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mercredi 29 janvier 2020

France2022 : La bataille des Municipales à Paris et ailleurs (2ème édition)


« À force de voir et d’entendre tellement de choses, 
la plupart des gens finissent par être saturés, blasés. 
Ils laissent glisser leur attention 
sans jamais s’arrêter nulle part, 
et rien ne s’imprime plus sur eux : 
ils regardent sans voir, ils écoutent sans entendre. 

C’est l’habitude qui gouverne leur vie 
et il n’y a rien de plus pernicieux 
que de se laisser gouverner par l’habitude : 
le cerveau se ramollit.

En réalité, la seule habitude à prendre, 
c’est de ne s’habituer à rien, 
et de toujours porter un regard neuf, 
une attention nouvelle 
sur les idées, les êtres, les objets. 
Observez-les, étudiez-les 
comme si vous les rencontriez pour la première fois : 
vous découvrirez alors les liens qui existent entre eux, 
et quelque chose de la vie de l’univers 
se révélera à vous. 

De temps à autre, 
efforcez-vous aussi de respirer 
et de manger 
comme si c’était la première fois. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov


"By seeing and hearing so much, most people end up being saturated, jaded.They let their attention slip without ever stopping anywhere and nothing is more impressed on them: they look without seeing, they listen without hearing. It's the habit that governs their lives and there is nothing more pernicious than to let oneself be governed by habit: the brain softens. In reality, the only habit to take, it is to get used to nothing, and always look new, new attention on ideas, beings, objects. Observe them, study them as if you meet them for the first time: you will discover the links that exist between them, and something of the life of the universe will be revealed to you. Sometimes, also try to breathe and eat as if it was the first time. "

Omraam Mikhael Aivanhov



"Plus je m'exerce, plus j'ai de la chance."






En mémoire blessée et blessante de Jacques Chirac,
jeudi 26 septembre 2019


Cette tribune prépare une lettre ouverte 
qui sera adressée à tous les maires de France.


Tandis que de nombreux maires de France se demandent s'ils vont repartir au combat, notre capitale reste convoitée ! Les candidats au trône parisien se multiplient ... donnant l'illusion d'une pluralité d'opinions, d'engagements, de promesses et de projets, tandis que, déjà, certains se sont entendus en secret pour se retrouver au second tour ... sinon de bonne grâce du moins pour faire avancer leur train de réformes douteuses et continuer à mettre dans la rue de plus en plus de citoyens, à l'image de l'Assemblée Nationale et du Gouvernement en place.

De mémoire d'homme en effet, nous n'avons jamais vu un pouvoir national aussi indigent et stérile provoquer autant de mouvements de protestation sans même avoir effleuré les questions les plus brûlantes de l'heure ! 

Double record d'impopularité et d'inefficacité ! Il est probable que le gouvernement Edouard Philippe soit en train de vivre ces derniers jours : la réforme bioéthique si controversée n'emporte guère l'adhésion du peuple français, en dépit de ce qu'affirment ses promoteurs car il s'agit non seulement d'un bouleversement anthropologique grotesque et sulfureux mais encore d'une nouvelle tentative, une de trop, pour détourner l'attention des citoyens. La réforme prévue va s'enliser et entraîner des retards considérables quant au traitement des vrais enjeux du moment.

En maints lieux de France, nos édiles peinent à faire front. La marée montante des pauvretés, qui pourra l'endiguer ? Certainement pas les châteaux de sable que bâtissent des politiques complètement déboussolés par la multitude des changements en cours et des politiques sans assise solide, non seulement électorale mais anthropologique, économique, philosophique, scientifique, managériale, morale, religieuse et spirituelle. Des parlementaires, députés surtout, de plus en plus nombreux en paient lourdement le prix : ils sont devenus la cible favorite de citoyens en colère qui en ont assez qu'on les prenne pour des andouilles ; qui en ont marre de voir leurs représentants élus s'occuper d'affaires secondaires tout en délaissant le plus urgent, quitte à mentir sur toute la ligne, sur le fond et sur la forme !

A Paris, deux sortes de sable coexistent : celui des travaux de construction qui circule sur la Seine et celui qui recouvre l'été les quais du fleuve. L'un pour des travaux de force et de long terme. L'autre pour la détente et pour un temps éphémère. Le citoyen ordinaire se frotte les yeux chaque matin et se demande pourquoi les élus de la Nation sont devenus des marchands de sable. Les plus avertis le savent : à force de fricoter avec le monde des paillettes et des strass, des soirées douteuses et de la drogue, beaucoup d'élites ont pris des chemins de traverse. Elles ne songent plus qu'au spectacle à produire, qu'à user d'artifices médiocres pour en mettre plein la vue or cela n'a qu'un temps : quand les travailleurs et tous les laissés pour compte d'une société à la dérive se réveillent, ils s'aperçoivent qu'on a cherché à les duper, à les amuser et à les tromper et qu'en même temps, les "artistes" et les pitres d'un milieu politico-artistico-médiatico-mégalo se sont enrichis tandis qu'ils ont appauvri les corps intermédiaires de la France.

Au pied de la Tour Eiffel et alentour, une lutte sourde complique singulièrement la gestion de la Ville lumière (?) : les uns sont de passage pour une nuit ou quelques jours ; les autres demeurent là, vivent ici, y travaillent ou profitent des nombreux attraits de la capitale. Cette division ne dessine pas deux camps bien nets car d'autres critères établissent des partages différents : d'un côté ceux qui ont le temps de s'arrêter, de l'autre ceux qui doivent courir ; d'un côté ceux qui ont les moyens de s'y loger ; de l'autre ceux qui passent deux heures et davantage dans les transports pour y venir travailler ...

Vaste chantier que cette ville de Paris ! D'une telle complexité qu'il dépasse les capacités ordinaires d'un être humain que ses fragilités et turpitudes affaiblissent aux moments clefs. 

Quel génie serait capable d'embrasser d'un seul regard la multitude des problèmes que posent l'entretien et l'embellissement, la surveillance et la défense, le développement et le rayonnement de Paris ? 

Quel génie serait capable de rester à l'écoute des plaintes innombrables qui s'élèvent dans Paris, des experts qui se contredisent, des conseillers plus ou moins compétents qui s'affrontent, des voix célestes, des attentes légitimes qui osent s'exprimer ou qui n'arrivent pas à se frayer un passage, des revendications régionales, nationales et  internationales, des demandes des maires d'arrondissement ...

Paris, foyer potentiel d'insurrection. Paris, chaudron toujours prêt à déborder. Paris, marmite où se mêlent le bon grain et l'ivraie. Paris où se côtoient l'élégance la plus raffinée et la saleté la plus crasse. Paris fascinant et déroutant ...

Paris qui paraît surtout loin de tous ces territoires abandonnés par une république frileuse, repliée sur elle-même, paralysée par l'ampleur des bouleversements terrestres et, comble de l'ironie, où les représentants de la Nation perdent un temps fou à filtrer le moucheron et à laisser passer le chameau ; à traiter de sujets qui concernent une infime partie bruyante de la population telle que la PMA sans père tandis qu'ils négligent les difficultés quotidiennes rencontrées par la grande majorité silencieuse des personnes vivant en France et notamment par les générations montantes, d'abord décimées par une politique abortive scandaleuse puis privées de figures paternelles ou maternelles quand ce n'est pas d'eau, d'air, de nourriture, de logement ...  de bonne qualité et, qui sait, peut-être un jour d'une retraite décente ...

Oui, la PMA envisagée prive l'enfant et de père et de mère. Le priver de père est devenu très à la mode depuis qu'une fausse émancipation est venu faire croire à de nombreuses personnes que l'absence d'un homme au foyer est préférable et finalement souhaitable : l'être masculin serait en effet le principal fauteur de trouble dans les familles et l'auteur de toutes les violences. C'est évidemment bien mal connaître la vie intime des familles et oublier, en toute hâte, les violences commises par certaines femmes, si ce n'est manu militari, du moins en paroles, par attitudes, mensonge, trahison, abandon, moqueries, humiliations ... La PMA envisagée prive aussi l'enfant de mère puisqu'une femme devient mère par le jeu subtil des interactions avec son époux ou son compagnon (comme lui-même devient pleinement père par l'espace que veut bien lui accorder son épouse ou sa compagne).

L'actuelle volonté du Gouvernement et de l'Assemblée Nationale d'instaurer une PMA sans père est l'emblème par excellence d'un désordre majeur qui touche de plein fouet des élites en perdition. Elles ne savent plus qu'inventer pour éradiquer père et mère de la vue de l'enfant, pour anéantir les corps intermédiaires de la nation et elles prétendent être en mesure de résoudre les immenses problèmes de l'heure ! Elles ne savent pas ce qu'être parents - homme et femme - signifie et elles ont le culot de confier les destinées de la petite enfance à une commission d'experts après avoir mis en place une politique vaccinale, brutale et même dictatoriale, sans prendre la peine d'écouter les avis contraires, les mises en garde et les témoignages qui battent en brèche les arguments des groupes d'intérêts pharmaceutiques et des médecins à leur solde.


Vendredi 27 septembre 2019
Saint Vincent de Paul

C'est dans ce contexte délirant que s'ouvre en France la campagne des municipales de 2020. Contexte de surdité quasi généralisée où beaucoup se gargarisent du mot "communication" mais oublient d'ouvrir l'oreille pour entendre, écouter et comprendre la détresse de tous ceux qui sont fauchés par des politiques aberrantes. Dans ce contexte passablement dégradé, il ne manque pas de "beaux" esprits qui se gaussent des cris d'alarme lancés par Greta Thurnberg et qui, dans le même temps, se plaisent ou se plairont à rappeler que, dès 2002, Jacques Chirac lançait à Johannesburg : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Surdité, aveuglement. Deux mots qui, 2000 ans auparavant en Palestine, ont marqué les esprits. Le Christ les a souvent employés pour qualifier l'attitude de fermeture qui présidait à l'accueil de ses paroles et de ses gestes tant il est vrai que tout prophète risque, un jour ou l'autre, d'être la risée des bien pensants et victime de potentats dérangés dans leurs prérogatives.

Comme tout baptisé, le futur maire de Paris ne doit pas seulement être génial mais, plus encore : prêtre, prophète et roi. Trois termes qui orientent la triple mission d'un évêque : sanctifier, enseigner et gouverner. Force est de constater qu'en se cantonnant trop souvent au troisième volet de ce triptyque, la mairie centrale de Paris s'est enlisée dans des options douteuses et des choix contestables.

Le futur maire de Paris, comme tout autre maire de France, aura toujours intérêt, au contraire, à placer les questions de gouvernement en troisième position : une saine gestion des affaires municipales, le développement judicieux d'une ville, le rayonnement d'un territoire ne résultent jamais de coups de force, d'habiletés tactiques voire d'intrigues mais découlent d'une vision hautement spirituelle de l'histoire des hommes et d'une capacité hors du commun à faire partager cette vision au plus grand nombre (en démocratie authentique). 

