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lundi 31 décembre 2018

France 2022 : Préparer l'après Macron ?


Alors que montent, de toutes parts, des indices flagrants (*) de fin de règne anticipé et de fin de cycle, comment allons-nous penser et agir au mieux ?

(*) Le dernier indice en date ressemble à s'y méprendre au mariage "pour tous" : la PMA "pour toutes", montrant à l'évidence que le macronisme, loin d'être en rupture avec un hollandisme de bas étage, n'en est que la poursuite en pire puisque s'y mêle une dose d'habileté et de machiavélisme réduite à la portion congrue lors du règne précédent. 

Penser sans négliger la présomption d'innocence et agir sans verser dans l'indulgence fautive. Penser au long cours sans négliger d'intervenir au plus tôt car il y a urgence. Les émeutes en cours n'ont pas seulement fait des dégâts matériels importants et causé des préjudices économiques malvenus en ce temps de crise ; elles ont aussi provoqué des blessures corporelles et psychiques d'une extrême gravité : mains arrachées, visages défigurés, yeux perdus, organes vitaux lésés d'une part ; perte de crédit des responsables politiques et des forces de l'ordre, disqualification de certains élus et commentateurs, désespoir, humiliation, résignation, frayeur d'autre part. Sans une réponse politique vraiment adéquate, il est à craindre que la situation n'empire en raison de l'amplification médiatique que favorise la multiplicité des canaux et des relais d'information et en raison des causes profondes de courants de surface qui ne sont pas réductibles à l'écume que l'on en aperçoit ou que certains médias choisissent de mettre en avant.

Crise majeure, ligne de crête pour les acteurs du drame qui sont concernés au premier chef mais également pour tout citoyen français, pour tout résident finalement effaré de s'être rendu sur une terre qui lui semblait douce entre toutes, pour tout voyageur en quête de splendeurs parisiennes ou provinciales, pour tous les touristes d'abord fascinés par la France et bientôt abasourdis par le tintamarre d'une partie du peuple hors de chez elle ou hors d'elle-même et des forces de l'ordre dépassées par l'ampleur des événements au point d'être aussi menacées par le risque d'une répression disproportionnée.

Qu'il soit engagé dans un mouvement d'opposition ou pas, qu'il se sente lui-même atteint par les événements ou pas, tout un chacun finit par se poser au moins ces deux questions : "Et maintenant, que penser de tout cela ? Que faire ?". Comment ne pas aggraver la situation par des paroles ou des attitudes qui jettent de l'huile sur le feu ? Comment faire pour que cette crise se résolve dans la dignité, la justice et d'une manière féconde ? Comment, entre autres, établir un diagnostic partagé et suffisamment consensuel, exempt de compromis douteux et non criblé de silences mensongers, ... pour que les actions justes qui sont requises aujourd'hui soient incarnées et suivies d'effets positifs ?

Certains observateurs évoquent une "queue de comète" pour souligner que ce qui se passe aujourd'hui ne date pas d'hier ou d'avant hier mais se trame depuis des années et même des décennies. Les mêmes ou d'autres évoquent aussi la détérioration progressive des institutions françaises ou, pire, leur illégitimité foncière avec un nouveau risque : celui d'exciter des individus ou des groupes contre des élus ou des représentants de l'Etat. D'autres encore voient dans les directions prises par l'Union européenne l'explication principale de nos déroutes actuelles.

Epoque troublée assurément et, avant de prendre quelques décisions, il serait bon de se demander à qui profite le naufrage du pouvoir central en France. Plus malicieusement : n'a-t-il pas été engendré voire orchestré par une partie de ce pouvoir lui-même ... ?

Au premier abord, ce naufrage paraît profiter à des intérêts étrangers à la France, à des ennemis irréductibles de notre nation, à des individus ou à des groupes qui attendent avec impatience que le naufrage soit consommé.

Comment se situer dans la tourmente ? Accuser davantage ? Défendre contre et vents et marées ? Sauver ce qui peut l'être ? Fermer les yeux et attendre que la tempête se calme ? Quitter le paquebot France ?

