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lundi 13 janvier 2020

France2022 : Mathématiques et discernement (compléments et 2ème édition) ou pourquoi l'hôpital public français est-il en crise ?



Saint Ignace de Loyola, 2019

1. En la fête de Saint Ignace de Loyola, comment ne pas se pencher sur le thème du discernement en lien avec les mathématiques ? Les mathématiques sont-elles en mesure de nous aider à discerner ? Comment savoir s'il convient ou non d'étudier les mathématiques, de s'y remettre, de s'y replonger ? Quels bénéfices puis-je attendre d'une étude renouvelée des mathématiques ? A quoi bon étudier les mathématiques quand on est enfant, adolescent, adulte ? ...

2.  Apprendre les mathématiques comme apprendre à discerner suppose d'apprendre à écouter et, plus fondamentalement, d'apprendre à "prêter l'oreille de son coeur". Non pas écouter comme à regret, contraint et forcé mais écouter de tout son être et de toutes ses fibres. Je serai nul(le) en mathématiques si je ne m'engage pas totalement, corps, âme, esprit et coeur dans leur étude.

3. Dans un monde en pleine effervescence où se déploient d'innombrables talents aux quatre coins du monde, la nullité en mathématiques ou dans tout autre science, art, savoir ... n'est pas seulement absolue. Elle est de plus en plus relative. Au temps de Louis XIV, dit-on, les personnes capables de poser une division à la cour du Roi Soleil se comptaient sur les doigts d'une main ! Briller en mathématiques à cette époque-là ne demandait pas d'effort surhumain ! Qu'en est-il de nos jours ?

4. Au temps de Louis XIV, pour accéder aux mathématiques, il fallait cependant maîtriser le latin ! Etre capable également de jongler avec des notations fluctuantes et d'une praticité douteuse ... Soit deux écueils heureusement éliminés à l'heure actuelle. S'en réjouir donne des ailes : nous disposons aujourd'hui d'une littérature mathématique extrêmement abondante en français et de notations qui simplifient grandement l'écriture d'un travail difficile au premier abord puisqu'il ne traite que d'objets conceptuels et donc immatériels, invisibles, intangibles de sorte que toute personne étudiant les mathématiques ne sait plus, au bout d'un certain temps, si les objets matériels sont de pâles reflets d'entités idéales voire idéelles ou si les objets mathématiques sont des créatures de l'imagination humaine sans trop de rapport avec le monde concret !

5. Pour les mathématiciens d'autrefois, la question du rapport des mathématiques au réel ne se posait pas de façon aussi lancinante que pour nos jeunes écoliers, collégiens, lycéens, étudiants : ils avaient des problèmes de survie ou de développement scientifique à résoudre qui incitaient quasi naturellement leur pensée à recourir à des outils conceptuels assez puissants pour faire avancer leur recherche. Quand nul problème concret ne les sollicitait, ils pouvaient encore se livrer à des travaux purement mathématiques pour le plaisir d'explorer un monde fascinant d'idées, de relations, de découvertes.

6. Etudier les mathématiques pour elles-mêmes ou en vue d'une utilisation dans d'autres domaines ? Voilà une question mal tranchée par les programmes scolaires. Dans les années 70, avec les mathématiques modernes, on pencha nettement pour des mathématiques repliées sur elles-mêmes, en quête de cohérence, aux prises à des questions internes. Maintenant, les mathématiques scolaires se soucient moins de cohérence interne et ont emboîté le pas des sciences de l'ingénieur : un outil au service de la physique, de l'économie, de la finance... L'une et l'autre de ses approches a ses raisons d'être mais aucune d'elles n'épuise l'intérêt d'étudier les mathématiques.

7. Savoir pour quoi, en vue de quoi, j'étudie les mathématiques sans quoi il est fort probable que je vais me laisser décourager par l'aridité des passages les plus délicats. Le dire tout net, au risque de surprendre : étudier les mathématiques ... sûrement pas pour résoudre des problèmes ! Si les mathématiques constituent un outil puissant de résolution de certains problèmes, elles sont loin de suffire à la plupart des résolutions, n'en déplaise à ceux qui les auréolent de vertus qu'elles n'ont pas. Nombre de situations se présentent en effet de telle sorte que l'on se trouve bien en peine d'en extraire des données sur lesquelles les mathématiques ont quelque prise et les données sur lesquelles on prétend s'appuyer ne sont qu'une image déformée, incomplète, trompeuse ... d'une situation infiniment plus complexe que ne le donne à penser une poignée ou même une kyrielle de données numériques.