C'est ici réaffirmer combien chaque maire se doit de travailler avec ardeur à accorder ses paroles et ses actes afin qu'il soit toujours en mesure de dire ce qu'il va faire et de faire ce qu'il aura dit, sans recourir aux artifices d'une communication savante mais fondamentalement trompeuse. Nous venons de voir, à ce propos comment un candidat de petite envergure à la maire de Paris vient d'être sèchement recadré par Valérie Pécresse et des élus de son propre parti ! L'imprudent a lancé une idée farfelue en complète contradiction avec un moratoire sur les travaux dans Paris qu'il défendait ; une idée fantaisiste également très mal budgétée et lancée au mépris des riverains de la gare de l'Est et des usagers des lignes vers l'est de la capitale. 

Ajout du 14 février 2020 : le même candidat subira un retour de bâton sanglant par dévoilement sordide (*) d'une zone d'ombre, faisant preuve de ce manque de prudence élémentaire qui condamne toute ambition publique.

(*) "Sordide" non pas seulement par le moyen mis en oeuvre pour faire chuter l'édile mais par l'absence de toute compassion et de toute miséricorde à l'égard d'un foyer, d'une famille, d'un corps intermédiaire sous le feu des projecteurs : un couple, une femme, un homme, des enfants subissent l'onde de choc d'une révélation et d'un séisme qui peut provoquer une terrible déflagration. Au delà d'une carrière politique nettement mise à mal, ce sont des êtres de chair et de sang qui sont touchés de plein fouet, ce sont des âmes et des coeurs meurtris. Les auteurs du dévoilement ont-ils songé un instant aux conséquences familiales de leur attaque ? En l'espèce, c'est moins le caractère politique de l'affaire qui subsistera que le retentissement personnel et singulier. Au delà du scandale politique, ce qui frappe dans cette affaire c'est l'insondable inhumanité des protagonistes : pour défendre une cause, ils n'ont pas hésité à négliger les risques d'un naufrage familial. Seule une grâce surabondante est en mesure de laver l'offense et de guérir ce qui aura été blessé. 

Force est de constater qu'aujourd'hui le volet spirituel est en berne chez la plupart de nos édiles. Gavés d'un laïcisme étroit, imbécile et ignorant, beaucoup sont incapables de mettre en oeuvre une saine laïcité : celle qui, bien loin de vouloir effacer les manifestations du religieux dans l'espace public, les favorise et les régule. Le pouvoir séculier a pourtant tout à gagner à ouvrir le champ de l'expression religieuse et l'on sait maintenant, comme jamais dans l'histoire des hommes, combien toutes les tentatives d'éradication du religieux, aux quatre coins de la planète Terre, ont conduit et conduisent encore les pouvoirs politiques vers les pires dictatures, faute de contrepoids.

En effet, en démocratie authentique, l'équilibre des pouvoirs ne résulte pas d'abord de l'existence d'une opposition politique au pouvoir en place. Cette existence, si elle est bien évidemment nécessaire, est loin de suffire car nous savons tous combien les hommes sont habiles à mettre en scène des rivalités factices pour mieux s'entendre sur ce qui les réunit en secret, y compris des turpitudes qui plombent sérieusement leur crédibilité et qui expliquent d'innombrables catastrophes politiques, économiques et sociales en France

Dans toute saine démocratie, coexistent un pouvoir politique et un pouvoir religieux en bonne santé c'est-à-dire au moins autonomes et interdépendants comme les deux faces d'une monnaie car ce dont le citoyen a le plus besoin, ce n'est pas d'un théâtre de marionnettes où s'affrontent des protagonistes beaucoup plus complices qu'ils ne le disent. Chaque citoyen doit pouvoir respirer avec ses deux poumons (un air sain et non des produits dopants ...) : l'un qui le tourne vers les réalités terrestres, l'autre vers les réalités célestes. En d'autres termes, chaque citoyen doit pouvoir entendre, à toute heure du jour et de la nuit, à temps et à contre-temps, que tout changement extérieur s'enracine dans le sol fertile d'une conversion intérieure.

L'une des conversions les plus fécondes consiste à ne pas reléguer le religieux au rang des accessoires bons pour les esprits faibles, ceux dont le QI ne serait pas assez élevé pour être en mesure de raisonner de façon rationnelle car s'en tenir aux seules données vérifiables c'est immanquablement faire fausse route, même au XXIème siècle et, dussions-nous choquer, plus encore de nos jours puisque le champ des invérifiables ne cesse de s'étendre pour le commun des mortels ! En effet, s'il est bien clair que l'humanité, dans son ensemble, est capable de repousser les limites du savoir au point d'avoir balayé bon nombre de superstitions, il est non moins évident que chacun d'entre nous, rendu à ses seules forces, est tout à fait incapable d'appréhender la complexité d'innombrables savoirs pourtant disponibles : faute de temps, faute de compétences, chacun ne peut que s'en remettre aux affirmations de plus compétent que lui dans tous les domaines où son bagage est insuffisant pour entrer avec profit dans les arcanes d'une science profane ou religieuse.

Il est plus qu'étonnant de voir combien d'esprits savants dans les sciences profanes se trouvent dans l'incapacité de reconnaître que leurs piètres connaissances catéchétiques les rendent inaptes à se prononcer au sujet des grands thèmes abordés par les sciences religieuses et stupéfiant de les voir conclure que ne subsiste qu'une seule alternative possible : l'athéisme ou l'agnosticisme ! Que dirait-on d'une personne qui, au seuil de tout édifice, prétexterait de son incapacité à vérifier la solidité d'icelui pour ne pas y pénétrer ? Que dirait-on de même de celui qui, ne sachant pas si le train le mènera à bon port, déciderait de ne jamais en user ? ... Tant il est vrai que refuser de se prononcer, refuser d'émettre un jugement quant aux questions qui se posent au cours de notre existence relève, non pas d'une sagesse bien construite mais d'un manque d'audace.

Concluant pour l'athéisme ou l'agnosticisme, ces esprits en viennent naturellement à ne rien comprendre de la vie religieuse. Elle leur semble une folie, un pari absurde ou une occupation des plus secondaires. S'ils font preuve de quelque tolérance, ils lui accorderont le droit d'exister en marge de la cité, loin des regards comme une chose aberrante, comme un abcès qu'une médecine savante saura un jour éradiquer mais qu'il convient pour le moment de ne pas ôter. Parmi ces esprits ne manquent naturellement pas de prospérer quelques lumières prêtes à s'illustrer dans des marmites rituelles où mitonnent les idées dites "républicaines" les plus fumeuses, à coup de réunions secrètes et de "fêtes" arrosées voire enfumées ...

Le croisement entre politiques et religions est un thème passionnant sur lequel il ne convient pas de s'étendre dans cette tribune (nous y reviendrons plus loin) car l'échéance des municipales relance d'autres questions qu'il nous faut maintenant aborder. Qui s'y intéresse pourra se reporter à deux tribunes antérieures du projet France 2022 : Politiques et religions et Le moine et le politique.

Première question : combien de temps la France va-t-elle encore maintenir l'émiettement des pouvoirs et, plus directement, la dispersion des commune françaises au risque, de plus en plus patent, de rendre très difficile, voire impossible, la mission de nombreux maires de France ? 

Le projet France2022 prévoit une réorganisation des pouvoirs locaux par un regroupement des communes différent de l'actuel système des communautés de communes et par une organisation en provinces largement autonomes.

Cet objectif d'autonomie est l'une des clefs d'un développement harmonieux : faire en sorte, à tous les échelons territoriaux, de mener et de favoriser des actions qui engendrent l'équilibre de la balance des paiements locale. Sur un territoire où dominent par exemple les activités touristiques, faire en sorte que les approvisionnements requis dépendent majoritairement d'une production locale et non plus voir ce suicide commercial, artisanal et industriel qui prévaut dans certains lieux de France où la plupart des souvenirs importés creusent chaque jour davantage le déficit commercial de notre pays.

Deuxième question : comment sortir de l'effondrement économique et démographique qui mine l'Europe et qui touche de nombreux territoires en France ?

Sûrement pas en proposant la voie cauchemardesque en route de l'autre côté de la Manche ! La France n'a pas besoin d'un Frexit dont les conséquences seraient encore plus nocives que le Brexit pour le Royaume Uni, sans même parler des risques accrus de divisions, d'affrontements et de conflits dangereux dont nos voisins nous offrent l'exemple depuis des mois (même si Boris Johnson vient de réussir un tour de force dont nos voisins d'outre Manche ont le secret). Non, il s'agit de trouver une issue qui rétablisse des parts de souveraineté lâchement abandonnées par certains politiques véreux, drogués, incompétents ou lâches, dans trois domaines principaux : la monnaie, l'industrie et l'agriculture.

Le domaine de la monnaie est sans doute l'un des plus cruciaux pour la France et pour tous les pays qui jouaient des instruments monétaires pour piloter une politique où le commerce des biens manufacturés occupe une place non prépondérante. Avec l'euro et la réduction des déficits publics pour seul points de mire, ces pays sont aujourd'hui complètement désemparés et désarmés. Autant le dire d'emblée : ce n'est pas sain et la gronde sociale qui ne cesse de s'amplifier aura un jour raison d'un système qui a ses vertus mais qui a aussi de grands inconvénients. 

Là encore, impossible de s'attarder ici sur ce thème passionnant d'autant que s'il concerne au premier chef les communes françaises par ses liens avec le secteur tertiaire, il est plutôt d'un niveau national. Qui voudra s'y intéresser pourra se reporter à la tribune du projet France 2022 qui s'y rapporte : création d'une monnaie de service et d'abondance.

Les deux autres domaines, agriculture et industrie, retrouveront vigueur et santé quand la monnaie de service et d'abondance sera mise en place mais aussi quand la réorganisation du territoire national aura été mise en oeuvre, notamment par la création de municipalités et de provinces d'envergure appelées à tout faire pour que la balance des paiements de chaque entité locale soit toujours équilibrée et même légèrement excédentaire.

Au final, deux grandes réformes essentielles sur la durée de deux quinquennats pour que la France retrouve des couleurs et pour que chaque maire, particulièrement exposé et aux avant-postes de la Nation, soit en mesure d'oeuvrer au bien commun dans un environnement assaini et porteur.

Troisième question : comment articuler le public et le privé sur chaque territoire ou comment équilibrer, renforcer, assainir, ... le jeu des actions étatiques, dirigistes ... et de la libre entreprise, de la concurrence ... ?

Sans doute l'une des questions les plus difficiles et les plus rugueuses en France tant les partisans de l'un ou de l'autre mode sont devenus incapables d'accorder leurs violons ; tant aussi, ces deux milieux s'imbriquent dans les faits.