L'occasion de se souvenir des tout premiers mots de deux papes de l'époque contemporaine : "N'ayez pas peur !" et "Je vous demande de prier pour moi". Premières paroles qu'il est bon d'entendre jusqu'au bout puisqu'il s'agit de ne pas avoir peur en Christ et de prier à son image, icône parfaite de l'orant.

Dans la tourmente, les acteurs de premier plan auront toujours la tentation de se regarder et ils ne pourront alors qu'être effrayés par leur descente aux enfers comme Pierre le fut au moment de marcher sur les eaux, juste après s'être habillé à la hâte alors qu'il était nu. Les accuser davantage à cet instant-là reviendrait à se saisir d'une pierre pour lapider la femme adultère. Qui suis-je, moi pécheur, pour oser mettre en oeuvre la spirale de la haine démente au nom d'une loi qui ne vient pas de Dieu ?

Pour une foule haineuse, sûre de son bon droit, il faudra toujours des coupables à exterminer, à punir. Un bouc émissaire à chasser au désert. Une victime expiatoire. Accuser tel ou telle en pareilles circonstances, c'est nous offrir sur un plateau la tête idéale à couper. Quitte à châtier pour cela celui qui était en réalité le plus innocent de tous. Pour la foule silencieuse, plût au Ciel qu'elle ne rejoigne pas le parti de la haine à tout crin. Aucune fatalité en la matière : les destructions, les actions illégales, les revendications erronées, les partis pris insensés n'ont rien d'attirant puisqu'ils ne font qu'augmenter le désordre, la répression, les violences de toutes sortes.

Alors que nous étions encore dans le temps de Noël et que les mages venus d'Orient n'étaient pas encore arrivés jusqu'à Bethlehem, l'histoire était comme suspendue, en attente d'une Epiphanie qui révèle au monde entier, religieux et païen, que le Salut, l'Emmanuel, Dieu avec nous, ne vient pas d'où nos pauvres cervelles fatiguées le croient à bon compte : aucun pouvoir humain, sur notre planète, n'est jamais indemne, tout à fait, d'une corruption rampante, sournoise et souterraine qui finit par faire le lit d'une violence plus manifeste. 

Ne soyons pas plus royalistes que le roi ! mais ne nous laissons pas non plus abusés par tous les chantres d'un âge d'or de la politique : jusqu'à la fin des temps subsistera, hélas, qui pour corrompre l'un, qui pour assassiner ou éliminer l'autre ; qui pour trahir, qui pour retourner sa veste, qui pour faiblir, qui pour s'enfuir, qui pour fanfaronner ...

Parmi tous les acteurs des drames en cours, chacun occupe diverses places, chacun tient plusieurs rôles, chacun appartient à plusieurs obédiences, à plusieurs courants. Même lorsqu'il pense n'appartenir qu'à une seule chapelle, être l'un des plus fidèles, son coeur connaît comme tous les autres, les marées montantes et descendantes qui le font passer d'une extrême à l'autre. Un jour, il pardonnera sans peine. Une autre fois, il tiendra rancune, mordicus.

L'exemple du pardon ne tombe pas du ciel sur un pouvoir en déroute : il le traverse de part en part. Sans miséricorde, que serions-nous ? Sans la Miséricorde du Christ, où irions-nous ?

S'arrêter un instant sur le pardon n'est pas une fantaisie. Bigre que c'est difficile de laver une offense, de pardonner en vérité, de ne pas céder au désir de vengeance, de le faire en toute humilité et sans la moindre velléité de revanche. Nous serions bien naïfs de croire que le jeu politique n'est qu'une question d'idées, de projets et même de principes. Et la pâte (ou la bête ? ) humaine dans tout cela ? La part d'amitié et d'inimitié ? La friction des tempéraments et des caractères ? La rencontre d'histoires personnelles proches ou aux antipodes ?

Comédie ou tragédie ? Acteurs ou spectateurs ? M'est-il si loisible de choisir ? Ne suis-je pas embarqué(e) malgré moi ? Elire ou bien voter ? En toute connaissance ou en faisant confiance au hasard ? ...