8. Le premier pas d'un discernement juste à l'égard des mathématiques consiste donc à ne pas en faire le sésame indispensable pour accéder à une multitude d'enseignements du supérieur et dans toutes les branches faisant appel aux outils mathématiques, laissons le soin à ceux qui en font usage d'exposer eux-mêmes les savoirs mathématiques sur lesquels ils fondent leur progrès, leurs méthodes et leurs théories. Un exemple remarquable en est donné par Walter Appel dans son ouvrage de référence : Mathématiques pour la physique ... et les physiciens. L'étude des mathématiques y gagnerait en saveur et leur usage se limiterait aux situations dans lesquelles elles sont indispensables tandis que beaucoup d'explications rendues obscures par un usage abusif des mathématiques retrouveraient une clarté et une justesse qu'elles n'auraient jamais dû perdre. La médecine, par exemple, échapperait à une tyrannie du nombre qui l'a rendue, en bien des cas, farfelue sinon complètement délirante.

9. Ce qui vient d'être dit n'équivaut pas à un discrédit sans discernement de la puissance des appareils mathématiques, notamment statistiques, branche des mathématiques souvent considérée de haut par les tenants d'une esthétique qui ne lui accorde qu'à regret et à contre coeur de figurer au Panthéon des sciences exactes ! Le mépris affiché dont est l'objet la statistique tombe pourtant devant cette évidence : en comptant de manière juste, en agrégeant les données de façon intelligente, je parviens à extraire des informations très pertinentes même si, chemin faisant, je consens à perdre toute l'étendue d'un détail qui, de toute façon, demeure inintelligible en son état brut.

10. Pour se convaincre de la puissance des mathématiques et de la statistique en l'occurrence, il suffit de voir comment les affirmations erronées au sujet du Coran ne résistent guère à l'analyse statistique et, sur un tout autre registre, comment les mensonges véhiculés à propos de l'espérance de vie en France (et ailleurs) s'écroulent dès lors que sont pris en compte avortements et fausses couches. Il n'est que de voir aussi comment d'innombrables développeurs et marchands de la Toile ont bien compris l'intérêt des statistiques pour orienter leur travaux et leurs affaires.

11. Pour en revenir à nos médecines, largement sinistrées encore aujourd'hui, nous pouvons observer que l'introduction d'une très large part numérique répondit d'abord à très bon escient à l'usage abusif d'un langage abscon ou d'un jargon qui servait autrefois de paravent à la montagne des suppositions erronées et des ignorances qui truffaient un art médical bourré de zones d'ombre. Jargon qui auréolait les médecins d'un prestige leur permettant d'exercer ce qui risque d'atteindre toute profession hors norme et quasi indispensable à tous : la tyrannie. Muni d'un langage hors de portée du commun des mortels, le mauvais médecin pouvait non seulement camoufler ses incompréhensions mais aussi ses erreurs voire ses fautes. 

12. La tyrannie du verbe fut donc combattue, à fort juste titre, par la puissance, la précision et l'objectivité des nombres (maniés à bon escient) mais, de nos jours et de plus en plus, ce sont les chiffres qui risquent maintenant d'exercer la tyrannie la plus grande. Certes, un médecin, hormis un radiologue, un cancérologue ou tout spécialiste abusant de termes techniques, ne peut plus enfumer son patient par une prose incompréhensible mais il court le risque de se réfugier dans une série d'analyses chiffrées qui ne traduisent qu'une part de la situation. Il court ensuite le risque de ne travailler que sur cette base en ne cherchant qu'à corriger, infléchir, modifier les données numériques.