Remarquons d'abord que l'un des pays les plus en pointe dans le libre échangisme mondial est aussi l'un des plus dirigistes : la Chine ne s'embarrasse guère des questions qui empoisonnent la scène politique française. Si cet empire n'a rien d'exemplaire, nous aurions tort de ne pas en prendre de la graine pour cesser de nous quereller, sans fin et en pure perte, sur les vertus de tel ou tel modèle : il devrait être clair pour tous qu'une saine concurrence ne s'établit pas seulement par mouvements browniens et/ou mutations darwiniennes mais par la mise en place d'autorités de régulation qui n'ont pas pour seul point de mire un profit à court terme par prédation généralisée. Il devrait également être clair que de telles autorités ne peuvent être seulement étatiques. Il est nécessaire qu'elles dépassent le cadre national et qu'elles ne soient pas seulement séculières car, faute de dimension religieuse authentique (et non pas de simple imitation, apparat ou imposture), elles ne manquent jamais de verser dans la tyrannie. Si la Chine, pour tirer le fil d'un exemple parmi d'autres, ne réussissait pas à intégrer cette dimension religieuse, elle finirait inéluctablement par s'enliser et par connaître un destin tragique. L'affirmation d'un pouvoir séculier fort ne peut faire l'économie d'un pouvoir religieux prospère et qui se tient à sa juste place - celle du service désintéressé de tout homme - par une connaissance vive du champ des lois spirituelles.

En d'autres termes, aucune laïcité de bon aloi ne tient la route dès lors que les pouvoirs politiques font tout ce qu'ils peuvent pour réduire au silence les pouvoirs religieux, pour les marginaliser, les ridiculiser ou les persécuter. Un pouvoir politique sain est capable de rester en dialogue permanent avec les autorités religieuses sans pour autant abonder dans le sens de ses tentations hégémoniques. Par définition, en effet, le religieux aborde tous les aspects de l'être personnel et donc de sa relation aux autres et au monde. Il a son mot à dire sur tout. Encore faut-il qu'il intervienne avec droiture et nourri d'une vie de prière qui ne se contente pas de paraître. Encore faut-il que ce pouvoir religieux ne prétende pas régir la vie des hommes et des femmes dans ses moindres détails. C'est d'ailleurs l'une des forces essentielles du judaïsme qui s'accomplit dans l'avènement du Christ : libérer tout homme de prescriptions tatillonnes qui n'ont pas lieu d'être et ce d'autant plus qu'elles couvrent de graves injustices. En guérissant des malades le jour du Sabbat, Jésus ne vient pas abolir l'ancienne loi, il vient l'accomplir pour montrer que ce jour saint n'est pas d'abord un jour d'inaction et d'interdits mais l'anniversaire d'une libération. Plus profondément, Jésus manifeste la grandeur de chaque jour, de chaque heure, de chaque instant. Non pas un temps d'esclavage à la remorque d'intérêts mercantiles mais un sabbat perpétuel en faveur de ceux qui ploient encore sous le joug d'une machine infernale, celle qui précipite dans la déchéance, le mépris et la haine. Si le jour où il convient d'interrompre le flot de nos affaires, nous avons encore à nos préoccuper de ceux qui peinent et qui souffrent, combien plus, au fil de nos occupations "ordinaires", nous revient de rester attentifs à ceux qui, autour de nous, sont prisonniers d'attaches et de liens qui entravent leur marche, les éreintent et leur font perdre de vue l'éminente dignité de tout homme, y compris la leur.

Dès lors qu'un pouvoir politique entretient de saines relations avec les pouvoirs religieux, il devient capable de choisir, pour chaque branche d'activité économique le mode le plus adéquat pour son émergence, son développement, sa croissance et ... son extinction. 

Notons au passage qu'il est très difficile pour les tenants d'un dirigisme intransigeant ou pour les tenants d'un libéralisme prépondérant de comprendre que le mode le plus adéquat ne se décrète pas entre partisans de la même obédience mais qu'il résulte d'un discernement de haute voltige, discernement qui ne saurait se réduire à cette alternance politique binaire : un camp privatise tandis que l'autre nationalise. Dans certains secteurs de notre économie, voire dans la très grande majorité d'entre eux, en effet, les enjeux ont une durée de vie bien supérieure à une mandature. 

Quand les partis au pouvoir s'empressent de défaire ce que les précédents avaient fait la veille, nous sommes certains de courir à la catastrophe (*). Elle est sous nos yeux et nous ne la résoudrons qu'en mettant en commun ce que chaque parti de France a de meilleur tout en ayant l'humilité d'abandonner ce qui est caduque, dépassé ou même carrément erroné. Ce travail de tri, de mise à jour et de vérité ne peut s'accomplir qu'avec des personnes profondément enracinées dans une vie de prière qui les rend aptes à mettre en veilleuse la part d'ego en quête d'un prestige fondé sur l'emploi des pires stratagèmes pour imposer ses vues étroites, bornées et désastreuses ou sur l'usage de stupéfiants qui laissent croire à des forces surhumaines, qui entraînent vers les pires excès et les turpitudes où la méchanceté s'exprime dans toute son horreur, (**) qui poussent à prendre des décisions funestes pour nos contemporains et pour les générations montantes.

(*) Exception notable à relever : le déménagement du TGI de Paris sur le site de Clichy. Décidé en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkosy et finalement avalisé en 2013 sous la présidence de François Hollande.

(**) Voir aussi le livre "Dealer du Tout-Paris" de Gérard Fauré.

Les observateurs les plus attentifs de la campagne des municipales à Paris auront noté l'entrée en lice et en force de Rachida Dati, personnalité majeure de la politique française et de la vie parisienne dont le sens pratique et l'expérience de terrain pourraient avoir raison des atermoiements d'une majorité et d'une opposition en grand manque d'inspiration même sur le tranchant de son caractère n'emporte pas d'emblée l'adhésion du plus grand nombre, y compris parmi des maires d'arrondissement qui ont choisi de ne pas rallier son panache ou qui ont été écartés d'emblée.

Où nous voyons l'extrême difficulté dans laquelle se trouve aujourd'hui un monde politique tourmenté : des personnes ayant partagé des combats communs sont devenues incapables de s'entendre pour proposer et mettre en oeuvre un même projet. Querelles d'ego, divergences de fond malgré les apparences trompeuses d'ententes de surface, complexité croissante des grands défis du moment ... rendent très difficile la navigation politique en eaux troubles de Paris et d'ailleurs. Au fond, qui l'emportera d'une péniche, d'un hors bord ou d'un voilier ?

Sûrement pas celui ou celle dont l'impudeur privée aurait terni l'image publique comme si toute conduite en catimini ne devait avoir aucune incidence sur le destin d'une personnalité de premier plan. Qui ne comprend pas aujourd'hui qu'il n'y a pas d'un côté ce qui est montrable à tous et ce qui serait réservé à un petit nombre ne risque pas de faire de vieux os en politique ou dans tout rôle surexposé. C'est en effet un leurre de croire que nous pourrions scinder notre vie en tranches pour n'offrir aux regards que les plus présentables. Seule une vie de prière incessante et de recours aux sacrements nous affranchit de l'illusion d'une existence découpable en morceaux choisis. Seule la Miséricorde divine a le pouvoir d'ôter de notre passé les passages dont nous aurions à rougir au Jour du Jugement.

dimanche 26 janvier 2020

France2022 : Constats, principes directeurs et grandes orientations



En cours de rédaction ...

Dans quelques semaines, le projet France 2022 sera en chantier depuis dix ans (1er mars 2010). Voici les principes directeurs de la rénovation politique qu'il prépare, les raisons qui fondent chacun d'eux et les orientations prévues.  Les principes n'ont pas tous un caractère absolu : certains sont valables pour l'heure. Rien ne dit qu'il faille nécessairement observer à tout moment ceux qui vont suivre.

Chacun d'entre nous peut se dire à certains moments, souvent, voire tous les jours : "Je suis las de voir que la France est si mal présidée, si mal représentée dans le monde, si mal pilotée. Je suis écoeuré par tant de gâchis, de retards, d'incompétence, de corruption, ... J'ai hâte de voir la France enfin présidée dignement, sans arrogance, avec droiture, intelligence et honnêteté. Certains d'entre nous ajoutent : voilà pourquoi je ne vote plus. Je ne veux pas cautionner les désordres d'une vie politique atone, sans envergure. Je ne veux pas que mon pays soit décrié, jugé, vilipendé par ceux-là même qui sont sensés le représenter. J'attends avec impatience que se lève enfin un Président de la République digne d'une fonction tant de fois abîmée et amoindrie par des pitres, un président qui respecte chacun et qui prépare soigneusement ses prises de parole, qui ne se livre pas au jeu des petites phrases semant la pagaille, aggravant les dissensions, divisant les Français au lieu de les rassembler (*)". 

(*) Gaëtan Dussausaye, responsable national des jeunes au Rassemblement National donne ici, avec intelligence et lucidité, une lecture éloquente de l'actualité au micro de Stéphanie de Muru sur RT France.


1. Un Président de la République issu de la société civile ...

... qui n'a pas eu de responsabilité politique nationale et qui n'est pas encarté dans un parti politique. Un président qui, a fortiori, n'est pas un chef de parti politique. Ce pourrait être une personne ayant déjà exercé de très hautes responsabilités, par exemple Pierre de Villiers, ou bien un outsider n'ayant pas une telle notoriété mais bien préparé à l'exercice d'un mandat présidentiel par une riche expérience dans plusieurs domaines clefs : pédagogie, gestion et management, informatique, sciences et lettres, fonction publique et entreprises privées ... 

Voilà un principe qui n'est pas absolu mais qui, pour l'heure, revêt une importance capitale. A terme, la logique des fonctions assumées par la présidence de la république française voudrait que, parmi les candidats naturels à ce rôle, figurent d'anciens gouverneurs ou vice-gouverneurs de province (au sens du projet France 2022).

Un président capable de se tenir au-dessus des partis sans aucune morgue, de dialoguer sereinement avec des personnes d'avis très divers, d'être rassembleur et d'être un facteur exemplaire de paix sociale, de stabilité, d'entrain pour un Etat stratège

Un président qui prend des décisions, non pas dans un esprit partisan, pour satisfaire les desiderata d'une caste (*) mais pour le bien commun du peuple français sans jamais oublier les conséquences de ses choix sur les plus vulnérables. Un président capable de prendre le risque de l'impopularité provisoire pour un bien supérieur.

(*) ou pour mettre en oeuvre les aberrations de toute idéologie n'ayant que la déconstruction pour seul horizon

Un président libre de toute influence sectaire et de toute emprise addictive ; qui sait se reposer, prendre du recul et qui ne malmène pas les ministres, ses collaborateurs et l'ensemble des personnels en charge de très lourdes responsabilités. 

Des candidats à la présidence de la république et un président soumis à des tests réguliers de non dopage (voir à ce sujet l'interview de Gérard Fauré, dealer du show biz et d'une certaine faune politique).