Tant de questions agitent notre espace médiatique bien français : on y disserte à loisir, à l'envi, à perte de vue et à l'infini sur l'état du monde, de notre quartier, de notre entreprise, de notre profession, de notre filière, de notre chapelle, de notre famille, de notre association et de notre club, d'un voisin, d'un collègue, d'une connaissance, ... ; on y discute de tout et de rien  ; nous disséquons même ce qui se trouve à l'état de poussière ! Chercher, toujours chercher la petite bête, le petit grain ou le petit caillou qui fait claudiquer le voisin tandis que nous boitons plus bas que terre.



Pas frais, mon poisson ? - Le blog des Irréductibles

"Pas frais mon poisson ?"


Peuple de terriens désormais en pleine mer ...

Les uns pensaient avoir élu un capitaine audacieux. Ils découvrent un navigateur inexpérimenté. D'autres ne lui faisaient aucune confiance a priori. Ils rient sous cape ou pleurent amèrement. D'autres encore lui laissaient une chance. Ils sont fort déçus. La plupart n'y croyaient guère comme si un peuple tout entier était devenu fataliste. Certains passagers sont furieux : ils pensaient avoir pris place sur un paquebot France fraîchement "relooké" et découvrent en chemin qu'ils sont à bord du Titanic ...

Foin d'iceberg à l'horizon, pourtant : le thermomètre grimpe, la température monte et le dégel s'accélère. Monde solide à repères stables et intangibles ? Non ! On vous dit : "non". Monde liquide où tout se mêle et se mélange. Sur terre déjà, arracher l'ivraie met en péril le bon grain. Alors, en pleine mer, on vous dit pas ! Trier le poisson frais et le poisson pourri tandis que l'embarcation est en train de chavirer et de couler, va falloir s'accrocher ou s'enfuir à toutes jambes. Courir sur les eaux ?

Même l'enfant avec son panier de crabes à la main n'est pas mieux loti : ce qui, de prime abord, semblait un jeu vire au cauchemar. L'innocence est en danger. La culpabilité voudrait s'installer partout, dans le moindre interstice ; elle ne veut rien épargner. Si on l'écoutait, il faudrait faire feu de tout bois, de tout homme un coupable réel sinon virtuel.

Que me reste-t-il, à moi, petit citoyen lambda ? De quel bois vais-je me chauffer ? On me dit que la glace fond mais j'ai froid et mes poches sont vides, mes jambes sont fatiguées, mes bras sont lourds. Aller au charbon ? Respirer l'odeur âcre de la mine et prendre des risques insensés comme tant de pauvres hères sur cette planète dans tous les pays lancés à la poursuite d'un Occident qu'ils exècrent, abominent, jalousent, envient et admirent tout à la fois ?

Aurai-je même le temps de préparer l'après Macron quand le quotidien m'assaille de toutes parts ? N'y a-t-il pas assez d'intellectuels en France ? De philosophes ? D'élus ? De rouspéteurs amateurs ou professionnels ? Qui suis-je pour oser apporter mon grain de sel à cette sauce politique, de bon ou de mauvais goût, selon l'humeur du moment ?

Ne pas se regarder, justement, mais observer, écouter attentivement en ouvrant tous mes sens aux échos venus d'ailleurs. En tout premier lieu, prêter l'oreille à ce qui ne fait pas de bruit : la voix de fin silence. La voix de Dieu ne tonne pas d'ordinaire. En mesure de briser le rocher, plus tranchante que le glaive, cette voix fait place nette dans mon coeur : en travail depuis longtemps, elle n'y laissera subsister aucune trace de haine personnelle. La seule chose à détester, n'est-ce pas le péché ? Le péché d'orgueil et plus encore le péché contre l'Esprit.

Péché d'orgueil de celui qui placé au sommet de l'Olympe où il se croit intouchable au point de provoquer maladroitement ses adversaires ; péché d'orgueil de celui qui revendique, à la hâte, la démission de qui n'a pas l'heur de lui plaire. Péché d'orgueil si fréquent et si bien partagé (non comme le bon sens qui finit par se trouver en chacun en quantité infinitésimale ! ) que chacun en oublierait presque qu'il en est lui-même le sujet, plus qu'à son tour !