13. Plus grave encore : la suprématie des nombres s'est étendue en maints domaines et pour en rester au seul thème de la médecine, elle règne aujourd'hui avec tant d'ardeur qu'elle a fini par transformer nos hôpitaux publics en banques de données où les patients et le personnel soignant se trouvent pris dans un système où la tenue des comptes tend à prendre le pas sur la raison d'être de ces lieux de santé : soigner et guérir, de sorte que l'hôpital public français est devenue une structure dissipative. Elle consomme beaucoup trop d'énergie en activités périphériques (gestions, règlements de conflit, recherches d'équilibre budgétaire, courses aux équipements et soucis d'en amortir les coûts, ...) au détriment d'exercices proprement médicaux quand elle n'est pas, hélas, au service d'un Etat de type hérodien comme simple exécutante de ses plus basses oeuvres : l'élimination programmée d'un être en gestation.

14. L'hôpital public qui devrait être le fer de lance d'une montée de l'espérance de vie à la naissance se trouve alors relégué au rôle de fossoyeur de la vie naissante et devient l'un des instruments de la plus grande baisse de l'espérance de vie à la conception qu'ait jamais connue la France. Au lieu d'utiliser les mathématiques pour cerner de trop près les dépenses en milieu hospitalier, au risque de compliquer grossièrement la vie et le travail des personnels soignants, mieux vaudrait donc les employer à bon escient : rendre compte enfin de la désespérance engendrée par une pratique abortive massive, trop souvent vue comme le seul remède à une grossesse non désirée. Cette désespérance se mesure simplement par l'espérance de vie à la conception, en régression de plus d'une vingtaine d'année (moins de 60 ans) depuis l'instauration de la plus funeste des lois, la loi Veil.

15. Cette loi et ses dérives successives autorisent aujourd'hui la mise à mort de 230.000 êtres en gestation sur le territoire de la France, soit plus du double du nombre d'avortements sur le territoire de l'Allemagne (100.000) pour une population plus nombreuse, soit un ratio qui place la France en position lamentable du point de vue des avortements.

16. Comment s'étonner dès lors que l'hôpital public en France soit en crise profonde ? Une institution dont la raison d'être est de panser les plaies de la société, comment pourrait-elle se maintenir si elle participe, au contraire, plus ou moins à leur extension et à leur aggravation.

17. Nous pourrions évidemment remettre en cause le fonctionnement même des hôpitaux, leurs modes de gestion, leurs méthodes de soin ... ou brandir l'explication facile de leurs guerres intestines, de leurs travers ... Ce serait non seulement oublier le travail formidable accompli par des personnels dévoués mais surtout passer à côté de la raison principale du naufrage : un lieu où peuvent être assassinés des innocents, jour après jour, sans que personne n'élève la voix pour dénoncer ce massacre, finit heureusement toujours par s'effondrer et les raisons annexes du crash ne sont que des conséquences d'un motif plus profond, le plus souvent occulté.

18. La multiplication des avortements entraîne en effet la ruine d'un pays. Son économie périclite et ce d'autant plus vite que nous sommes aujourd'hui à une époque où les offres de biens et de services n'ont cessé de se multiplier. Si, en face, vous ne laissez pas croître le temps de consommation, vous engendrez, ipso facto, une dépression qui finit par se répercuter sur les éléments de la société qui contribuent le plus à la diminution du temps de consommation, en l'occurrence, dans notre propos, les lieux où se pratiquent les avortements puisqu'en tuant le futur enfant, on détruit le plus grand potentiel de consommation.

19. L'hôpital public français subit de plein fouet la déferlante préparée par une cinquantaine d'année de renversement du droit positif. Il se trouve aujourd'hui submergé par une demande qui n'aurait jamais eu cette ampleur si nous avions laissé vivre d'innombrables êtres en gestation. D'une part, la population française souffre de maux de plus en plus nombreux et graves, d'autre part, tous les moyens sont calculés selon une logique malthusienne de sorte que l'hôpital public français est de plus en plus sous dimensionné pour faire face à une avalanche d'attentes de plus en plus complexes. Les services d'urgence voient arriver des jeunes dans un état si pitoyable qu'ils sont incapables de dire quelles substances les a rendu malades et le personnel soignant va finir par découvrir qu'ils ont ingurgité quelque-chose qu'ils n'avaient encore jamais vu.