Un président capable enfin d'expliquer les raisons d'être de chaque réforme avec la clarté et le brio dont savent faire preuve les grands stratèges industriels tels que Carlos Ghosn (*) auquel une tribune du projet France2022 est largement consacrée.

(*) Vidéo de 73 minutes à l'ENSAM en 2016 au sujet de l'alliance Nissan - Mitsubishi - Renault.

Quand l'observateur impartial voit et entend à quel niveau hors du commun s'exprime Carlos Ghosn, il ne peut qu'être affligé par une perte de quatorze mois en détention ou en résidence surveillée et par un gâchis quasi incommensurable : contraindre une telle intelligence à batailler pour faire reconnaître son innocence quand elle pourrait carburer pour une industrie aussi complexe que celle de l'automobile, c'est gaspiller stupidement un trésor d'art et de science ; c'est priver les générations futures de perspectives grandioses (pas moins). Où nous relevons au passage qu'en définitive ce sont toujours des forces d'essence malthusienne (dénoncées en long et en large dans plusieurs tribunes du projet France2022 : Ecole et société malthusienne(s) en France et ailleurs) qui cherchent à entraver la croissance et le développement d'une humanité conquérante et cela en contradiction flagrante avec l'un des messages phare de la Bible : "Vous donc, croissez et multipliez; peuplez en abondance la terre, et multipliez sur elle." Gen 9:7-17 et nous comprenons qu'une bonne part des activités démoniaques consiste à mettre en échec ce projet d'expansion en faisant chuter les vecteurs principaux de ce mouvement, en faisant surgir des peurs extravagantes (par exemple à propos du coronavirus), en brandissant des menaces toujours plus insensées ... 


Chacun d'entre nous peut se dire à certains moments, souvent, voire tous les jours : "Je suis las de ces oppositions stériles et de ces connivences sous le manteau d'une gauche et d'une droite qui n'arrêtent pas de défaire ce qu'un camp vient d'accomplir mais qui laissent subsister le pire, par exemple la mise à mort de 230.000 êtres en gestation chaque année en France, par la conjonction de l'une des lois les plus funestes (IVG) et d'une situation de pauvreté, de déclin, de désespérance qui pousse tant de femmes vers l'avortement. Je suis révolté par beaucoup d'attitudes et de prises de parole caricaturales de représentants politiques aux ordres de leur parti, qui n'ont pas le courage de soutenir des projets d'envergure et utiles à mon pays parce qu'ils sont tétanisés par la peur de l'exclusion. Je suis impatient de voir mis en oeuvre des projets qui réuniraient un large consensus national et qui seraient mis en oeuvre par une grande majorité de représentants du peuple enfin libres des lobbies, des menaces d'appareil, des accointances avec quelque caste égoïste. Je suis excédé par les comédies parlementaires et ministérielles jouées par des dopés, des drogués qui ont perdu le sens des réalités quotidiennes, qui n'ont pas le courage de sortir de leurs turpitudes et qui finissent par filtrer le moucheron tout en laissant passer le chameau : s'attaquer aux vrais problèmes, aux vrais défis de l'heure mettrait en lumière leurs comportements de dévoyés. Certains d'entre nous ajoutent : voilà pourquoi je ne vote plus. Je ne veux pas cautionner les rivalités de clocher, les débats stériles ou joués d'avance, les mesurettes ridicules qui ont jalonné la vie politique française depuis le septennat le plus calamiteux de la cinquième république (1974-1981)".



2. Une majorité parlementaire à géométrie variable, ...

... non pas fondée sur une coalition fixe de partis mais sur des consensus qui varient en fonction de chaque grand axe de réforme d'un projet commun : avant les législatives de 2022, chaque candidat aura indiqué aux électeurs ce qu'il entend défendre du projet de la présidence élue, ce qu'il approuve sans nécessairement l'appuyer (position de neutralité) et ce qu'il désapprouve (opposition) de telle manière que cette élection soit aussi l'occasion d'un référendum sur chaque grand thème du programme. Prenons l'exemple emblématique de l'IVG. On nous rebat aujourd'hui les oreilles de la chansonnette d'un acquis indéboulonnable. Interrogeons les Français après les avoir clairement informés du drame qui se joue depuis 1975 et nous verrons bien si nos concitoyens sont encore prêts à soutenir qu'un pays a quelque avenir quand, chaque année, il laisse abattre près d'un quart d'une génération montante sans même s'en émouvoir, sans rien faire pour endiguer ce fléau et, pire encore, en considérant faussement qu'il s'agirait d'un progrès et d'un droit inaliénable. Prenons un autre exemple a priori moins polémique (quoique ! ) : la création d'une monnaie de service et d'abondance. Là encore, un effort pédagogique est plus que nécessaire : éclairer chacun sur les tenants et les aboutissants d'une action aussi structurante pour l'avenir du pays. Dans le projet France 2022, cette création vise plusieurs buts dont l'un paraît essentiel après analyse approfondie de la situation française : la réduction du nombre d'avortements. L'analyse fine du résultat des élections législatives devra permettre de répondre à cette triple question : la création d'une monnaie de service et d'abondance est-elle placée en tête du choix des candidats aux élections (qui indiqueront leurs priorités) ? Si oui, ce choix est-il plébiscité par une large majorité de votants ? Si oui, enfin, quels seront les domaines prioritairement irrigués par cette nouvelle monnaie ? Si une large majorité de votants valide le principe de la réduction du nombre d'avortements, les députés sauront qu'ils ont carte blanche pour soutenir toutes les femmes enceintes par la nouvelle monnaie créée. Si les votants placent plutôt la réduction du nombre de chômeurs en tête de leurs priorités, l'Assemblée allouera davantage (ou autant) de fonds à la création d'emplois.

Chacun d'entre nous peut se dire à certains moments, souvent, voire tous les jours : "Par qui sommes-nous gouvernés ? Que font-ils ? Qu'attendent-ils pour s'attaquer intelligemment aux difficultés que je rencontre au quotidien, chaque fin de mois ?". Je suis choqué par l'inexpérience de certains ministres, leur manque de hauteur de vue, leur incompétence, leur silence, leur manque de visibilité, ... . J'attends que mes idées soient défendues par un ministre d'un gouvernement d'Union Nationale où chaque courant soit tenu de respecter les éléments contradictoires apportés par des sensibilités différentes. J'ai hâte que des hommes et des femmes de grande expérience reprennent le flambeau d'une politique véritablement construite, soucieuse de bâtir à long terme, respectant les principales caractéristiques qui ont fait la grandeur de la France. Je suis excédé par l'impréparation manifeste des réformes engagées par un Gouvernement d'amateurs de mauvais goût et d'apprentis sorciers. Certains d'entre nous ajoutent : voilà pourquoi je ne vote plus. Je ne veux pas, en conscience, participer à l'avènement au pouvoir d'ambitieux qui ne roulent que pour eux-mêmes, de personnages en manque de reconnaissance et de notoriété qui vont à la soupe, de pantins tétanisés par l'idée d'être éjectés au prochain remaniement ministériel".


3. Un Gouvernement d'Union Nationale ...

... qui prenne le taureau par les cornes, qui se préoccupe enfin d'une situation pour le moins inquiétante sans verser dans la démagogie, sans se croire obligé de servir tel ou tel intérêt particulier, sans tergiverser, sans arrogance et avec tact. Un Gouvernement qui s'est dûment préparé à exercer un ministère complexe : rassembler les Français autour d'un noyau de réformes fondamentales et non pas les diviser par la mise en oeuvre d'une farandole de rustines sans avenir. Un Gouvernement où chaque rôle thématique (rôle ministériel) est assumé par deux personnalités qui ne sont pas du même bord politique, deux personnes tenues de s'entendre pour présenter une nouvelle réforme. Un Gouvernement où la composante adhocratique (projet) est mise en valeur, renforcée, élargie de telle sorte que soient menés des projets d'envergure et non plus ces réformettes à la petite semaine qui plombent l'avenir des générations montantes et rendent la situation présente de plus en plus problématique.


4. Une nouvelle organisation des pouvoirs exécutifs ...

... afin qu'à chaque niveau de décision, un tandem de responsabilités complémentaires soit toujours impliqué : d'une part une responsabilité externe qui prend en compte l'environnement de l'entité concernée (pays, province ou municipalité), d'autre part une responsabilité interne qui tient compte des parties qui composent l'entité. Par exemple, un Président de la République davantage tourné vers les Etats voisins, l'Europe, les autres continents et un vice-Président davantage préoccupé des affaires intérieures de la France. L'un et l'autre ne prennent jamais de décision unilatérale et en solo mais toujours en concertation avec l'autre partie, l'autre face pourrait-on dire d'un même pouvoir. En cas de désaccord entre les deux, une autre priorité vient supplanter celle qui est en souffrance. De même, Premier Ministre et vice-Premier Ministre ... Gouverneur municipal et vice-Gouverneur municipal. Principe "vicieux" diront les détracteurs de cette organisation. Laissons-les pérorer !

Chacun d'entre nous peut se dire à certains moments, souvent, voire tous les jours : "A quoi riment ces déluges de communication ? Que cachent-ils ?". Je suis agacé par ces attitudes et ces paroles théâtrales qui se donnent un tour dramatique et qui se révèlent comiques ou tragiques à l'analyse. J'ai hâte que nos dirigeants sortent le grand jeu, qu'ils arrêtent de nous servir la soupe infâme d'une comédie de mauvais goût, de livrer des plats infects. J'en ai marre d'être pris pour un imbécile, un illettré, un moins que rien.  Moi, je suis assoiffé, affamé de vérité vraie et pas d'une vérité frelatée. On dirait que certains de nos dirigeants en sont restés à l'année 1974 où un jeune énarque damait le pion à la génération qui aurait dû logiquement succéder à Georges Pompidou : ils ne font qu'imiter ceux qui, à cette époque-là, avaient bien compris le rôle et le poids de la télévision, la puissance et la rapidité des médias d'alors. Qu'attendent les dirigeants actuels pour employer les nouveaux moyens de communication, non pas au service de leur propagande mais d'une vérité qui ne se laisse pas enfermer dans des coups publicitaires, des buzz et compagnie ? Certaines d'entre nous ajoutent : voilà pourquoi je ne vote plus. Je ne veux pas, en conscience, participer à l'accession au pouvoir de dirigeants malhonnêtes intellectuellement et tellement en retard, au fond, puisqu'ils s'imaginent qu'il suffit aujourd'hui d'imiter la génération des renards qui ont dominé les années 70, 80, 90, 2000 ou 2010 alors que des experts en communication sont aux aguets et prêts à décortiquer leurs ficelles bien grosses ; alors qu'il est urgent désormais de préparer un projet politique pour la France qui tienne enfin la route ; un projet solide et magnanime qu'il ne soit point nécessaire de proposer, de défendre et de mettre en oeuvre par quelque artifice de communication.

