, celle qui ne consiste pas à engranger des informations mais à les ordonner en un tout cohérent et vivant. Ce travail de mise en ordre ne repose pas seulement sur le produit des sciences mais sur le terreau des croyances. A chacun de forger les instruments de pensée et d'action qui donneront à ses missions de s'incarner ici et là. Au point de départ de ce lent travail : le visage accueillant de sa mère, son sourire et son amour aussi inconditionnel que possible. Quel nul(le) n'aille imaginer que le moindre défaut de cette panoplie suffise à mettre à mort celui que je porte en mon sein puisque les grâces qui me permettront d'être la femme maternelle quasi idéale ne viennent pas de mon propre fond. Elles vont émaner de celui qui vient, pourvu que je ne dresse pas d'obstacles monstrueux aux dons qu'il véhicule en entrant dans le monde. Le travail de gestation, d'accouchement et d'éducation ne consiste pas à vider le tonneau de ses maigres acquis. Il consiste à ouvrir son coeur pour lui laisser le temps de s'abreuver aux sources vives d'une grâce qui ne cesse de se déployer. Quand l'être en gestation se développe, quand l'enfant paraît et grandit, il est, par excellence, le canal le plus sûr d'une abondance susceptible de dépasser mes plus folles espérances et d'anéantir toutes mes préventions contre la vie sur Terre voire contre la maternité.

A suivre ...

mardi 14 avril 2020

France2022 : Comment sortir des errances ? Comment sortir du confinement ?


1. L'heure est propice aux changements intelligents. En bloquant la course frénétique d'un monde qui courait à sa perte, les assignations à résidence consécutives à la propagation du covid-19 nous invitent à réfléchir. Qu'elles nous paraissent grotesques ou absurdes, d'une nécessité absolue ou justifiées, peu importe ! Préparons-nous pour la suite.

2. Ecartons d'emblée toutes les fausses solutions qui sont en train de fleurir : alourdissement des dettes publiques et privées par création d'euros supplémentaires distribués en catastrophe puis augmentation de toutes sortes d'impôts et de taxation et même diminution de prestations sociales pourtant essentielles (*). C'est proprement suicidaire au moment où la Chine est en train de tirer les marrons du feu après avoir déclenché une crise sanitaire à l'échelle de toute la planète.

(*) Vient de fleurir en effet l'idée saugrenue selon laquelle le patrimoine immobilier des Français devrait être taxé très largement pour rattrapé les points de PIB perdus (soit 24 milliards d'euros à trouver par point de PIB ...). Certains proposent de taxer tout le monde afin de disposer d'une assiette aussi large que possible et de rendre cette taxation progressive. Quelle folie !

3. Commençons par l'idée la plus ancienne : émission de coronabonds ou de tout autre instrument financier permettant d'injecter des milliards d'euros dans des économies sinistrées. Dès lors que j'ai compris que l'euro est principalement destiné à servir les intérêts de ceux qui veulent puiser, à moindre frais et en position de force, dans le capital restant des ressources terrestres, je ne peux que me cabrer devant cette fausse bonne idée aux allures généreuses (éviter des faillites en série) quand je me souviens que nous sommes dans une situation très critique : à force de taper, sans vergogne et en quelques décennies, dans un capital constitué sur de très longues périodes (milliers voire millions d'années), nous sommes menacés de très graves pénuries et de pollutions insurmontables si nous ne changeons pas dare dare nos façons de produire et de consommer. La crise du Sars CoV 2 nous offre l'occasion de revoir de fond en comble nos systèmes les plus gourmands,  les plus entropiques et dispendieux.

4. Emettre des euros en abondance c'est aussi accroître notre dépendance à l'égard de plus forts que nous, la Chine notamment dans sa position de créancier du reste du monde mais aussi tous ceux qui détiennent encore des réserves abondantes d'énergies fossiles ou de minerais voire de matériaux devenus incontournables comme les terres rares, principalement détenues par ... la Chine, encore elle ! C'est prendre le risque fou de perdre encore des pans entiers de liberté et de nous livrer, pieds et poings liés, aux grands prédateurs de l'époque contemporaine : quand nous ne serons plus capables de rembourser nos dettes, ils ne manqueront pas de s'emparer de nos valeurs patrimoniales les plus juteuses comme cela était déjà en train de se faire avant l'apparition du virus, avec la complicité de quelques traîtres à nos intérêts les plus vitaux ou de quelques mondialistes remontés contre les nations et l'idée même qu'un peuple puisse souhaiter demeurer assez libre pour ne pas devenir la proie du premier venu.

5. Non, il ne convient pas aujourd'hui d'injecter des milliards d'euros supplémentaires dans les rouages de nos économies européennes. Ce serait jeter du sable dans des mécaniques déjà fort grippées et nous irions vers une apocalypse économique et sociale des plus terrifiantes surtout si cette injection s'accompagnait d'un matraquage fiscal massacrant les dernières lueurs d'espoir de sortie de crise d'un grand nombre de nos concitoyens. Perdant de nouveau de précieuses capacités d'achat, ils auraient pour seul horizon la consommation de productions bas de gamme qui dopent les affaires des importateurs de marchandises obtenues sur le dos de tous les esclaves de notre temps aux quatre coins du monde. En revanche, ces nouvelles taxations épargneraient davantage ceux qui disposent de moyens importants. Soit deux tendances qui accroîtraient notre addiction aux énergies fossiles par transports de marchandises lointaines ou de touristes fortunés.

6. Si nous voulons sortir de la crise, la tête haute et sans orgueil déplacé, si nous voulons préparer un déconfinement serein, il nous faut envisager d'autres solutions monétaires et fiscales. La création de monnaies nationales de service et d'abondance en est une que nous allons préciser davantage ici. Toutes les réponses aux objections possibles à cette création de monnaie sont rassemblées dans une tribune à part (publication à venir).

7. Premier point : émettre une monnaie nationale qui ne permet pas d'acheter des réserves fossiles et même des biens ou services provenant de l'extérieur du territoire dans lequel cette monnaie a seulement cours. Il s'agit d'une monnaie immatérielle qui n'autorise a priori aucune opération camouflée mettant en péril la balance des paiements (il faudrait être très naïf pour croire qu'il est possible de se prémunir contre toutes les fraudes et toutes les corruptions ... mais rien ne nous interdit d'en limiter la portée). Notons au passage que cette contrainte forte suppose de pouvoir faire confiance à un système bancaire en bonne santé c'est-à-dire ayant les moyens d'assurer un très haut niveau de sécurité, de fluidité et de fiabilité informatiques.