20. Qu'on ne s'y trompe pas : dès lors que les pousses qui ont le plus de vitalité - les enfants à naître - sont massacrés sans vergogne, plus personne n'est à l'abri d'une attaque sournoise, violente, imprévisible ... Et beaucoup de nos jeunes sont aujourd'hui victimes d'une guerre infuse, aux contours mal définis, qui s'en prend à tout ce qui vit et, notamment, quand il s'agit d'une vie humaine.

21. Il n'est que de voir la quantité de discours culpabilisants qui n'arrêtent pas de mettre en cause la race humaine, ses capacités de nuisance, ses abominations ... pour comprendre qu'aujourd'hui le sport le plus répandu, c'est la chasse à l'homme ! Et comme nombre de ses pratiquants n'ont ni l'éducation ni le savoir des chasseurs authentiques, on peut s'attendre à une hécatombe de très grande ampleur sauf à revoir, de fond en comble, nos pratiques aberrantes et la première d'entre elles : le recours systématique à l'avortement pour arrêter toute grossesse un tant soit peu problématique. Folie meurtrière dont l'hôpital public en France paie désormais la facture.

22. Quel raisonnement mathématique aurait pu prévoir cela ? Quel calcul ? Où l'on voit qu'il ne s'agit pas tant de trouver une procédure savante que de partir sur des bases solides qui relèvent non pas d'un savoir scientifique mais d'une connaissance des lois fondamentales de la Création : là où il y a meurtre, prévalent l'entropie, la dégradation, la décomposition ...

23. ... à moins que de ce néant, ne surgissent des forces néguentropiques. Où nous voyons encore plus clairement pourquoi l'IVG porte en lui de si graves conséquences : sur Terre, il n'y a pas plus grand, plus fort, plus néguentropique que la venue d'un enfant. Chef d'oeuvre de la Création, l'enfant porte en lui le summum de complexité et d'énergie qu'il soit possible de rassembler en si peu d'espace. Sa destruction s'accompagne donc d'un refus des trésors dont il est porteur. Sa destruction nécessite aussi, en dépit des apparences, des moyens très puissants puisqu'il faut non seulement l'abattre lui mais s'en prendre aussi à tout ce qui le protégeait, c'est-à-dire à sa mère elle-même.

24. Ceux qui prétendent que l'avortement, que l'IVG est sans conséquence pour les femmes sont des menteurs. Qu'il soit possible de limiter les répercussions de l'acte sur le corps physique de la femme est une chose mais l'on oublie, si on s'en tient au seul corps physique, au moins ses trois autres corps : corps émotionnel, corps mental et corps spirituel. On passe sous silence le cataclysme énergétique que représente un avortement : lancer dans une dynamique impressionnante, les corps féminins se trouvent soudain privés de cet élan. Peut-on croire que cela soit sans incidence ?

25. Au sein de l'hôpital public français ne peuvent plus coexister des services qui déploient des trésors d'intelligence, de courage et d'énergie pour atténuer des souffrances ou sauver des vies humaines et de l'autre, un microcosme qui détruit les plus belles promesses de vie. Cette coexistence est intenable sur le long terme. Aujourd'hui, nous sommes à un moment clef de l'histoire de l'hôpital public français : ou bien il disparaîtra en poursuivant la politique criminelle de l'IVG, ou bien il se relèvera en abandonnant ce qui n'aurait jamais dû faire partie de ses missions.

26. Les "bons" esprits s'insurgeront contre ce qui vient d'être dit. Ils crieront au scandale. Ils n'auront pas de mots assez durs pour dénoncer de tels propos. Qu'ils braillent tant qu'il leur plaira. Ce ne sont pas leurs hurlements qui changeront une once au problème posé par la cohabitation sous un même toit d'un espace pour la paix, la sécurité, le soin, la compassion, ... et d'une zone de non-droit. Assassiner un innocent dans le sein de sa mère n'est pas un droit. C'est une licence abusive et un déni de droit de vivre pour celui qui est en gestation. Par contre-coup, c'est aussi la mise à mort d'une femme puisque l'avortement l'atteint en plein coeur et détruit en elle un trésor inestimable.

27. Quel raisonnement mathématique pourra faire comprendre à qui veut bien l'entendre et le suivre ce qui vient d'être écrit ? Nulle architecture aussi savante soit-elle qui ne serait pas fondée sur des postulats d'une solidité à toute épreuve !