5. Un projet rigoureusement charpenté et fondé sur quelques réformes d'envergure s'appuyant, entre autres, sur une bibliographie originale et solide puisqu'elle fait la part belle aux analyses les plus rigoureuses et aux synthèses les plus magistrales.

En l'occurrence pour le projet France 2022 : création d'une monnaie de service et d'abondance, d'une part ; réorganisation des pouvoirs, d'autre part. Soit deux piliers venant en soutien de toutes les actions conséquentes : réduction drastique du nombre d'avortements et du nombre de chômeurs ; transition informatique et écologique ; rééquilibrage de la balance des paiements ; remboursement et fonte de la dette publique ; réduction des inégalités de traitement et sortie de l'homogénéisation par le bas ; revalorisation et modernisation des métiers de l'industrie et de l'artisanat ; développement linguistique et artistique (entre autres) de la France ; réorganisation des médecines françaises ; révision des politiques agricoles ... 

En parallèle : fin des réformettes sociétales qui n'apportent que trouble, divisions, dispersions et retards.






A suivre ...



vendredi 24 janvier 2020

France2022 : Lettre ouverte aux journalistes (3ème édition)


24 janvier 2020
Saint François de Sales

Projet France 2022

Lettre ouverte aux journalistes



Pour le lecteur qui aurait une vision très noire du monde journalistique : Jean-Michel Apathie défendant Edwy Plenel (vidéo). alors même qu'Edwy Plenel trouvait son attitude "misérable" quelques mois auparavant (vidéo).


Résumé : lettre manifeste à destination des journalistes soucieux d'être des médiateurs aussi parfaits que possible pour offrir à tout homme et toute femme de bonne volonté les moyens de comprendre les événements du monde sans jamais désespérer mais en gardant un coeur ardent afin d'agir en vue d'une élévation morale, incarnée et spirituelle de l'humanité. Lettre ouverte aux journalistes courageux qui osent donner la parole à des voix étouffées par le tintamarre des mastodontes de l'info.

Summary: clear letter to journalists anxious to be as perfect as possible mediators to offer to every man and woman of good will the means to understand world events and never despair but keeping a strong heart to act for a moral elevation, embodied and spiritual humanity.

Resumen: clara carta a periodistas ansiosos de ser tan perfecto como posibles mediadores para ofrecer a cada hombre y mujer de buena voluntad los medios para entender los acontecimientos del mundo y no la desesperación, pero manteniendo un corazón fuerte para actuar para una elevación moral, encarnado y la humanidad espiritual.

Резюме: ясно письмо журналистов , стремящихся быть совершенным , как возможные посредники , чтобы предложить каждому мужчине и женщине доброй воли средства , чтобы понять мировые события и никогда не отчаиваться , но сохраняющий сильное сердце , чтобы действовать для нравственного возвышения, воплощенных и духовное человечество.   



1. Le temps est venu de s'adresser à chacun d'entre vous alors que la France, l'Europe et le monde entier ont tant besoin de votre médiation, de votre sagacité, de votre saine curiosité, de votre souci de la vérité, de votre courage, de votre audace et de votre goût pour l'information maintes fois pesée et vérifiée. Comme Michel Rocard le signalait de façon magistrale dans son livre "Le coeur à l'ouvrage", votre profession détient un pouvoir capital dans les sociétés actuelles. Autrefois l'apanage des souverains puis des gens de plume et aujourd'hui de tout un chacun, vous possédez encore, dans l'exercice de ce pouvoir, une longueur d'avance sur nombre de citoyens mais, au fil du temps, vous risquez d'être vous-mêmes dépassés par l'avènement des moyens de communication prodigieux que le génie inventif des hommes ne cesse de développer et de perfectionner.

2. Vous risquez plus encore d'être laminés chaque fois que vous céderez à l'air du temps, aux sirènes des pouvoirs corrompus, aux tentations d'abuser de votre statut, aux attraits d'une vie matérielle égoïste qui profite d'une position dominante pour aspirer des revenus qui reviennent de droit à ceux qui, comme vous, travaillent avec ardeur mais qui, faute d'une reconnaissance légitime, s'escriment durement et ne recueillent que des miettes. Vous risquez d'être marginalisés si trop d'entre vous se contentent de faire sensation, se satisfont d'un accrochage racoleur et passent le plus clair de leur temps à surfer sur les vagues de l'actualité sans prendre la peine d'aller en profondeur observer, analyser, rendre compte ... des courants profonds qui traversent l'époque contemporaine.

3. A la tentation d'une jalousie malsaine, opposez une vigilance farouche qui vous portera à vous entraider dans la tourmente : les années à venir ne manqueront pas de bousculer votre profession et si vous n'y prenez garde, il ne restera  à chacun d'entre vous qu'un tout petit espace pour vivoter car, en d'innombrables points du globe se lèvent une multitude de plumes prêtes à en découdre avec les émetteurs d'informations erronées, indigentes, superficielles, racoleuses, sans saveur, obsolètes, ... ; s'élèvent quantité de voix qui couvriront bientôt les facéties médiatiques d'un ridicule et d'une honte laissant peu de place à la malhonnêteté intellectuelle, à la compromission, à l'inexactitude, à la flagornerie et au manque de recul dans le commentaire de l'actualité.

4. Tout comme la plupart des métiers, le vôtre est touché de plein fouet par la conjonction de progrès techniques que rien ne peut endiguer sinon un cataclysme planétaire tel que celui qui faucha, au début du XXème siècle, une Europe en plein essor. Nous pouvons légitimement supposer que les générations actuelles, bien instruites des conséquences d'un désastre centenaire, ne reproduiront pas les mêmes erreurs que leurs aïeux en dépit même du scepticisme qui prévaut parmi ceux qui ne croient guère aux progrès moral de l'humanité. Ceux-ci oublient trop souvent la puissance de la Résurrection du Christ. Elle anime désormais le coeur profond du genre humain. Elle ne cesse d'irriguer, en tous lieux, les moindres parcelles de bonne volonté.

5. C'est en revenant, sans vous lasser, au coeur ouvert et battant du Christ que vous trouverez la force de surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur votre route. Chemin, Vie et Vérité, le Christ donne à chacun de vos parcours l'orientation essentielle d'un travail de fond : tracer de nouveaux sentiers de connaissance dans la jungle des événements du monde ; faire surgir l'espérance là où ne gisait qu'un morne désespoir ; éclairer d'une lumière vive mais réconfortante le coeur de tous ceux que le mensonge plonge dans l'inquiétude. Vous saurez notamment défendre la vérité et l'asseoir sur ses deux piliers indissociables : l'exactitude et la complétude.

6. Tant de personnes sont tentées, comme autrefois mais plus encore aujourd'hui, de tirer les fils d'une exactitude pour en faire le  nec plus ultra d'une vérité incontournable et indéniable alors qu'il suffirait de déplacer l'angle de vue, d'élargir le champ d'investigation, de convoquer d'autres faits, gestes et paroles, d'autres lois, d'autres proportions ... pour montrer que la soi-disant vérité absolue n'était en réalité qu'un mensonge de plus ! ou, pire encore, une tentative de démolir, d'épingler, de désigner à la vindicte publique, d'anéantir ... une personne, une institution, une action généreuse, une oeuvre d'art censément imparfaite, une prise de position courageuse, décalée, judicieuse et vertueuse.

7. Dans un monde tenté par la délation, par la condamnation impitoyable, par la mise à mort sans procès, vous êtes en mesure de rétablir les faits, de participer à l'élaboration d'un discours nuancé, d'enquêter sur le fond d'une affaire, de défendre celui ou celle qu'une fausse conception de la liberté aura livré(e), pieds et poings liés, à la colère des foules en délire, à la rage d'internautes qui trouvent là un terrain de jeu et un exutoire d'autant plus facile et simpliste qu'il se propage à l'abri d'un anonymat commode et d'une impunité enivrante.

8. Afin de ne jamais perdre de vue ce qui vous anime en profondeur, sachez voir loin et grand, même lorsque le traitement d'une question ou d'un sujet vous demande d'aller dans le détail : la défense de ceux qui n'ont jamais voix au chapitre, de ceux que le rouleau compresseur de médias par trop orientés ne laisse pas s'exprimer, de ceux que l'ignorance maintient dans les méandres d'une pensée incertaine, de ceux qui n'ont pas accès comme vous à des informations de première main, de tous ceux que leur jeunesse et leur inexpérience exposent aux roublardises des bonimenteurs, aux coups vicieux, aux entraînements et aux enchaînements les plus sordides.

9. En exerçant votre métier avec la rectitude intellectuelle et morale qui l'ennoblissent, vous pouvez accomplir un bien inestimable, vous pouvez délivrer de la peur tous ceux qui se sentent prisonniers de discours inutilement alarmistes, de nouvelles qui paraissent prouver que le monde va de mal en pis et que la planète serait vouée à s'effondrer sous le poids d'une humanité de plus en plus déglinguée ou trop nombreuse aux yeux des esprits rongés par le malthusianisme ambiant. Pour avoir traversé de multiples crises, couvert tant de catastrophes, vous êtes souvent les premiers témoins d'exploits de générosité, de trésors d'ingéniosité, d'actions héroïques et vous êtes ainsi en mesure de redonner de l'espoir à ceux qui doutent des autres ou de leurs propres capacités à surmonter les épreuves de ce temps. 

10. Alors que se multiplient les sources d'informations, les émetteurs de nouvelles et les commentateurs de l'actualité, nous avons besoin de trouver des lieux sûrs où les faits sont rapportés fidèlement, des sites fiables, des tribunes qui situent les événements avec justesse dans une longue histoire sans laquelle ils demeurent inintelligibles. "Historiens de l'instant" (Camus), vous l'êtes d'autant mieux que votre plume s'abreuve aux récits de haut vol, aux oeuvres des grands maîtres du reportage, des témoins les plus fidèles, aux actes héroïques des martyrs authentiques.

11. A l'aube de notre ère, quatre d'entre eux sortent du lot et seuls quelques esprits attardés peuvent prétendre se passer de leur science et de leur art consommé de la narration. En vous plongeant aussi souvent que possible dans les textes qu'ils nous ont laissés, vous perfectionnerez votre style et vous saurez toucher vos lecteurs, vos auditeurs, par la magie d'un verbe qui ne cherche pas à séduire, qui ne trompe jamais, qui transmet l'essentiel sans édulcorer ou dénaturer la vérité.