8. Deuxième point : renforcer tous les domaines de l'économie en souffrance depuis des années en raison des restrictions budgétaires. Le faire en redonnant du pouvoir d'achat à la demande intérieure, fonctionnaires et agents contractuels de l'Etat ou des collectivités locales au premier chef afin que par ruissellement (enfin effectif), toutes les professions d'un territoire national et tous ses corps intermédiaires bénéficient en retour d'une manne au service d'une restauration de l'indépendance nationale et d'une prospérité fondée sur une écologie intégrale. Soit une relance de type keynésien mais sans les inconvénients qu'engendre ce type d'action dans des pays ouverts à tous les vents puisque la demande, par construction (monnaie n'ayant cours que sur le territoire du pays émetteur), est tenue de s'orienter en priorité et quasi intégralement vers l'offre intérieure de biens et de services. Des possibilités de change contraignantes et très désavantageuses visent à limiter au maximum la fuite des capacités d'achat vers des offres extérieures et notamment, pour des raisons éthiques plus ou moins évidentes aux yeux de certains, vers des ressources fossiles, vers des ressources en voie d'épuisement et vers des productions issues de l'esclavage, de l'exploitation abusive de travailleurs et d'écosystèmes fragiles ou de trafics en tout genre.

9. Troisième point : faire du neuf avec de l'ancien. Sortir de décennies de politiques de rustine qui colmatent à grand peine les brèches ouvertes par des orientations suicidaires (IVG en tête) et d'innombrables décisions des plus funestes (casse absurde de certains monopoles d'Etat). Sortir entre autres de cette idée qu'il suffirait de déconstruire des monopoles nationaux savamment construits par les générations antérieures pour des raisons dont la compréhension semble s'être évaporée de la cervelle des modernes fascinés par la globalisation à marche forcée : les monopoles ne sont pas ipso facto un mal, ils le deviennent quand ils sont au service d'un régime totalitaire mais ils ont la vertu de protéger un peuple, en régime démocratique bien conduit, contre tous les vautours qui ne manquent pas de s'abattre dès l'apparition du moindre cadavre et qui finissent par faire griffe basse sur tout ce qui est encore en vie ! Sortir évidemment des décennies de plomb qui ont fait peser sur les générations montantes le couperet abortif, non pas en revenant aux recettes anciennes de la répression et aux pratiques barbares mais en soutenant vigoureusement la mise au monde, l'éducation et l'instruction des nouvelles pousses.

10. A l'heure où certains nous prédisent une montée du chômage atteignant jusqu'à 20% de la population en âge de travailler, la création de monnaies nationales de service et d'abondance est plus que jamais d'actualité. Non seulement comme relance keynésienne dégagée de ses inconvénients mais aussi comme plan Marshall soustrait à la domination des Etats-Unis puisqu'en l'occurrence, chaque nation décide pour elle-même et met en oeuvre le plan de relance qui lui apparaît le plus approprié à son histoire, à ses caractéristiques propres, à sa culture et à la situation actuelle de son territoire.

11. La création d'une monnaie nationale de service et d'abondance suppose au moins deux grands axes de travail : l'un est technique et relève d'une planification, d'une organisation, ... dans l'ordre des moyens ; l'autre est politique puisqu'il implique de penser l'octroi d'une manne selon des critères aussi justes et intelligents que possible afin que chaque corps intermédiaire de la nation se trouve raffermi et  que chaque personne déploie la plénitude de ses talents au service de ses proches et de son prochain.

12. Commençons par esquisser les grandes lignes d'une démarche politique. Le volet technique est davantage affaire d'expert dans les divers domaines concernés : finance, économie, banque, informatique ...

13. La démarche politique doit nous permettre d'effectuer un virage à 180°, soit une conversion radicale de nos manières d'agir et de penser : non plus faire peser sur les générations montantes le poids de nos égarements et de nos égoïsmes mais tout mettre en oeuvre pour qu'elles soient nombreuses, alertes et vivantes, pleines d'imagination créatrice, pleinement conscientes des enjeux du moment, résolument engagées dans une transformation patiente et profonde de nos us et coutumes. C'est dire que, du point de vue du projet France2022, la manne générée par la création de monnaies nationales de service et d'abondance devra aller en toute priorité vers tout ce qui favorise l'éclosion, la protection et l'édification de la vie naissante. Ne pas tenir compte de cette orientation fondamentale produirait des fruits de très courte conservation et d'une saveur trompeuse : nous obtiendrions certes une embellie économique et sociale mais si éphémère que nous aurions encore plus de mal à nous relever du sinistre annoncé.

A suivre ...



samedi 28 mars 2020

France2022 : Lutte efficace contre les épidémies virales à venir et autres désordres sanitaires



« Les crises, les bouleversements et la maladie 
ne surgissent pas par hasard. 
Ils nous servent d'indicateurs pour rectifier une trajectoire,
 explorer de nouvelles orientations, 
expérimenter un autre chemin de vie. »


Carl Gustav Jung



Avertissement : ici, nous n'indiquerons pas comment résoudre la crise du moment. Elle est multifactorielle et pose plusieurs problèmes de natures différentes. Même ceux qui sont spécialistes d'une question, d'un facteur bien précis, ont du mal à s'entendre. Inutile voire nuisible d'aller ajouter un point de vue curatif censément incomplet et imparfait. En revanche, rien ne nous interdit de voir plus loin et d'anticiper. Rien ne nous interdit non plus d'analyser la situation présente afin de penser et d'agir comme nous y exhorte Car Gustav Jung dans les propos placés en exergue de cette tribune. (*)

(*) Notamment, afin de préparer le déconfinement : chaque parti politique, entre autres acteurs, a un rôle à jouer dans cette affaire à l'image des mises en garde de la France Insoumise.

1. En ce moment, c'est la COVID-19 qui met la planète sens dessus dessous. Demain quel autre virus, quelle autre zoonose ?

2. Pourquoi cette attaque contre le système respiratoire des êtres humains ? Sans doute y a-t-il là matière à réflexion. Pourquoi les poumons ? Pourquoi cet organe essentiel pour toute personne, celui par lequel nous recevons la seule nourriture indispensable, même sur une très courte période (*) ? Sans oxygène, aucun de nous ne peut tenir plus de quelques minutes tandis qu'il est possible de se passer d'eau plus longtemps. Pourquoi cet émonctoire par lequel le corps peut éliminer les acides faibles ? Voir à ce sujet : "Comment aider nos poumons à évacuer un maximum de toxines ?"

(*) Si bien que l'assistance respiratoire ne suffit pas à rétablir le déficit provoqué par les attaques de la covid-19 : ceux qui échappent à la mort ont parfois de très graves séquelles.