Péché d'orgueil dangereux puisqu'il peux mener au péché sans rémission : le péché contre l'Esprit, celui-là même qui consiste à refuser d'avoir recours à la Miséricorde divine et, qui pour se faire, est capable de recourir à de multiples stratagèmes.

Toute préparation de l'après Macron, anticipé ou pas, réclame d'abord un sursaut d'humilité : si un président inexpérimenté se plante royalement, pour ainsi dire, ce n'est pas seulement en raison de son arrogance réelle ou supposée, de ses maladresses majeures ou mineures, de ses partis pris douteux ou fondés, de son histoire, de ses origines, de ses connivences, de ses accointances, de ses copinages avec la haute finance ou avec des ambitieux, de ses travers, défauts et faiblesses ... c'est aussi parce que le terrain est boueux, profondément miné, détérioré par des années d'aveuglement ou de politiques foireuses ou de manques de lucidité, de profondeur, de vision à long terme ... que ce soit à gauche de l'échiquier politique ou à sa droite, vers le centre ou aux extrêmes. Terrain sur lequel avance l'un des "monarques" républicains d'occident les plus puissants sur le papier mais désormais privé d'un pouvoir essentiel : le pouvoir économique. Voir à ce propos l'analyse percutante (vidéo de 27 minutes) d'Emmanuel Todd en février 2018 sur Le Média, interviewé par Aude Ancelin.

Sur ce terrain miné, détrempé ou extrêmement sec par endroits, crevassé, enneigé, verglacé, ... chacun de nous devrait avancer avec prudence : le moindre faux pas nous entraîne loin du but, nous fait chuter ou rend les difficultés encore plus rudes à surmonter. Prudence encore plus nécessaire pour tout premier de cordée : la moindre de ses erreurs a des conséquences plus graves encore puisqu'elle rejaillit sur ceux qui lui faisaient confiance. 



Alpinisme; mountaineerings


Quittant l'océan déchaîné ou la mer démontée, nous voici de nouveau sur terre mais, cette fois, en haute altitude. Le danger n'est pas moins grand. Vigilance et sang-froid, entraide et abnégation, audace et raison, intuition et sagesse, mémoire et réflexion, attention et imagination, ..., toutes nos facultés sont mises à l'épreuve tandis que la cordée présidentielle ne cesse de se déliter. Les commentateurs sont sceptiques sur l'avenir de la présidence Macron et catégoriques : trop de solitude au sommet ; manque d'écoute ; inexpérience ; crises latentes ...

Le principal accusé se défend en arguant du mauvais esprit et de la hargne de ses opposants. Il va jusqu'à dire que l'un de ses anciens soutiens fait aujourd'hui le jeu de ses poursuivants.

Au-delà de toutes les péripéties, avanies, déconvenues, ... des changements positifs n'interviendront que si plusieurs conditions sont réunies :

* penser à long terme tout en sachant intervenir de manière appropriée et bien comprise dès aujourd'hui ;

* ne pas sous-estimer les difficultés de l'heure ;

* déterminer les principales causes de marasme, savoir les ordonner en un tout organique ;

* trouver des réponses justes et savoir les appliquer pour remédier aux causes principales de désordres, gâchis, retards, mauvaises performances, peurs, injustices, précarités, pauvretés, ...

Quatre conditions qui en appellent une cinquième :

* cesser de perdre du temps sur des questions secondaires, par exemple celles qui entourent les faux progrès sociétaux ou encore celles qui ne concernent pas grand monde telle la PMA pour toutes, seulement défendue par une poignée d'excités qui n'hésitent pas à s'en prendre à des médecins récalcitrants, à les menacer physiquement.