12. Que vous rapportiez un fait d'apparence anodine ou l'un des grands événements contemporains, vous saurez faire preuve d'une délicatesse et d'une précision qui confondront tous vos détracteurs et toutes les personnes toujours promptes à douter de toute relation, de ce qui ne vient pas de leur propre fonds, de ce qui ne résulte pas de leur propre expérience. Ayant à coeur de ne jamais trahir ceux qui vous font confiance, vous serez les témoins vivants d'un monde qui gît dans les douleurs de l'enfantement, qui meurt à chaque instant mais pour renaître avec plus de vigueur. Vous tenant sur les lignes de fracture qui zèbrent et déchirent en tous sens le tissu d'une société malade mais toujours vaillante, vous pouvez dire les mots qui permettront à chacun de se tenir prêt à porter secours, à imiter le meilleur, à découvrir ce qui vaut la peine d'être connu. Comme les quatre évangélistes qui ont su tirer de l'Ancien monde les clefs de compréhension du Nouveau monde, vous saurez ne jamais perdre de vue ce que nous ont légué nos prédécesseurs : leurs pensées nous aident aujourd'hui à y voir plus clair quand tout semble s'obscurcir, quand s'écroulent des pans entiers de civilisation sous les coups de butoir de groupuscules dérangés. Comme les quatre évangélistes qui ont compris que les événements qu'ils relataient permettaient aussi de mieux saisir ceux d'autrefois, vous aurez à coeur de tirer du présent des clefs capables d'ouvrir de nouveaux champs d'exploration du passé.

13. Comparaison n'est pas raison : les évangélistes ont eu le temps de vivre une expérience avant d'en faire le récit. Pris par des délais très courts, comment rédiger un article de presse avec assez de recul ? Faudrait-il d'ailleurs écrire toujours à chaud ? Est-il besoin de tout commenter, de tout rapporter ? La façon de procéder des évangélistes révèle une autre dimension plus essentielle que la mise par écrit en différé : l'attention porté à l'invisible ; aux enseignements dont les faits, gestes et paroles sont porteurs ; à la part immatérielle d'une réalité tangible. Sur ce point, le métier de journaliste demande une extrême rigueur : comment puis-je construire un discours qui ne trahisse pas la réalité alors qu'il est si facile de juxtaposer deux informations de telle sorte que l'une jette un soupçon, un froid, un doute ... sur l'autre ? Dès que le son et l'image sont en jeu de surcroît, la rigueur doit s'accompagner d'une très grande honnêteté : un oeil, une oreille, un cerveau humain, même exercés, ne sont pas toujours en mesure de déjouer les pièges sémantiques et syntaxiques qui se cachent derrière un discours d'apparence très lisse mais qui est ordonné pour insinuer des pseudo-vérités ou pour induire en erreur.

14. L'exercice de rédaction en seconde main, dans l'urgence, est d'autant plus difficile qu'il s'accompagne nécessairement d'une confiance a priori que j'accorde à une source première dont il n'est pas toujours possible de vérifier le contenu des émissions. Difficulté qui va s'amenuiser d'années en années tant les techniques de communication permettent aujourd'hui de croiser les informations. Demeure une difficulté plus fondamentale : comment relater sans être de mauvais parti pris ? C'est-à-dire sans verser dans une accusation à l'emporte pièce qui engendre plus de problèmes qu'elle n'en résout et qui peut même sérieusement envenimer les débats, empoisonner les esprits, aggraver des crises, obstruer des voies de guérison, retarder des processus de décision pourtant vitaux.

15. Vous êtes en position de jouer un rôle essentiel dans l'avènement de prises de conscience dont notre pays a tant besoin. Au chevet d'une France qui va mal, vous ne vous laisserez pas aveugler par ceux qui paradent et plastronnent parce qu'ils tirent leur épingle d'un jeu dangereux. Vous ne vous laisserez pas non plus abuser par des symptômes qui ne reflètent que de mauvais traitements tout en voilant les causes profondes de mal être. Vous serez capables, comme certaines de vos consoeurs et certains de vos confrères, de vous plonger dans des situations que seul un temps d'observation et d'écoute suffisamment long permet d'appréhender, de mieux comprendre et d'exposer, sans les rétrécir, les réduire, les négliger ou les ignorer. Vous n'aurez plus peur de dire ces choses qui dérangent des pouvoirs préférant l'ombre à la lumière, la domination au respect, le désordre à l'harmonie, la désinformation à la vérité. 

16. Vous ne serez pas de ceux qui confondent religion et superstition, qui brocardent l'Eglise sans la connaître, qui érigent leur petite expérience en vérité universelle puisque vous savez que nous sommes tous plongés dans un monde où il est impossible de tenir et de vivre sans un minimum de confiance. La moindre de nos actions quotidiennes suppose de s'en remettre au sérieux, à l'habileté, à l'art et au métier de tous ceux qui ont construit ou qui entretiennent le patrimoine incroyable dont nous sommes les héritiers et les heureux bénéficiaires : bâtiments, réseaux de communication, moyens de transport, ... Si nous passions notre temps à douter de la solidité des ouvrages, de la fiabilité des instruments dont nous disposons, de l'honnêteté de tous les intermédiaires et de ceux qui se trouvent en bout de chaîne, notre vie serait infernale tandis qu'il arrive, hélas, que notre confiance se soit portée sur des garanties brutalement détruites à la suite de négligences, de fausses économies, de turpitudes, ... ou par l'effet d'un désordre difficilement explicable voire supportable tel l'effondrement au mois d'août 2018 d'un pont autoroutier dans la ville de Gênes en Italie.

17. Ainsi, ne vous laissez jamais intimider ou dérouter par ceux qui prétendent que nous n'aurions plus besoin de croire : plus que jamais, notre foi, au sens le plus large qui soit, va se trouver confronter à des situations qu'il lui faudra aborder le front dégagé, les épaules ouvertes et avec le regard droit d'une conscience qui connaît les tours et détours de l'esprit humain, qui sait avec quelle facilité n'importe lequel d'entre nous peut se perdre en conjectures vaines, en suppositions erronées, en des raisonnements sans queue ni tête, dès lors qu'il se met à douter d'une parole en laquelle il avait cru simplement et qu'une mauvaise plume ou qu'une langue perfide auront privée de son incomparable saveur. N'oubliez jamais vos premières admirations : il se trouvera toujours en chemin quelques pauvres diables fort jaloux qui ne manqueront pas d'essayer de démolir les élans de votre jeunesse (voir à ce propos : Lettre ouverte aux jeunes), vos racines, vos trésors les plus saints, vos rires d'enfant, vos élans les plus spontanés, vos sentiments les plus purs. Un être, une personne, aimait à rappeler Bernanos, ne se laisse pas d'abord connaître par ses vices mais par ce qui demeure en lui intact, cette part d'enfance et d'innocence que d'effroyables traumatismes risquent parfois d'occulter et d'étouffer dans l'attente d'une libération que seul un coeur très aimant est en mesure d'initier, d'accompagner, de parachever et ... de ne pas s'attribuer.

18. En observant le mouvement général de l'histoire des hommes, vous pourrez constater que l'un des plus grands défis à relever aujourd'hui concerne au premier chef la situation même où vous vous tenez : sur le fil du rasoir, à l'interface, en position d'intermédiaires et de médiateurs. Plus que jamais, notre monde a un besoin urgent d'une médiation de grande envergure et de qualité. 

19. Certains pensent que le temps des médiateurs est révolu et ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour qu'ils disparaissent alors que le système législatif de la France, si imparfait par ailleurs, tend, dans le domaine de l'intermédiation, à inscrire dans le marbre l'impératif du développement rigoureux des positions de jointure et des fonctions articulaires sans lesquelles toute société avancée ressemble  à un grand corps malade, rigide, pétrifié, ... incapable de se mouvoir, d'avancer et d'agir. 

20. Le mouvement de négligence et même de persécution à l'égard des intermédiaires ou des médiateurs qui peut sévir aujourd'hui en maintes circonstances n'est pas nouveau puisque nous en trouvons des traces à chaque époque de l'histoire humaine. Ainsi peut-on lire, par exemple, l'élan de la Réforme. Ainsi peut-on interpréter toute velléité anticléricale et toute persécution religieuse. A chaque fois, il s'agit d'une tentative maladroite et stérile visant à supprimer des médiations humaines or la vocation de tout homme est justement de participer, selon ses talents, au développement contraire en devenant, chaque jour davantage, un médiateur de plus en plus ardent dans les multiples champs des activités humaines : passeur d'information, passeur de savoir, passeur de bonté, de foi, d'espérance et de charité, passeur d'énergie. Passeur entre le matériel et l'immatériel, le visible et l'invisible, l'éphémère et l'éternel, l'évanescent et le permanent. 

21. La vocation primordiale de tout homme est en effet d'être un trait d'union, un témoin et les métiers que vous exercez font de vous des professionnels de la médiation. Sans elle, tout homme en vient à se cogner au réel d'une manière brutale et se trouve happé par le tourbillon des violences qui ne manquent pas de l'environner (et qu'il lui arrive hélas parfois d'engendrer ou d'alimenter). Sans elle, ne parvient à lui que les bruits du monde couvrant de leur fureur toute voix paisible, tout murmure vivifiant, tout fin silence libérateur. Assourdi par le vacarme qui cherche à dominer toutes choses, il en vient à ne plus pouvoir distinguer les mille et une tonalités qui tentent en vain de l'avertir, de l'apaiser, de le réconforter, de l'encourager, de l'engager à persévérer, de l'enjoindre à demeurer fidèle.



Titre de cette lettre ouverte aux journalistes dans d'autres langues :

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mardi 21 janvier 2020

France2022 : Réhabilitation de la mémoire de Louis XVI et prolongements constitutionnels. Pour une Révolution authentique (réédition)


Sainte Agnès, 21 janvier 2020



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« Il vous vient une idée, 
vous sentez qu’elle est bonne et vous en êtes heureux : 
cette idée est donc descendue dans le sentiment. 
Oui, mais ce n’est pas complet ; 
c’est quand vous vous mettez à l’exprimer, à la réaliser, 
que le processus normal est terminé. 
Est-ce qu’un peintre, un musicien, un poète 
se contentent de garder leurs œuvres 
dans leur tête et dans leur cœur ? 
Non, ils les réalisent. 
Alors pourquoi dans d’autres domaines 
devrait-on se contenter de la pensée et du sentiment ? 
Il faut réaliser. 
Dans le domaine de la spiritualité et de la religion, 
il faut aussi réaliser. 
Pour beaucoup la religion reste dans la tête ou le cœur
et, quand ils doivent agir, 
leur action est contraire à ce qu’ils pensent et croient. 
Eh bien, ils n’ont pas compris 
comment l’Intelligence cosmique a conçu les choses. 
Tout d’abord on doit penser, 
ensuite souhaiter
et enfin se mettre au travail pour réaliser. »



Le texte ci-avant illustre à merveille le génie de Louis XVI, 
lui qui ne se contentait pas de penser et de souhaiter 
mais qui allait jusqu'à réaliser 
comme en témoigne encore aujourd'hui 
le nombre impressionnant de ses oeuvres pérennes.