3. Les cartes de propagation et de mortalité coïncident avec les fortes concentrations urbaines et les zones où l'air est davantage pollué. Il semble de plus en plus probable qu'une forte densité en particules fines contribue à faciliter la propagation d'un virus qui serait capable de rester en suspension dans l'air. Les personnes qui sont atteintes gravement et celles qui décèdent auraient-elles des séquelles pulmonaires ou d'autres affections cachées résultant d'une mauvaise qualité de l'air qu'elles ont respiré ou d'un ensoleillement trop faible (d'où une carence en vitamine D, protectrice des voies respiratoires) ? Seraient-elles plus sensibles à certains polluants ? Ont-elles ingéré des substances qui ont affaibli une partie de leurs défenses immunitaires ? Si, oui lesquelles ? ...

4. Sans avoir encore toutes les réponses aux questions qui se posent, il est probable que nous lutterons efficacement contre les épidémies en réduisant nettement l'usage des innombrables polluants qui fragilisent les organismes sensibles à leur présence (*). Cette dépollution implique de revoir nos modes de production et de transport, nos façons de vivre comme nos manières d'envahir, d'exploiter et de détruire les éco-systèmes sauvages.

(*) Au rebours des affirmations péremptoires de certains commentateurs imbus de leur savoir qui prétendent qu'il faudrait complètement déconnecter les problèmes sanitaires des questions écologiques !

5. Nous ne savons pas encore et saurons-nous combien de personnes ont contracté le virus Sars CoV 2 sans paraître trop en souffrir ? Qu'est-ce qui, en elles, leur aura permis de résister ? Une lutte efficace devrait-elle passer par la multiplication des tests pour limiter la propagation ? Tous les experts ne sont pas du même avis. Le gouvernement français vient de faire en sorte (fin mars 2020) que des tests nombreux soient disponibles mais faute d'une mise en oeuvre vigoureuse des progrès en biologie moléculaire et d'une production autochtone des réactifs (comme à l'IHU de Marseille pour des coûts défiant toute concurrence), trop de tests manquent de fiabilité (*). En prévision d'une période de déconfinement, dépister les cas positifs deviendra incontournable. Ce dépistage à grande échelle ne serait-il pas également utile pour être en mesure d'identifier et d'étudier les cas sans gravité afin de déterminer ce qui les a protégés des ravages constatés sur ceux qui ont été très sévèrement atteints ? Dépistage à grande échelle qui ne doit pas éliminer l'examen préalable des signes cliniques et qui ne doit pas conduire à de très mauvais choix d'allocation budgétaire.

(*) L'Allemagne et la Corée du sud paraissent avoir contenu la mortalité imputable au Sars CoV 2 avec des taux de létalité inférieurs à 1%. Ce résultat ne doit pas cacher qu'en augmentant le nombre de cas positifs détectés, on réduit le quotient de la division du nombre de décès par le nombre de cas.

6. Comment éviter, notamment, que l'infection entre dans une phase aiguë nécessitant des tentatives de réanimation ? Suffit-il seulement d'essayer de déplacer et d'amortir le pic des manifestations critiques risquant de saturer les capacités d'accueil en réanimation ? En dehors du confinement (?) et, surtout, des mises en quarantaine qui limitent les possibilités de transmission du virus, quels sont les autres rituels à mettre en place pour que chacun, même infecté, n'entre pas dans une séquence critique voire mortelle ? Quels conseils d'hygiène donner ? Quels ingrédients, quels nutriments, quelles vitamines (*), quels exercices privilégier (**) ? De la part des émetteurs d'informations les plus en vue, le silence médiatique entourant les bonnes pratiques à instaurer pour renforcer l'immunité indique nettement que nous avons encore bien des progrès à faire en matière de prévention et de connaissance largement répandue au sujet du fonctionnement du corps humain et du vivant en général.

(*) Une carence en vitamine D réduit les défenses immunitaires protégeant les voies respiratoires tandis qu'une injection de vitamines C en intraveineuse à des doses massives évite des complications infectieuses. Notons au passage qu'une supplémentation en vitamine D est d'autant plus utile après un confinement qui aura accentué l'un des travers de la saison hivernale : le manque d'exposition au soleil.

(**) Il serait certainement bon qu'une très large publicité soit faite à toutes les initiatives citoyennes d'intérêt qui présentent des pratiques d'hygiène utiles au renforcement de la santé. Par exemple ici : des exercices respiratoires proposés par Julien Moreno, ostéopathe à Montpellier qui, par un sens pédagogique bien aiguisé, met en lumière les multiples bienfaits d'un travail de relâchement du diaphragme. Soit, non seulement une réduction du mal de dos mais aussi de multiples répercussions positives sur d'autres fonctions essentielles du corps humain, tant sur le plan physique que psychique.

7. Comment sortir des guerres intestines du monde médical, entre organismes comme au sein même du ministère ? Sont-elles à ce point inévitables comme en tant d'autres domaines ? Qu'est-ce qui alimente ces guerres ? S'agit-il seulement de querelles d'ego ou d'un mal plus systémique, un mal relevant d'une mauvaise organisation de la recherche clinique et même de défauts de méthode (*) ou encore de normes et de règlements inadaptés ou d'un académisme moralisateur, conformiste et attentiste qui ne sait pas réagir et travailler en situation d'urgence (**) ?

(*) Dans l'affaire chloroquine, Claude Rochet montre comment une partie du monde médical et de ses affidés versent dans l'outrance, l'erreur et l'errance par une conception erronée de la preuve scientifique. 

En parallèle (31 mars 2020), Hervé Seitz met en garde contre l'affirmation trop hâtive et mal fondée de l'efficacité d'un traitement à base d'hydroxychloroquine. Il va même jusqu'à accuser Didier Raoult de charlatanisme en cette affaire. Ce qui est aller vite en besogne puisque son accusation se fonde sur la publication de données contestables : il n'y a pas eu, en l'occurrence, de tentative de camouflage ou de tromperie. Tout spécialiste des expériences en cause est à même de formuler des critiques. L'accusation de charlatanisme tend également à jeter le discrédit non pas sur une personne isolée qui voudrait se faire mousser mais sur toute une équipe que le professeur Raoult a pris soin de mobiliser pour une lutte courageuse, audacieuse et sans retard. Enfin, cette accusation passe sous silence deux précisions d'importance : d'une part la nécessité absolue d'intervenir au plus tôt pour éviter une évolution vers une pneumonie ; d'autre part l'emploi conjoint d'un antibiotique, l'azothromycine, particulièrement indiqué dans les affections respiratoires et qui a l'avantage d'avoir aussi une action antivirale.  