L'heure est d'autant plus pressante que nous sommes arrivés au terme d'un cycle d'une cinquantaine d'années, commencé dans les années 70, cycle durant lequel le modèle d'économie mixte avec forte intervention de l'Etat a pris de sacrés coups dans l'aile pour laisser place à un système économique et financier fortement dérégulé, tout feu tout flamme en ses débuts et, maintenant, à bout de souffle. La crise de 2008 (déjà 10 ans en cette fin d'année 2018) a manifesté son épuisement et elle peut encore être suivie de remous plus terribles si nous ne restaurons pas, dare dare, la puissance publique et ses capacités d'intervention à un moment où, quoiqu'en disent quelques analystes, cette puissance demeure capable d'influencer et même de gouverner favorablement le cours des événements. Elle n'en sera plus capable le jour où elle aura dilapidé les biens publics et poursuivi l'endettement criminel de la France, non seulement celui de l'Etat mais aussi celui des acteurs privés. Endettement qui n'est acceptable qu'en balance d'un actif solide mais qui devient insupportable quand cet actif commence à prendre du plomb dans l'aile.

Le plus dramatique, en cette période agitée et tourmentée, est de voir que rien de sérieux n'est entrepris pour restaurer la puissance publique puisque le pouvoir central en France se montre désespérément incapable de protéger et de soutenir l'un des fleurons de notre patrie : sa fonction publique. Tout juste se montre-t-il fort généreux avec quelques représentants de la haute fonction publique qui sont bien placés pour tirer les marrons du feu à leur avantage et à celui de quelques proches. En-dessous de cette caste et de cette oligarchie où l'entre soi domine, rien d'élégant, de solide et de déterminant n'est entrepris pour renforcer l'armée des fonctionnaires alors qu'en tous les domaines essentiels, cette armée n'a plus les moyens d'assurer toutes ses missions dignement et sereinement or c'est par elle que toute loi prend vie et consistance : sans le travail quotidien de l'armée des fonctionnaires en France et ailleurs, la loi reste lettre morte.

Pour restaurer la puissance et les capacités d'intervention de l'Etat, l'un des principes phare du projet France 2022 consiste à sortir la fonction publique française de toute logique marchande par la création d'une couronne française, monnaie de service et d'abondance. Il s'agit donc d'aller à contre courant d'un mouvement qui tend au contraire à mettre la fonction publique française sous pression, à lui imposer des normes, des pratiques et des modes d'organisation peut-être valables pour des entreprises soumises à une concurrence internationale féroce mais sans intérêt et même néfastes pour une entité au service des corps intermédiaires de la nation : l'instruction, le soin, l'accompagnement des handicaps, la protection, la défense, l'exercice de la justice, ... n'ont pas à répondre aux mêmes critères de réussite qu'une usine dont la production est soumise à des contraintes de marché à toutes les étapes d'un processus de fabrication qui ne peut durer qu'à la condition que chacune de ces étapes engendre une plus value et, au bout du compte, un profit substantiel.

La dérive performative que chacun peut constater aujourd'hui au sein de la fonction publique blesse profondément le corps social tout entier et, au lieu de le rendre plus vivant, plus résilient, plus fort dans un contexte de mondialisation tous azimuts, ne cesse pas de le rendre plus vulnérable et plus perméable aux assauts d'un environnement international dans lequel des nations très puissantes n'ont que faire de nos garanties, de nos droits, de notre histoire sociale, de nos protections, ... Le projet France 2022 s'inscrit en faux contre tous les discours qui, arguant des faiblesses et des abus évidents d'une partie de la haute fonction publique et de certains politiques, accusent à tort la grande armée des fonctionnaires et en profitent pour la disqualifier, la discréditer et même la démolir alors qu'elle demeure un des atouts maîtres de la France.

Notre pays ne souffre pas tant d'un excès de bureaucratie que d'un manque d'efficience de ses procédures : les contrôles nombreux (mais pas toujours assez efficaces) mis en place chez nous préserve notre nation d'une partie de la corruption qui sévit en de nombreux points du globe ; les services publics en France sont même organisés de façon remarquable puisqu'ils parviennent, quoiqu'en souffrance et en sous-effectif, à faire face à une recrudescence des demandes de la part d'un corps social en état de crise profonde.