(voir ci-après)


« Je voudrais que ma mort 
fît le bonheur des Français 
et pût écarter les malheurs que je prévois, 
le peuple livré à l’anarchie, 
devenu la victime de toutes les factions. »



Louis XVI


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Sous la mention : 
"C'est Louis XVI qui l'a fait : le saviez-vous ?", 
nous trouvons :




Louis XVI décida de soulager son peuple en le dispensant du droit de Joyeux avènement, impôt perçu à chaque changement de règne.
Louis XVI créa le corps des pompiers.
Louis XVI autorisa l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
Louis XVI créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.
Louis XVI abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises qui lui était réservé en temps de guerre.
Louis XVI décida d’aider l’abbé de l’Epée dans son œuvre pour l’éducation des « sourds-muets sans fortune » auquel il enseignait un langage par signes de son invention. Le Roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.
Louis XVI dota l’école de Valentin HAUY pour les aveugles.
Louis XVI donna l’ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs Anglais et obtint la réciproque pour les pêcheurs Français.
Louis XVI donna le droit aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux même leur pensions sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.
Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis « comme les propres sujets du Roi » 90 ans avant la 1ere convention de Genève !
Louis XVI décida d’abolir le servage et la main morte dans le domaine royal et le droit de suite qui permettait aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.
Louis XVI ordonna l’abolition de la question préparatoire et préalable (torture)
Louis XVI accorda le premier, le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés à l’assemblée des états généraux.
Louis XVI décida de faire construire à ses frais, des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons.
Louis XVI s’inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventive de par leur inculpation, avant le procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet d’une étonnante actualité) !
Louis XVI supprima de très nombreuses charges de la maison de Roi (plus du tiers).
Louis XVI permit aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.
Louis XVI finança tous les aménagements, de l’hôtel-Dieu pour que chaque malades ait son propre lit individuel.
Louis XVI employa le premier, l’expression « Justice sociale ».
Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd’hui nommé : « Hôpital des enfants malades »
Louis XVI créa le Musée des Sciences et Techniques, futur Centre National des Arts et Métiers.
Louis XVI fonda l’école des mines.
Louis XVI finança sur ses propres fonds, les expériences d’aérostation des frères Montgolfier.
Louis XVI finança également les expériences de Jouffroy pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.
Louis XVI exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants.
Louis XVI accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784.
Louis XVI accorda des pensions de retraites, à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.
Louis XVI demanda l’établissement annuel de la balance du commerce.
Louis XVI créa le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique.
Louis XVI accorda l’état-civil aux non-catholiques.
Louis XVI créa l’Ecole de musique et de danse de l’Opéra de Paris et le musée du Louvre.
Louis XVI lança une des plus grandes expéditions de découverte de son époque et choisit Jean-François de la Pérouse  pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l’Océan Pacifique.
Louis XVI aida l’Amérique à proclamer son indépendance le 4 juillet 1776.
Source : « Louis XVI a la parole » de Paul et Pierrette GIRAULT de COURSAC, éd. de l’OEIL


Il est temps que le peuple français, dans son ensemble, redécouvre l'une des figures majeures de son histoire et prenne la peine d'en réhabiliter la mémoire, non par nostalgie de la monarchie car ses élites ont eu bien des torts comme tous les tenants de quelque pouvoir quand il ne s'exerce pas au service de tous, mais afin de sortir de l'impasse où l'a conduit une forme de parricide : depuis le jour où quelques enragés, et même malades mentaux pour certains, ont réussi à faire exécuter l'un de ses rois les plus brillants, la France est comme orpheline. Elle est comme un mort vivant qui erre sans tête.

En prélude à cette tribune, on suivra avec curiosité et intérêt 




Ayant décapité la tête du Père de la Nation, la France a perdu la sienne. Nous en fûmes témoins chaque jour au récit des aventures d'un chef d'Etat qui, de cette fonction, en avait le nom sans en avoir l'étoffe. 


En dépit de ce que vient d'affirmer l'un des anciens hôtes de l'Elysée, ce manque d'étoffe date de plus d'une vingtaine années puisqu'il concerne au premier chef celui qui dénigre ses successeurs pour de très bêtes questions d'orgueil revanchard et par un manque évident de lucidité sur son propre compte : bénéficiant depuis des dizaines d'années d'un traitement de faveur éhonté et même scandaleux, les subsides dont il dispose sans le moindre scrupule (?) constituent ces sortes de biens que le riche confisque aux veuves, aux orphelins et aux parents seuls et qui devraient être restitués à qui de droit ; ces sortes de biens dont manquent aussi des femmes désemparées qui choisissent d'avorter plutôt que de garder en elles une promesse de vie et de bonheur authentique. Si cet homme (qui se reconnaîtra aisément à la lecture de cette tribune) parvenait enfin (il n'est jamais trop tard) à clarifier sa conscience et à faire amende honorable, il léguerait une partie de sa fortune au bénéfice d'une fondation destinée à toutes les femmes que l'IVG risque encore de léser gravement ; une fondation soutenant enfin ces promesses de vie sans lesquelles une nation dépérit. Pour qui écrivit un jour : "Le pouvoir et la vie", il y aurait, dans cet acte de fondation, une cohérence enfin recouvrée.


Ce manque d'étoffe au sommet de l'Etat français ne tient pas seulement aux défauts des uns et des autres car il n'existe aucun homme sans failles mais aux prétentions d'une république si mal organisée qu'elle n'a pas encore compris que le rôle d'un Chef d'Etat (plutôt Chef de la Nation) n'est pas de s'occuper de tout, qu'il a d'abord un rôle symbolique et qu'il lui revient d'assumer cette charge en faisant preuve de très solides vertus et non pas de simples habilités tactiques.



Il est temps que nous comprenions que ce rôle éminent de Chef de la Nation ne peut être assumé par un chef de parti, ancien ou nouveau, que ses nombreuses prises de position antérieures vont handicaper, en raison même du combat politique et de la concurrence très vive qui se manifeste dans la pêche aux suffrages. Ses positions censément tranchées lui auront fait perdre le statut et même la stature de rassembleur qui incombe au Chef de la Nation tant il est vrai que rassembler un parti, même divisé, n'a pas grand chose à voir avec le rassemblement d'une nation. Pour aller plus loin sur ce thème, voir l'étude de Simone Weil sur les partis politiques.


Un chef de parti cogne fort sur des adversaires (et même ses anciens alliés !) pour souder ses troupes tandis qu'un vrai Chef de la Nation fait en sorte que nul ne soit en position d'écraser ou d'éliminer ceux qui ne sont pas du même avis que lui. Il s'abstient aussi de partir en guerre pour donner l'illusion que la nation fait corps contre un ennemi extérieur et même fabriqué de toutes pièces pour les besoins de sa cause. 



Un chef de nation digne de ce nom propose aux corps intermédiaires du pays et à tous les citoyens de bonne volonté de grands et nobles défis qui donnent à chacun, non pas de combattre ses voisins mais : 



* de livrer bataille en son coeur contre toutes les pesanteurs qui ramènent tout à lui au détriment des autres ;



* de s'unir à d'autres pour agir en bonne entente avec eux, non en vue de détruire, de démolir ou de saccager mais en vue de bâtir, de construire, d'édifier ou de réparer voire de sauvegarder ou de sauver.


Il est prévu dans le projet France2022 de remédier à l'état de fait qui règne en France depuis plus de quarante ans. De nouvelles dispositions éviteront par principe qu'un chef de parti puisse se présenter à l'élection présidentielle. Cela nous a valu depuis plusieurs décennies d'être "gouvernés" (il faudrait plutôt dire : "malmenés") par des arrivistes songeant beaucoup plus à leurs propres intérêts et à leurs petits plaisirs - y compris le plaisir d'exercer un pouvoir tyrannique, colérique, secret ou carrément occulte - qu'aux difficultés rencontrées par une multitude ou qu'aux bonnes pratiques initiées par quelques-uns dans un pays où il semble que l'ambition personnelle prime sur tout autre considération.

On aura beau d'ailleurs proposer maints et maints ajustements judicieux, rien de meilleur n'adviendra vraiment tant que la France n'aura pas guéri sa mémoire blessée et même dévastée en reconnaissant l'absurdité du geste qui élimina celui qui venait de réformer de main de maître un pays au bord de l'hystérie et qui aurait permis à la France de déployer son génie propre s'il n'avait pas été victime, entre autres, des pressions exercées par une coalition de marchands qui voulaient imposer à la France et, en particulier aux plus pauvres, le joug du tout marchand, la loi de la jungle d'un commerce sans frein et sans limite, non plus régi par la police du Roi mais désormais libre de spéculer à sa guise, quitte à affamer le peuple (voir à ce propos le récit passionnant et l'analyse percutante de Marion Sigaut à l'occasion de la crise des Gilets jaunes). 



Il n'est pas exagéré de dire que si Louis XVI avait pu régner sans en être empêché par quelques illuminés ou malades mentaux ou par des régions hostiles à la France, l'Europe n'aurait pas sombré dans cette violence inouïe qui l'a mise à terre au XXème siècle et qui la rend aujourd'hui si peu sûre d'elle-même, si fragile au fond et même suicidaire quand elle n'est pas injustement accusée par d'autres pays d'être responsable de tous leurs maux.

Voir à ce propos Le Roi Stigmatisé, une présentation de cet homme exceptionnel, un aperçu de ses aptitudes scientifiques ainsi que le texte empreint de noblesse du testament de Louis XVI.



A la réhabilitation de la mémoire de Louis XVI, il convient de joindre celle de Marie-Antoinette et du dauphin, cet enfant qui fut martyrisé de manière ignoble par ses tortionnaires.




Louis XVII a la prison du temple vers 1792-1795, allongé dans sa cellule de la prison du Temple ou il est enferme depuis le 13 aout 1792.



Pour ancrer dans le concret de nos existences quotidiennes cette réhabilitation d'une famille royale martyrisée, le projet France2022 prévoit une charte de grands principes au service d'une saine, et même sainte, Union Nationale.



Réfléchir sur l'Ancien Régime, ses mérites et ses faiblesses, sur les républiques, leurs mérites et leurs faiblesses, c'est devenir capable de distinguer des notions qui ont fini par être oubliées et confondues. Oublis et confusions qui ont engendré la pagaille et l'impuissance dont nous sommes chaque jour les témoins.



Première confusion : de "l'Etat, c'est moi" attribué faussement à Louis XIV à l'identification de la Nation à l'Etat, comment se dépêtrer ? 



Le projet France2022 prévoit de bien distinguer Nation et Etat (et a fortiori, Chef de l'Etat) en ramenant le niveau étatique au niveau provincial. Nous obtenons ainsi un (super) "Etat" fédéral français constitué de cinq provinces ayant chacune une organisation de type étatique. La France retrouve alors un statut de Nation beaucoup plus clair : un territoire, un peuple de langue française et une histoire commune ainsi qu'un droit positif enfin remis à l'endroit ... Cet ensemble a besoin d'être gouverné en évitant de conduire une politique nationale (voire nationaliste)  ou vaguement européenne voire internationaliste, beaucoup trop uniforme pour tenir compte des particularités des différents territoires et de la diversité des peuples.