(**) Voir à ce sujet la charge d'Idriss Aberkane à l'encontre des attentistes (23 mars 2020)

Le professeur Henri Joyeux apporte sa contribution et conforte le point de vue d'Idriss Aberkane dans sa tribune en date du 2 avril 2020 : "Un vrai médecin en temps de guerre" en insistant sur le rôle essentiel du zinc, oligo-élément à prescrire notamment dès l'apparition de perte d'odorat et/ou de goût, symptôme plus fréquent chez les personnes âgées, à la fois sujettes aux carences en zinc (et à la vitamine D). Voici le début de sa tribune :

"Le professeur Didier Raoult est avant tout un vrai clinicien, observateur, chercheur, décideur. Il applique en conscience ce que son immense expérience lui a appris. Face à l’urgence il n’attend pas la multiplication des comités, des réunions inutiles, des jalousies stupides des collègues qui courent les ministères et les plateaux de télévision parisiens. Pas plus que les infos de quelques journalistes médecins ou ministres qui nous ont rassurés sans rien savoir ou en sachant…" (suite)

8. Comment se fait-il que les plus brillants esprits des pays développés se détournent de la recherche au profit de situations professionnelles plus en vogue et plus rémunératrices tandis qu'en Asie, en Amérique latine et en Afrique se lèvent des étudiants remarquables ? Pourquoi la soif de connaître, de chercher et de trouver est-elle devenu si rare dans nos pays ? Ne serait-ce pas que nous vivons dans l'illusion d'avoir tout élucidé alors qu'il reste tant à explorer et à découvrir ? Voir à ce sujet l'analyse percutante qu'en faisait Didier Raoult en 2013.

9. Pour lutter efficacement contre les fléaux, une chose est sûre : nous devrons faciliter le rétablissement et les remises en ordre de bataille d'un corps médical sinistré par la licence de l'IVG (*). Encore à ce jour, l'avortement tue beaucoup plus chaque jour en France et tout au long d'une année que le Sars CoV 2 et que d'autres causes de mortalité réunies pourtant très sévères et fréquentes. Tandis que des personnels soignants se dévouent corps et âme, au péril de leur équilibre et de leur santé, pour sauver des malades, des "confrères" médecins continuent à donner la mort sous couvert de légalité mais de façon illégitime c'est-à-dire par le renversement du droit le plus élémentaire : la défense du plus faible contre un plus fort que lui-même. Tant que nous n'aurons pas reconnu que cette situation est intenable dans la durée, nous aurons beaucoup de mal à transformer ce qui favorise les dérèglements et les catastrophes. Nous devons abolir sans tarder la peine de mort à l'encontre de tous les êtres en gestation. Il en va de la santé du corps médical dans son ensemble et de la société tout entière.

(*) En pleine crise sanitaire, quelques esprits fatigués s'inquiètent de la diminution des demandes d'IVG en France tandis que d'autres essaient de profiter du moment pour allonger la période d'autorisation (12 à 14 semaines). Si la diminution des demandes d'IVG devait conduire à des avortements hors délai et à des prises de risque inconsidérés, oui il faudrait s'en alarmer mais si elle devait engendrer davantage de naissances finalement accueillies avec reconnaissance et avec joie, nous n'aurions qu'à nous en réjouir. Notons ici, qu'il fallait malheureusement s'attendre au scandale en cours dans les EPHAD : faute de places dans les hôpitaux, un décret paru au journal officiel le 29 mars vient d'autoriser la sédation des malades par injection de Rivotril, c'est-à-dire leur potentielle mise à mort accélérée. Quand le bois vert est massacré par le recours massif à l'IVG, le bois presque mort ne bénéficie plus d'aucune protection.

10. Même si le nombre de malades du Sars CoV 2 devait encore sensiblement augmenter, il est possible qu'il reste très inférieur à celui d'autres affections plus contagieuses et provoquant davantage de décès (*) mais qui n'engendrent pas un engorgement des services de santé mal calibrés pour faire face à un afflux de patients réclamant une prise en charge spécifique dans un contexte d'impréparation manifeste et de casse du système de santé publique et privée. 

(*) Il est probable aussi que le nombre de décès imputables directement à la Covid-19 (et non à d'autres infections) restera très largement inférieur à des causes telles que les famines, la malnutrition, les conflits armés, les accidents, les pollutions, ...

11. Les risques d'une épidémie ne sont pas simplement sanitaires : ils mettent en cause nos organisations, en l'occurrence, nos façons d'accueillir et de soigner les personnes.

12. L'IVG est l'un des symptômes les plus nets de l'évolution dangereuse de nos organisations médicales : disposant de moyens surpuissants pour vaincre les crises en temps ordinaire, nous avons pensé pouvoir remédier à tout dans l'urgence. Nous avons laissé se développer une mentalité qui privilégie l'action instantanée et brutale au lieu de lui préférer un travail patient et de long terme en amont. 

13. Comme nous prétendons pouvoir tout résoudre au plus vite, nous avons fait des hôpitaux des lieux de passage éclair où se présentent des personnes de plus en plus gravement atteintes mais aussi un nombre croissant de patients qui ne trouvent plus ailleurs une offre de soin à la portée de leurs moyens (financiers ou de transport) dans une époque où la médecine générale a été mise en difficulté par des décisions politiques du plus mauvais effet. Il est intéressant de noter que ces décisions funestes ont été prises depuis des lustres : dans le courant du mandat présidentiel le plus calamiteux de toute la cinquième république, entre 1974 et 1981. 

14. Nous lutterons efficacement contre les pics épidémiologiques en redonnant aux hôpitaux, en concertation étroite avec une médecine générale beaucoup mieux considérée et traitée, une part de leur vocation de prévention : ils ne peuvent faire face aux crises soudaines qu'en ayant une activité assez large de recherche, de suivi et d'observation (*), activité qui équilibre tous les travaux d'urgence. Ce volet préventif est essentiel : en bien des cas, il éviterait de mutiler des patients par des actes chirurgicaux qui n'avaient pas de raison d'être. Il éviterait aussi d'installer beaucoup de patients dans des états morbides chroniques que des prises médicamenteuses inadéquates ne cessent d'aggraver.

(*) Modèle dont l'IHU de Marseille est un très bon exemple : s'y conjuguent des recherches en microbiologie, des capacités de soin et un travail au long cours de suivi et d'observation.

