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mercredi 28 décembre 2011

Massacre des Saints Innocents



"[...] Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.

Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie : Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus. "
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il est possible de retrouver chaque jour les textes de la liturgie romaine sur : http://www.levangileauquotidien.org


En ce jour (28 décembre 2011) où nous célébrons le martyre des Saints Innocents, il est certain que nous ne pouvons entendre l'Evangile sans frémir, non seulement en raison de la cruauté d'Hérode mais aussi parce que le massacre se poursuit de nos jours et qu'il a reçu, en France comme dans d'autres pays, l'aval d'une loi, l'une des plus iniques qui soit en tolérant le meurtre de l'innocent sous le bras armé d'une médecine devenue folle.

Il est non moins certain que la situation de la France ne se redressera pas, à tous points de vue, tant que nous ne placerons pas à la tête de l'Etat une personne qui prendra l'engagement solennel de rendre caduques les dispositions de ladite et mensongère Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Cette tolérance a profondément ébranlé le socle juridique : à partir du moment où le plus vulnérable n'est plus défendu, qui peut prétendre l'être désormais ?

Les mesures à prendre, en dépit des cris de la minorité de ses tristes partisans, sont simples : suppression du remboursement de cet acte barbare et radiation immédiate de l'ordre des médecins de tout praticien détruisant ou participant à la destruction d'un être vivant dans le sein de sa mère. Pour toute personne qui pratiquerait une IVG sur le territoire français, condamnation à verser une très lourde amende.

Que les partisans féroces de l'IVG se rassurent : un laboratoire ne tardera pas à proposer un poison encore plus dangereux que ce qui existe déjà jusqu'au jour où un prophète courageux - il n'y a pas de termes plus justes - prouvera à la face du monde que l'arme chimique distribuée à grands coups publicitaires provoque des dégâts irréparables dans l'organisme de celle qui a recours à cette arme. Ce prophète se lèvera à l'image de ceux qui, aujourd'hui et depuis plusieurs années, découvrent et soignent quotidiennement les déflagrations multiples qui atteignent les femmes marquées au fer rouge par un avortement.

Il est de notoriété publique que des femmes qui ont dépassé le délai légal de quatorze semaines en France pour la pratique de l'IVG se rendent dans des pays plus laxistes où la situation est encore plus dramatique pour les enfants à naître. Voir par exemple le scandale récent en Grande-Bretagne où l'on s'étonne que des avortements sélectifs aient lieu comme si cela était vraiment nouveau. On y découvre, horrifié, que le sexe de l'enfant est pris en compte dans la décision de tuer mais qui ignore qu'en Chine le déficit cumulé des naissances de filles a déjà dépassé les trente millions ? Finalement, renoncer à l'avortement en France ne résoudrait pas ces cas dramatiques. Ce serait un signe fort et prophétique qu'une autre voie est possible : donner une chance de vivre à chaque être humain en évitant d'imaginer que le pire est le plus probable. N'a-t-on pas décidé aujourd'hui d'accorder la chance d'un nouveau départ à des tueurs ? Pourquoi refuserait-on à l'innocent dans le sein de sa mère le droit de vivre ?

Dans le débat qui oppose partisans et détracteurs de l'avortement, il est capital pour ces derniers de ne pas renoncer sous prétexte que le meurtre de l'innocent a étendu son empire et son emprise : quand la tempête sévit à marée haute et détruit tout sur son passage, nous ne désespérons pas de voir les eaux se retirer. Des signes précurseurs du reflux apparaissent montrant qu'il est encore temps de lutter, de ne pas baisser les bras. L'Espagne, notamment, s'apprête à revenir sur les textes qui avaient étendu récemment l'arsenal abortif.

Les plus tordus des partisans de l'avortement chantent le refrain éculé du droit des femmes à disposer de leur corps. Etrange conception qui, sous couvert d'une liberté que personne en France ne conteste aux femmes, autorise l'assassinat d'un enfant par un tiers ( ... instruit ?). Cet enfant, pour être en votre sein, ne vous appartient pas et n'est pas votre corps. En demandant le meurtre de celui qu'elle porte, la femme ne dispose pas de son corps, elle le transforme en tombeau. Quand ce corps de femme qui devrait demeurer sanctuaire inviolable de la vie bascule ainsi dans la barbarie, comment s'étonner que chacun d'entre nous soit désormais à la merci de n'importe quel tueur ? Une cause minable a détruit un rempart essentiel contre la haine. Tandis que de nombreuses femmes ont en réalité perdu toute maîtrise sur leur corps, la société tout entière est devenue l'invertébré sans coquille ou sans carapace : chacun de ses membres peut être à tout moment la proie d'un plus fort que lui puisque l'édifice juridique censé protéger les plus faibles refuse désormais cette protection à ceux qui en auraient le plus besoin.

D'autres partisans de l'avortement invoquent l'incessant mouvement qui engendrerait des avancées inéluctables et porteuses d'un progrès que les générations antérieures et censément barbares n'auraient pas même imaginé. La belle affaire ! Ce qui se passe sous nos yeux a été pensé depuis belle lurette et le sacrifice des enfants ne date pas d'hier. Ce qui est nouveau et devrait nous alerter, c'est l'utilisation de la mise à mort comme remède universel à tous les problèmes. Après avoir promu la mort de l'innocent pour des cas extrêmes, on a tôt fait de l'appliquer à des situations sans gravité et l'on tente par tous les moyens de répandre maintenant l'euthanasie à l'autre extrémité du parcours de vie des êtres humains. La vérité en l'occurrence consisterait à reconnaître que nous manquons d'imagination : dès que la moindre gêne se présente, nous avons pris le pli d'identifier le "coupable" le plus inoffensif pour lui faire la peau. Cette barbarie-là date aussi du fond des âges. Quand elle gagne des nations tout entières en s'installant légalement dans les rouages de l'Etat, elle s'industrialise.


En ce jour, le 26 février 2012,
où nous avons perdu un immense artiste,
le lecteur qui a encore un peu de temps
pourra le réentendre ici :


Hommage à Maurice André

(francetv.fr)


Il nous redit à sa façon
ce que Gilbert Cesbron

(www.enfantsenjustice.fr)

nous a appris en d'autres circonstances :

"C'est Mozart qu'on assassine".

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