Deuxième confusion : citoyenneté et nationalité. Comment tenir compte de ces deux réalités, sans les confondre, les réduire ou en exagérer la portée ?



En établissant de grands ensembles de cités peu nombreux (200 ensembles par province), régis par des municipalités largement autonomes, le statut de citoyen, résident d'un territoire administré et gouverné par une municipalité, est dissocié de celui de "membre" d'une nation. 



Alors que la Nation est renforcée pour éviter sa dissolution dans un grand tout informe qui finit par inquiéter beaucoup de nos contemporains, le concept de nationalité n'est plus obsédant et nous évitons son apparition dans de nombreux débats, apparition incessante parce que ces débats sont mal posés. Ce qui prime pour tout nouvel arrivant, ce n'est plus l'acquisition de la nationalité française mais la réussite de son accueil en tant que citoyen, c'est-à-dire en tant que membre d'une cité qui, elle-même appartient à une province (à un Etat) et, au final, à une Nation.



Nous obtenons une Nation française qui rassemble les habitants de cinq Etats (provinces) en métropole auxquels sont rattachés les territoires d'outre-mer, chaque Etat étant lui-même, non pas le rassemblement d'individus mais la réunion de cités.



Avec cette nouvelle organisation, le Chef de la Nation et son épouse (ou inversement) a surtout une fonction symbolique puisque l'essentiel du travail politique et démocratique se déroule au niveau d'une cité (comme l'indique l'étymologie du mot "politique"), se consolide au niveau d'une province (qui a le rang d'Etat) tandis qu'il est couronné au niveau national et achevé au niveau international. 



Qui dit "rôle symbolique" pour le Chef de la Nation ne dit pas "potiche" ou "gadget" ou "figurant" mais pouvoir de nomination des autorités du pays et concentration de son énergie sur ce pouvoir déterminant pour la bonne marche de la France. Non plus ce simulacre de pouvoir tous azimuts qui ne rime à rien et disperse le chef de l'Etat de la Vème république mais un véritable rôle de discernement au service des institutions majeures du pays. 



En pratique, tous les postes sensibles de gouvernement locaux seront doublés afin que les responsabilités qu'ils supposent soient assumés par un tandem de deux personnalités : l'une choisie par vote, l'autre par nomination (*). Par exemple : un gouverneur de Province élu, doublé d'un vice-gouverneur choisi par le pouvoir central de telle sorte qu'aucune personne seule n'en vienne à prendre des décisions mettant en péril, qui les finances d'un corps intermédiaire, qui l'avenir ou la salubrité d'un territoire, ...  Le principe de cette double gouvernance est détaillé ci-après. 



(*) Pour honorer le principe démocratique vaillamment argumenté et défendu par Etienne Chouard, il est possible de mettre en oeuvre une nomination parmi des personnalités choisies et proposées par des citoyens tirés au sort.


En d'autres termes, le projet France2022 tend a instituer un triple niveau républicain : au niveau le plus proche du terrain, la cité, ce que nous appelons aujourd'hui commune et qui peut être un village, un bourg ou une ville. D'où une première république : la municipalité. 

Cette première république réunit plusieurs cités qui mettent en commun leurs ressources afin de parvenir à transformer et à édifier un territoire, un environnement où chacun trouve une réponse juste à ses attentes les plus élémentaires grâce au travail des membres de cette république, celle-ci ne faisant appel que de manière exceptionnelle à l'extérieur de son territoire pour subvenir à ses propres besoins élémentaires : eau, nourriture, vêtements et matériaux de construction, besoins incluant ce qui rend possible leur production : connaissances, énergie, machines, outils, défense du territoire, ... Pour tout lecteur intéressé par une telle organisation de la cité, nous recommandons de prendre connaissance des principes d'autonomie remis à l'ordre du jour par la permaculture et nous invitons toute personne curieuse à se pencher sur le concept et l'édification de villes intelligentes, vaste concept qui ne se réduit pas à l'informatisation de nos cités mais qui s'étend à toutes les fonctions, à toutes les structures, à tous les mécanismes et à toutes les techniques qui facilitent l'évolution d'une ville entendue, au fond, comme un écosystème, un organisme vivant, capable de s'adapter finement aux données changeantes de son environnement. Le premier niveau républicain proposé par le projet France2022 est donc aussi pensé pour mettre en oeuvre avec plus de fluidité et de souplesse le concept de ville intelligente : dans un espace donné, suffisamment grand pour cela, il s'agit de penser les installations et les améliorations à venir de telle manière que le tout concourt à faire de cet espace une ville intelligente. Cette option conduit alors à intégrer d'emblée une zone périphérique et si possible un lieu de vie sauvage à toute ville selon l'esprit de la permaculture. En terme de Grand Paris et, selon le modèle d'une fédération de cinq provinces proposé dans le projet France2022, cela nous conduirait à définir un Grand Paris fédéral constitué de cinq villes intelligentes.

La province, quant à elle, correspond au deuxième niveau républicain. Elle est constituée par la réunion de plusieurs municipalités (environ deux cents, soit environ 7200 communes actuelles ou "cités" au sens grec du terme). Pour la France métropolitaine, chaque province rassemble les régions (selon le périmètre établi avant la réduction du nombre des régions en 2015) d'un double point cardinal : sud-ouest, sud-est, nord-est, nord-ouest. Une dernière province rassemble les régions du centre. Le niveau provincial devient un niveau étatique. Il est doté en conséquence de tous les attributs actuels de l'Etat français, c'est-à-dire, entre autres de tous les pouvoirs régaliens. Chaque province apporte donc aux municipalités qui la composent le supplément de ressources que celles-ci ne peuvent trouver sur leur propre territoire.

Enfin, ce que nous appelons aujourd'hui l'Etat français devient désormais une fédération de cinq Etats. C'est le troisième niveau républicain.

Une telle organisation politique nous conduit à parler, non plus de LA république française mais DES républiques françaises. En passant du singulier au pluriel, nous n'effectuons pas seulement une pirouette mentale ou verbale pour le plaisir de jouer sur les mots ou de provoquer ceux qui sont attachés viscéralement à la notion de "république une et indivisible" (nous avons beaucoup mieux à faire que de provoquer ! ). Nous ne sommes pas non plus en train de contredire le principe quelque peu usé de "république une et indivisible". Cela n'aurait pas grand intérêt. Nous revenons plutôt aux sources d'une démocratie bien pensée dans laquelle le singulier retrouve toute sa valeur car l'essentiel n'est pas de se gargariser du mot "république" et de prétendre la défendre (en vain d'ailleurs) contre ceux qui voudraient l'abattre mais l'essentiel est de bâtir un socle assez solide pour soutenir tout l'édifice démocratique et faire en sorte que chaque peuple et chaque citoyen prenne en main son avenir sans pour autant se laisser piéger par l'orgueil de l'autosuffisance (de mauvais aloi). 



Chaque niveau républicain a besoin de maintenir sa cohérence interne tout en développant ses relations avec ce qui lui est extérieur. Aussi le projet France2022 prévoit-il un binôme pour chaque fonction à remplir. En allant d'emblée au plus haut niveau, nous obtenons donc un président et un vice-président. Le premier est tourné en priorité vers l'extérieur tandis que le second s'occupe davantage des affaires intérieures du pays de sorte que lorsque le Chef de la Nation est en voyage à l'étranger, la France demeure toujours présidée par le vice-président. Cependant, l'un et l'autre agissent toujours en concertation et aucun texte ne peut-être promulgué sans leur double signature de manière à ce qu'aucun d'eux ne se retrouve seul à délibérer, à trancher et à décider. De même, à l'échelon le plus inférieur, au premier niveau républicain, celui de la municipalité, trouvons-nous un gouverneur municipal et un vice-gouverneur municipal. Le premier est en lien permanent avec les autorités de la province d'appartenance de sa municipalité et siège à l'assemblée provinciale des gouverneurs municipaux tandis que le second est aux affaires internes de la municipalité et préside le Conseil municipal. Là encore, aucun texte d'origine municipal n'est promulgué sans l'aval du gouverneur et du vice-gouverneur.



Cette nouvelle organisation de la hiérarchie politique tend à placer, à tous les niveaux de l'exécutif, un tandem ou un binôme, de même rang hiérarchique, de manière à éliminer le plus possible les rivalités incessantes que nous observons entre un premier et un second (par exemple un président et un premier ministre) qui sentent confusément qu'ils agissent à des niveaux semblables mais que l'un doit toujours s'affirmer comme "supérieur" tandis que l'autre ne supporte pas d'être traité en "inférieur", en subalterne, en collaborateur ou en simple exécutant ; que l'un est inamovible le temps d'un mandat tandis que l'autre est sur la sellette, sur un siège éjectable. Cette comédie grotesque a trop duré. Elle empoisonne la vie politique française depuis plus de quarante ans. Elle engendre des jeux de rôle pitoyables et des retards inquiétants. Ces jeux du cirque que les contemporains de Giscard et de Chirac purent observer en direct et qui n'ont cessé depuis, sauf exceptions.



Il subsiste évidemment toujours des "premiers" et des "seconds" mais dans un cadre redoublé : au lieu d'avoir un match en simple, nous obtenons un match en double et les amateurs de tennis savent que les doubles sont beaucoup plus intéressants, incisifs et spectaculaires que les simples (sauf exceptions évidemment ! ) : on y sent moins l'usure et la mise à mort inévitable de tout jeu gagnant-perdant mais bien plus le plaisir du jeu, de la combinaison, la nécessité d'une vraie et belle entente pour parvenir à l'emporter. En l'occurrence, il ne s'agirait d'ailleurs plus d'un jeu gagnant-perdant mais d'un jeu impliquant quatre personnes sensées aller dans la même direction, d'un jeu impliquant une équipe dont la composition judicieuse permettrait de réunir des talents vraiment complémentaires, notamment dans le processus délicat de la prise de décision mais aussi dans celui de la mise en oeuvre consécutive. 



Là encore, n'importe quel citoyen français a pu observer combien la plupart des décisions politiques prises de nos jours paraissent n'avoir aucun fondement solide, semblent avoir été élaborées dans la plus grande précipitation pour se conclure par des mises en oeuvre hasardeuses, calamiteuses et contre-productives quand elles ne donnent pas lieu à des débordements pitoyables et à des violences insensées comme certaines "Nuits debout", certaines grèves ou l'Assemblée Nationale élue en 2017 nous en offrent le triste spectacle [ajout pour la réédition du 21 janvier 2020] et comme tout ce que nous avons vu et entendu depuis dans les rues de Paris et en province ...