15. Avant de prendre toute décision mutilante (et a fortiori de mise à mort comme dans le cas des avortements), un patient devrait être vu par un collège de personnes capables d'éclairer la clinique selon différents points de vue. On s'apercevrait, en bien des cas, que des traitements lourds peuvent être évités et que la mise à mort d'un être en gestation est la pire des solutions. Avant de plonger des malades dans le cercle infernal de médications de plus en plus invalidantes, nous ferions bien d'entendre les messages de guérison obtenus par des voies mettant l'accent sur l'hygiène de vie (entendue dans un sens très large).

16. Les hôpitaux doivent également être davantage associés aux actions qui précèdent un éventuel temps de suivi et d'observation. En leur confiant des missions qui ne relèvent pas nécessairement d'un équipement sophistiqué ou d'une pratique de pointe, nous éviterions toutes les décisions aberrantes qui ont consisté à fermer des services sous prétexte qu'ils fonctionnaient trop peu, soit pour être rentables soit pour être assez performants, car ce qui rend un corps médical compétent ce ne sont pas seulement des prouesses exceptionnelles ou des moyens colossaux mais une pratique de terrain (*) sur une grande variété de situations ; une pratique qui s'interdit de tuer. Cette expérience rend beaucoup plus apte à juger des limites de ses capacités et permet, le cas échéant, de confier une intervention délicate à un établissement mieux outillé ou mieux qualifié.

(*) Pratique de terrain qui rappelle que si l'exercice de la médecine puise des ressources dans de multiples progrès scientifiques, cet exercice demeure un art où les mathématiques ont une place raisonnable : non pas un instrument omnipotent mais un auxiliaire de grand intérêt qui n'a pas à tout régenter. L'histoire et le parcours du professeur Didier Raoult illustrent l'importance de revenir à une sélection des étudiants en médecine qui ne repose pas de façon exagérée sur les seules compétences scientifiques : il a lui-même entrepris avec succès des études de médecine après un bac littéraire passé en candidat libre. Pour aller plus loin, voir la tribune : "Réorganisation des médecines françaises". 

17. L'apparition et la propagation du Sars CoV 2 remettent en cause l'aménagement du territoire, notamment l'hyper concentration démographique et son cortège d'effets délétères en zones urbaines où le moindre incident prend une ampleur démesurée. Elle révèle aussi une très curieuse organisation des zones cultivées : saturées de mono-cultures (*) dont certaines sont gourmandes en main d'oeuvre temporaire pour des travaux harassants voire dangereux (par contact ou par inhalation) qui ne tentent plus guère les autochtones. N'est-il pas temps de remettre en cause ce modèle qui n'offre pas une activité attractive et stable tout en maintenant des personnes venues d'ailleurs dans une situation de très grande précarité ? 

(*) Mono-cultures qui entraînent de surcroît l'emploi massif et fréquent de polluants redoutables quand la mise en oeuvre d'une lutte biologique bien pensée ne vient pas atténuer ou faire disparaître les risques encourus par les personnels confinés dans l'espace clos d'une serre ou en présence d'un environnement ouvert mais dégradé et souillé par l'usage intensif de pesticides redoutables.

18. Cette période de confinement interroge nos modes de production,  de consommation et nos façons de vivre. Qu'allons-nous entreprendre pour cesser de manger des tomates tout au long de l'année ou déguster des fraises dès le mois de février sans pour autant avoir recours à des systèmes coercitifs d'un autre âge ? En un mot : comment passer d'une liberté fondée sur un très large éventail d'options à une liberté éclairée par des principes bien fondés et dégagée des contingences extérieures ?

19. Même si la Covid-19 s'avère moins létal que nous pouvions le craindre, il n'en demeure pas moins que les rescapés du Sars CoV 2qui ont traversé une phase aiguë nécessitant plusieurs jours d'assistance respiratoire et de coma garderont des séquelles parfois très lourdes : atteinte grave des voies respiratoires (fibrose pulmonaire) et troubles neuronaux consécutifs au traumatisme subi et aux soins intensifs requis, sans oublier, pour d'autres patients, les conséquences des troubles de la circulation sanguine.

20. Plus que jamais, nous devons ne pas nous satisfaire de nos arsenaux techniques : s'ils permettent de faire face dans un grand nombre de cas, tant que nos capacités ne sont pas débordées, ils ne garantissent pas une sortie de crise sans douleurs et sans regrets. 

21. Nous en venons à l'un des points cruciaux, l'un des défis majeurs de ce temps : sortir du deal et du challenge permanents. Sortir de cette pression que les uns subissent sans trop savoir comment lui résister et que d'autres accentuent par le recours au dopage.

22. Sortir du deal, c'est faire en sorte que le monde des dealers de tout poil soit de plus en plus réduit à la portion congrue, et cela à tous les niveaux.

23. Commençons par un exemple emblématique de l'état de nos sociétés dites "avancées". Mieux vaudrait reconnaître qu'elles sont droguées aux énergies fossiles et pas seulement à toutes les drogues mises au point par des criminels et des assassins voire par des apprentis sorciers qui provoquent l'arrivée brutale aux urgences de nos hôpitaux de jeunes qui se sont empoisonnés avec des produits et des mélanges inconnus des services médicaux, ce qui rend leur tâche de soignants particulièrement difficile. 

24. L'un des symptômes manifestes de l'addiction de nos sociétés dites "avancées" est la réaction des producteurs d'or noir en position de force : s'étant habitués à vivre principalement des revenus que leur procure l'extraction des hydrocarbures, ils s'affolent de la baisse des cours du brut et sont prêts à mettre en péril et même en faillite tous les autres pourvoyeurs d'énergie pour sauvegarder voire pour accroître leur position dominante, pour préserver leurs intérêts et pour conserver leurs capacités de nuisance par financements occultes.

24. Inonder la planète de dollars "pour soutenir l'économie mondiale" dit-on, vouloir émettre des coronabonds ou une floppée d'euros supplémentaires comportent le risque majeur d'entretenir cette culture de l'addiction aux énergies fossiles car ils s'agit de deux monnaies-argent qui facilitent la captation des trésors terrestres par les uns au détriment des autres. Si nous voulons sortir de ce modèle suicidaire, il nous faut inventer d'autres instruments monétaires qui, tout en soutenant nos économies malmenées, vont contribuer à l'émergence d'un monde libéré de l'addiction fossile, non pas contraints et forcés par l'épuisement des réserves, par des pénuries ou des catastrophes mais par des efforts d'innovation soutenus par la création de nouvelles monnaies autochtones de service et d'abondance comme par des efforts bien ciblés et bien orientés pour transmettre aux générations montantes nos propres trésors fossiles, c'est-à-dire l'immensité des savoirs et des savoir-faire, l'incroyable diversité des infrastructures déployées, la pléthore de machines et de robots inventée ... par nos prédécesseurs pour faciliter nos travaux ordinaires et la production d'oeuvres nouvelles. Des trésors fossiles, matériels et immatériels, qui finiront dans l'escarcelle de créanciers véreux et de spéculateurs vénéneux et/ou de régimes plus intelligents et plus industrieux si nous ne comprenons pas de façon renouvelée ce qui est en train de se jouer.