28. En mathématiques comme dans tout autre science, ce qui contribue de manière essentielle à la robustesse et à la fécondité d'une théorie, ce ne sont pas les raisonnements savants qu'elle suscite et autorise mais, d'abord et avant tout, la qualité de ses postulats et de tout l'appareil qui fonde le socle sur lequel elle est édifiée, notamment l'ensemble des définitions qui tracent les contours, mouvants et en perpétuelle évolution, de ses champs d'application.

29. Parmi les sciences les plus malmenées de nos jours figurent, sans conteste, les sciences juridiques car, à force de singeries grammairiennes et de vocabulaire, nous sommes parvenus aux mêmes inepties que celles que proféraient, dans les années 70, les esprits quelque peu échauffés par les développements métamathématiques qui faisaient dire à certains que les mots employés pour désigner les objets d'une théorie étaient sans incidence sur ses développements. C'était oublier, un peu vite, que le cerveau du commun des mortels largement façonné par un réseau de signifiants (et même de sonorités) et de significations - une sémantique - et de règles d'agencement des signifiants - une syntaxe - a besoin de noms qui le soulagent dans ses travaux d'évocation, de compréhension, de mémorisation, de réflexion et d'imagination. Dans une théorie géométrique, remplacer "droite" par "bière" passe pour ceux qui n'imaginent pas un travail de groupe sans alcool mais affaiblit les forces de l'intuition, obscurcit l'esprit et nous fait passer à côté de la singularité des droites en géométrie non euclidienne.

30. Qu'en est-il pour le droit aujourd'hui ? Les propagateurs de l'IVG ont tout fait pour que le concept de personne ne puisse pas s'appliquer aux êtres en gestation. Le contraire les eût empêcher d'avancer leurs pions. Ils n'auraient pu promulguer leur loi liberticide. Pour qui s'interroge de bonne foi, avec lucidité et avec honnêteté sur cette aberration linguistique, il est clair que nous sommes là en présence d'une atteinte manifeste à la rigueur lexicale puisqu'il n'existe pas, en vérité, d'âge limite séparant d'un côté ceux qui seraient des personnes et de l'autre, ceux qui n'en seraient pas. Age qui s'entend, évidemment, dès la conception puisque sont nés de tout temps des enfants avant la période des neuf mois de gestation. Dès les années 70, pouvaient être sauvés en médecine néonatale des enfants de moins de un kg et ayant à peine cinq mois de gestation. 

31. La mort elle-même ne saurait établir de frontière entre le statut de personne et un statut de non personne : ce n'est pas parce qu'un être humain n'a pas la capacité de vivre que nous pouvons impunément lui ôter son statut de personne. Si le vieillard ou le grand malade, dit "en fin de vie", est encore une personne avant de mourir, l'être en gestation même non viable ne ne perd pas, du fait de sa non viabilité, son statut de personne.

32. L'avortement défini sur des bases lexicales saines et, comme nous venons de le voir, sur une définition non trafiquée de la personne humaine apparaît dans toute sa nudité : il n'est pas un acte de charité et de droit comme le prétendent ses promoteurs et ses défenseurs malheureux mais l'assassinat d'une personne qu'aucun avocat n'aura pris la peine de défendre et d'arracher aux griffes de ses bourreaux. Aujourd'hui, comme hier, nous devons intervenir à temps et à contretemps pour que se lèvent enfin des avocats de métier qui soient capables de défendre tous les êtres en gestation. La loi Veil, si elle avait résulté du travail d'un avocat (*) et non d'une magistrate, aurait prévu le recours systématique à un avocat pour empêcher que ne soit condamné à mort un innocent. Une lettre ouverte à l'ensemble des avocats de France défendra ce droit, le droit pour tout être en gestation d'être défendu contre plus fort que lui 

(*) En l'occurrence, un avocat désigné d'office et payé par des deniers publics (voir à ce propos la "création d'une monnaie de service et d'abondance") puisqu'en l'occurrence, comme dans les jugements émis par un juge aux affaires familiales, c'est la collectivité qui prend sur elle de défendre celui ou celle qui, dans son intégrité et/ou son développement et/ou ses droits, est menacé par un autre, dût-il être l'un de ses parents.

A suivre ...


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