Traduction du titre de la tribune dans d'autres langues :

Wirksamer Kampf gegen Virusepidemien

Effective fight against viral epidemics

الكفاح الفعال ضد الأوبئة الفيروسية

有效对抗病毒流行

바이러스 전염병에 대한 효과적인 싸움

מאבק יעיל נגד מגיפות נגיפיות

Lucha efectiva contra las epidemias virales

Troid éifeachtach i gcoinne eipidéimí víreasacha

Lotta efficace contro le epidemie virali

ウイルスの流行に対する効果的な戦い

Skuteczna walka z epidemiami wirusowymi

Luta eficaz contra epidemias virais

Эффективная борьба с вирусными эпидемиями




lundi 23 mars 2020

France2022 : Tribunes en ordre alphabétique


Tribunes du projet France2022 
rangées selon l'ordre alphabétique de leur titre 
en français


Abolition de la peine de mort des tout petits en gestation (1ère édition - 30 juin 2017)
Abolition de la peine de mort des tout petits en gestation (2ème édition - 19 mars 2020)

Accueil des étrangers dans chaque municipalité (2 avril 2015)

Aides pour les lecteurs

Apprendre à COMPARER ou bien à ... ORDONNER (15 septembre 2015)

Atouts de la France et intérêts francophones (1ère édition - 25 novembre 2018)
Atouts de la France et intérêts francophones (2ème édition - 6 janvier 2020)

Baptême et politique (21 août 2014)

Bibliographie / Tribunes (9 mars 2017)

Billet d'humeur à propos de la réforme des programmes de collège en France (22 mai 2015)

Brève analyse du marasme économique en France (8 octobre 2015)

Ce que je crois (21 février 2017)

Confessions intimes et confessions publiques (1er mars 2014)

Constats, principes directeurs et grandes orientations (26 janvier 2020)

Création d'une monnaie de service et d'abondance (1ère édition - 22 octobre 2017)

Dépollutions ? (28 février 2020)

Dernière ligne droite pour une écologie intégrale (8 septembre 2019)

Des agricultures françaises (ou d'ailleurs) en crise, au bord du gouffre ou en deuil. Pourquoi ? Comment s'en sortir ? (1ère édition - 20 février 2016)
Des agricultures françaises (ou d'ailleurs) en crise, au bord du gouffre ou en deuil. Pourquoi ? Comment s'en sortir ? (2ème édition - 6 mars 2020)

Des causes désargentées (22 mai 2010)

Des municipalités souveraines et gouvernées (13 mars 2010)

Dons, pardons et réconciliations (1ère édition - 27 avril 2010)
Dons, pardons et réconciliations (2ème édition - 17 mars 2020)

Du logement social à l'offre sociale de logement (14 mars 2013)

Ecole et société malthusienne(s) en France (et ailleurs ! ) (11 mars 2018)

Ecologie intégrale ? (22 février 2020)

Economie circulaire ? (23 février 2020)

Economie décarbonée ? (26 février 2020)

Energie, éthique et création de monnaie (7 mars 2020)

En route vers le prix Nobel d'économie ? En route vers le prix Nobel de la paix ? (29 février 2020)

Etudier les mathématiques, par où commencer ? (14 oût 2019)

Europe, Russie, Etats-unis ... et la France en pauvresse (11 février 2022)

Faims des hommes (7 juin 2010)

France ... Maison du pain (3 février 2014)

Génie et sainteté en France et ailleurs (1ère édition - 16 août 2010)
Génie et sainteté en France et ailleurs (2ème édition - 25 septembre 2019)

Génies du Christ (13 novembre 2021)

Gestes ordinaires (10 février 2020)

Gestes politiques à la portée de chacun d'entre nous (28 avril 2016)

Glossaire

Habemus Papam (14 mars 2013)



Impôts, taxes et cotisations ou l'affrontement de deux logiques (2ème édition - 17 décembre 2019)

Informations, recherches, réflexions et actions politiques (6 décembre 2011)

Interventions de l'Etat (21 août 2014)

La bataille des Municipales à Paris et ailleurs (1ère édition - 26 septembre 2019)
La bataille des Municipales à Paris et ailleurs (2ème édition - 29 janvier 2020)
La bataille des Municipales à Paris et ailleurs (3ème édition - 18 février 2020 )

La brebis égarée (1er mars 2014)

La conversion des élites et de ... tout un chacun ! (18 février 2020)

La nécessité de la prière (27 juin 2010)

La paille et la poutre (10 septembre 2010)

La question du travail humain (6 avril 2010)

Le casse-tête de la stratégie économique en France (15 octobre 2014)

Le moine et le politique (24 mars 2015)

L'enseignement en deuil (21 août 2014)

Le Pape et le Président (9 octobre 2010)

Les mathématiques, à quoi ça sert ? (18 juillet 2019)

Les mathématiques, la force de la première impression (20 juillet 2019)

Les nouveaux rentiers et mercenaires de tout poil (12 décembre 2019)

Lettre ouverte à François Ruffin (26 février 2019)

Lettre ouverte aux agents de la fonction publique (1ère édition - 23 mars 2019)
Lettre ouverte aux agents de la fonction publique (2ème édition - 23 novembre 2019)

Lettre ouverte aux artistes et aux artisans (1ère édition - 5 décembre 2017)
Lettre ouverte aux artistes et aux artisans (2ème édition - 11 mars 2019)

Lettre ouverte aux endormis   (13 mai 2021)

Lettre ouverte aux étudiants en sciences politiques (6 mars 2019)

Lettre ouverte aux femmes croyantes de ce temps (26 janvier 2019)

Lettre ouverte aux gilets jaunes (18 février 2019)

Lettre ouverte aux jeunes (1ère édition - 8 avril 2014)
Lettre ouverte aux jeunes (2ème édition - 20 avril 2019)

Lettre ouverte aux journalistes (1ère édition - 24 janvier 2018)
Lettre ouverte aux journalistes (2ème édition - 10 mars 2019)
Lettre ouverte aux journalistes (3ème édition - 24 janvier 2020)
Lettre ouverte aux journalistes (4ème édition - 24 janvier 2022)


Lettre ouverte aux musulmans de France, d'Europe et d'ailleurs   (14 avril 2021)

Lettre ouverte aux parlementaires LREM, députés et sénateurs (8 janvier 2020)

Lettre ouverte aux partisans de l'abstention (10 juin 2019)

L'europe et la France (1ère partie - 9 mai 2010)

L'europe et la France (2ème partie - 11 juillet 2010)

L'europe et la France (3ème partie - 9 mai 2018)

L'europe et la France (4ème partie - 24 avril 2019)




Liens utiles (institutionnels) sur la Toile

Lignes de force du projet France2022 (3 février 2014)

L'islam en France et ailleurs (25 mars 2015)

L'IVG, un droit fondamental ? (22 novembre 2016)

L'objection de conscience municipale ou provinciale (7 avril 2015)

Lumière sur nos ténèbres (1ère édition - 15 octobre 2014)
Lumière sur nos ténèbres (2ème édition - 14 février 2020)

L'urgence de la transition écologique (6 février 2020)

Lutte efficace contre les épidémies virales et autres désordres sanitaires (28 mars 2020)

Manif pour tous (3 février 2014)

Massacre des Saints Innocents (28 décembre 2011)

Mathématiques et discernement (2ème édition et compléments) ou pourquoi l'hôpital public français est-il en crise ? (13 janvier 2020)



Quel futur premier ministre en France ?        (10 janvier 2022)



Sortir la France (et l'Europe) du suicide orchestré par une clique de corrompus   (16 juin 2021)

Statut de citoyen municipal

Travaux intellectuels et travaux manuels

Un an après

Un militaire pour présider la France en 2022 ?

Vers une France ingouvernable ?

Vers un Etat stratège

Vive la fonction publique en France ... et ailleurs !



France2022 Projektforen
in alphabetischer Reihenfolge ihres Titels 
in deutscher Sprache 
angeordnet


Abschaffung der Todesstrafe für schwangere Babys (1ère édition - 30 June 2017)
Abschaffung der Todesstrafe für schwangere Babys (2ème édition - 19 März 2020)

Aufnahme von Ausländern in jeder Gemeinde (2 April 2015)

Aufräumen ? (28. Februar 2020)

Bibliographie / Tribünen (9. März 2017)

Ergebnisse, Leitprinzipien und allgemeine Anweisungen (26. Januar 2020)

Französische Landwirtschaft (oder anderswo) in der Krise, am Rande oder in Trauer. Warum ? Wie komme ich da raus ? (1. Ausgabe - 20. Februar 2016)
Französische Landwirtschaft (oder anderswo) in der Krise, am Rande oder in Trauer. Warum ? Wie komme ich da raus ? (2. Auflage - 6. März 2020)

Französische Vermögenswerte und französischsprachige Interessen (1ère édition - 25 November 2018)
Französische Vermögenswerte und französischsprachige Interessen (2ème édition - 6 Januar 2020)

Hilfe für Leser

Intime und öffentliche Geständnisse (1. März 2014)

Kurze Analyse des wirtschaftlichen Abschwungs in Frankreich (8. Oktober 2015)

Lernen Sie zu VERGLEICHEN oder ... zu BESTELLEN (15 September 2015)

Letzte Strecke für eine integrale Ökologie (8. September 2019)

Schaffung einer Währung des Dienstes und des Überflusses (1. Ausgabe - 22. Oktober 2017)

Stimmungsbeitrag zur Reform der Hochschulprogramme in Frankreich (22. Mai 2015)

Taufe und Politik (21 août 2014)

Was ich glaube (21. Februar 2017)





Steuer und Beiträge oder die beiden Logiken der Konfrontation (2. Ausgabe - 17. Dezember 2019)

Informationen, Forschung, Reflexion und politische Aktionen  (6. Dezember 2011)

staatliche Intervention  (21. August 2014)

Die Schlacht von Municipal in Paris und anderswo (1. Auflage - 26. September 2019)
Die Schlacht von Municipal in Paris und anderswo  (2. Ausgabe - 29. Januar 2020)
Die Schlacht von Municipal in Paris und anderswo (3. Auflage - 18. Februar 2020)

Das verlorene Schaf  ( 1. März 2014)

Der Papst und der Präsident  (9. Oktober 2010)

Die Umwandlung der Eliten und ... jeder ! (18. Februar 2020)

Die neuen Rentner und Söldner aller Couleur  (12. Dezember 2019)

Die Notwendigkeit des Gebetes  (27 Juni 2010)

Das Stroh und der Strahl  (10 September 2010)

Die Frage der menschlichen Arbeit  (6. April 2010)

Das Rätsel der Wirtschaftsstrategie in Frankreich  (15. Oktober 2014)

Der Mönch und die Politik  (24. März 2015)

Europa und Frankreich  (Teil 1 - 9. Mai 2010)

Europa und Frankreich  (Teil 2 - 11. Juli 2010)

Europa und Frankreich(Teil 3 - 9. Mai 2018)

Europa und Frankreich (Teil 4 - 24. April 2019)

Mathematik, was ist der Sinn?  (18. Juli 2019)

Mathematik, die Stärke des ersten Eindrucks  (20. Juli 2019)


Offener Brief an François Ruffin  (26. Februar 2019)

Offener Brief an öffentlichem Dienst (1st Edition - 23. März 2019)
Offener Brief an öffentlichen Dienst  (2nd Edition - 23. November 2019)

Offener Brief an Künstler und Handwerker  (1. Auflage - 5. Dezember 2017)
Offener Brief an Künstler und Handwerker  (2. Auflage - 11. März 2019)

Offener Brief an die Politologie Studenten  (6. März 2019)

Offener Brief an die gläubigen Frauen von heute  (26. Januar 2019)

Offener Brief an gelben Westen  (18. Februar 2019)

Offener Brief an junge  (1. Auflage - 8. April 2014 )
Offener Brief an junge  (2. Auflage - 20, April 2019)

Unterricht in Trauer  (21. August 2014)







Schlechte Ursachen (22. Mai 2010)

Souveräne und regierte Gemeinden (13. März 2010)

Spenden, Vergebung und Versöhnung (1. Auflage - 27. April 2010)

Spenden, Vergebung und Versöhnung (2. Auflage - 17. März 2020)

Vom sozialen Wohnungsbau zum sozialen Wohnungsangebot (14. März 2013)

Malthusianische Schule und Gesellschaft (en) in Frankreich (und anderswo!) (11. März 2018)

Integrale Ökologie? (22. Februar 2020)

Kreislaufwirtschaft? (23. Februar 2020)

CO2-arme Wirtschaft? (26. Februar 2020)

Energie, Ethik und Geldschöpfung (7. März 2020)


Mathematik studieren, wo soll ich anfangen? (14. August 2019)

Hunger nach Männern (7. Juni 2010)

Frankreich ... Maison du pain (3. Februar 2014)

Genie und Heiligkeit in Frankreich und anderswo (1. Auflage - 16. August 2010)

Genie und Heiligkeit in Frankreich und anderswo (2. Auflage - 25. September 2019)

Gewöhnliche Gesten (10. Februar 2020)

Politische Gesten für uns alle (28. April 2016)

Glossar

Habemus Papam (14. März 2013)


France2022 grandstands project 
rows in alphabetical order 
of their title 
in English


Abolition of the death penalty of toddlers in gestation  (1st Edition - June 30, 2017)
Abolition of the death penalty of toddlers in gestation  (2nd edition - March 19, 2020)

Advantages of France and French interests  (1st edition - November 25, 2018)
Assets of France and French interests (2nd edition - January 6, 2020)

Aids for readers

Baptism and policy  (August 21, 2014)

Bibliography / Grandstands  (9 March 2017)

Bites of men  (7 June 2010)

Brief analysis of economic stagnation in France  (8 October 2015)

Causes penniless  (22 May 2010)

Circular economy ? (23 February 2020)

Common Gestures  (10 February 2020)

Creating a currency service and abundance  (1st edition - October 22, 2017)

Dépollutions  ? (February 28, 2020)

Donations, forgiveness and reconciliation  (1st edition - April 27, 2010)
Donations, forgiveness and reconciliation  (2nd Edition - March 17 2020)


Economy decarbonized ? (February 26, 2020)


Effective fight against virus outbreaks and other health disorders  (28 March 2020)

Energy, ethics and money creation  (7 March 2020)


Engineering and holiness in France and elsewhere (1st Edition - Aug. 16, 2010)
Engineering and holiness in France and elsewhere (2nd edition - September 25, 2019)


Europe and France  (part 1 - May 9, 2010)

Europe and France  (part 2 - July 11, 2010)

Europe and France(Part 3 - May 9, 2018)

Europe and France (part 4 - April 24, 2019)


Findings, guiding principles and broad guidelines  (January 26, 2020)
France ... House of Bread  (February 3, 2014)

From social housing to social housing offers  (March 14, 2013)

Glossary

Habemus Papam (March 14, 2013)

Home foreigners in each municipality  (April 2, 2015)

Information, research, reflection and political actions  (December 6, 2011)


Integral Ecology ? (February 22, 2020)

Intimate Confessions and public confessions  (March 1, 2014)

Islam in France and elsewhere  (March 25, 2015)

Last lap for a full ecology  (September 8, 2019)

Learn to COMPARE ... or to ORDER  (15 September 2015)

Light on our darkness  (1st Edition - October 15, 2014)
Light on our darkness (2nd Edition - Feb. 14, 2020)


Manif for all (February 3, 2014)

MAP and surrogacy (January 19, 2020)

Massacre of the Innocents  (28 December 2011)

Mathematics and discernment (2nd edition and supplements) or why is the French public hospital in crisis?  (13 January 2020)

Mathematics, the strength of first impression  (20 July 2019)

Mathematics, what's the point?  (18 July 2019)

Mood ticket about reform in France college programs (22 May 2015)

Mystery of Grace (March 14, 2013)

New municipal organization  (June 21, 2017)

New territorial organization  (4 March 2010)

On the way to the Nobel Prize in economics? Towards the Nobel Peace Prize?  (29 February 2020)

Open letter to artists and craftsmen  (1st Edition - December 5, 2017)
Open letter to artists and craftsmen  (2nd edition - March 11, 2019)

Open letter to François Ruffin  (26 February 2019)

Open letter to journalists  (1st edition - January 24, 2018)
Open letter to journalists  (2nd edition - March 10, 2019)
Open letter to journalists  (3rd Edition - January 24, 2020)


Open letter to LREM parliamentarians, deputies and senators  (8 January 2020)

Open letter to monks and nuns from France and elsewhere  (2 February 2020)

Open letter to political science students  (6 March 2019)


Open letter to public servants (1st Edition - Mar. 23, 2019)
Open letter to public servants  (2nd Edition - November 23, 2019)

Open letter to the believing women of today  (January 26,  2019)


Open letter to the mayors in office and future mayors of France  (December  22, 2019)

Open letter to the supporters of abstention  (June 10, 2019)

Open letter to yellow vests  (February 18, 2019)

Open letter to young  (1st edition - April 8, 2014 )
Open letter to young  (2nd edition - Apr. 20, 2019)


Our dear neighbors  (March 14, 2013)

Policies and religions  (19 March 2019)

Political gestures within the reach of all of us  (April, 28 2016)

Project power lines France2022 (3 February 2014)

School Malthusian company (ies) in France (and elsewhere!)  (March 11, 2018)

State intervention  (August 21, 2014)

Studying mathematics, where to start?  (October 14, 2019)

Superannuation  (18 May 2010)

Taxes and contributions or the two logics of confrontation (2nd edition - December 17, 2019)

Teaching in mourning  (August 21, 2014)


Territorial organization and mandates  (June 21 2017)

The 'abortion as a human right?  (22 November 2016)

The battle of Municipal in Paris and elsewhere (1st edition - Sept. 26, 2019)
The battle of Municipal in Paris and elsewhere  (2nd edition - January 29, 2020)
The battle of Municipal in Paris and elsewhere (3rd edition - February 18, 2020)

The conversion of the elites and ... everyone ! (18 February 2020)

The French agriculture (or elsewhere) in crisis, on the brink or in mourning. Why ? How to cope?  (1st Edition - February 20, 2016)
The French agriculture in (or elsewhere) in crisis, on the brink or in mourning. Why ? How to cope?  (2nd edition - March 6, 2020)

The lost sheep  ( March 1, 2014)


The monk and the policy  (March 24, 2015)

The necessity of prayer  (June 27, 2010)

The new pensioners and mercenaries of every stripe  (December 12, 2019)


The objection of municipal or provincial consciousness  (April 7, 2015)

The Pope and the President  (October 9, 2010)

The puzzle of economic strategy in France  (October 15, 2014)

The question of human labor  (April 6, 2010)

The sovereign municipalities and governed  (March 13, 2010)

The straw and the beam  (September 10, 2010)

The urgency of the ecological transition  ( February 6, 2020)

Useful links (institutional) useful on the Web

What I believe  (February 21, 2017)