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jeudi 14 mars 2013

Habemus Papam


Depuis des mois, nous n'avions pas eu l'occasion en France de nous réjouir : gouverné à hue et à dia, notre pays s'enlise et risque d'avoir grand mal à sortir du marasme. Aujourd'hui, nous pouvons en revanche admirer comment une institution, farouchement critiquée par ses adversaires, parvient à renouveler sa tête visible de manière surprenante pour beaucoup et néanmoins dans une continuité spectaculaire.

Nous verrons dans des tribunes à venir ce que la France pourrait imiter de l'Eglise pour modifier son gouvernement et le rendre beaucoup plus performant, plus juste, plus vivant. Il est remarquable de noter par exemple comment les différents papes se sont appuyés sur les écrits et les actes de leurs prédécesseurs pour en développer les aspects les meilleurs tandis que certains de nos présidents de la république se sont évertués à démolir une partie de l'héritage reçu. L'année 2013 sera-t-elle par ses excès destructeurs un tournant salutaire de ce processus absurde ? Va-t-elle l'infléchir ? Allons-nous enfin percevoir les méfaits d'une vision obnubilée par le court-terme ? Espérons-le !

Depuis le 29 mai 2013, le site France2022 a fait une demande de référencement auprès de :

http://www.hannuaire.fr

Pas encore de réponse au vendredi 3 février 2014.  

Difficile de percer, certes, mais la métaphore du bambou chinois proposée par Olivier Clerc dans son excellent  livre : "La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite" permet d'attendre sereinement la bonne heure ... de penser au long terme plus qu'aux effets de manchette immédiats.

Cela dit sans la moindre amertume ! Davantage même : ce site de référencement est formidable. Voyez plutôt ce seul exemple :

http://www.hannuaire.fr/s22672-apprendre-a-dessiner

et pour aller plus loin : http://apprendre-a-dessiner.org/

et encore : http://dessin-revolution.com/formation-debutant/

et vous serez convaincus, c'est presque certain, de l'intérêt d'un excellent référencement sur la Toile.

Présidentielles : la coupe est pleine


Après deux mois d'été encore plus froid et pluvieux que l'an dernier, nous goûtons un début d'arrière saison pour le moins étonnant : journées de plus en plus chaudes et pas la moindre goutte de pluie ! Climat idéal pour tous les fruits de l'automne qui ont encore besoin de chaleur pour être délicieux : raisin, maïs, pommes, poires, coings, ... Notre environnement terrestre n'a pas fini de nous surprendre.

Alors que nos forêts du midi étaient pour une fois épargnées, les incendies se sont déplacés vers les salles de marché : "Des milliards partis en fumée". Quand tout va pour le mieux d'un côté, aimerions-nous jouer à prendre peur d'un autre côté ? Les alarmistes de la corbeille oublient ou ne savent plus que la baisse des cours de la Bourse n'engendrent aucune destruction de monnaie. La fascination qu'exerce le feu sur l'homme explique en partie notre aveuglement : nous avons besoin de jouer avec des puissances dangereuses, de les redouter un moment pour mieux les vaincre ensuite. Au fil du temps, nous découvrons qu'il faut avoir la patience d'attendre la fin de l'été et même de l'hiver pour crier victoire en matière d'incendie : les pyromanes de La Réunion viennent de nous le rappeler.

L'agitation du monde et les soucis quotidiens risquent de nous détourner du travail silencieux qui s'accomplit en profondeur pour nous offrir une Terre où l'abondance des biens est telle que pas un homme ne devrait manquer de l'essentiel. Au coeur de la semaine thérésienne à Paris, il nous est donné de redécouvrir que l'1visible n'est pas seulement une bonne feuille de presse. Au-delà du visible et du palpable, l'univers de l'esprit est animé d'une activité intense.

De l'autre côté de l'Atlantique, nos amis canadiens ont ouvert la semaine de l'éducation somatique. Ils nous rappellent ainsi l'importance du corps. Le média par lequel nous sommes visibles dans le monde mérite d'être respecté, soigné, entretenu et développé. Il n'est pas une simple enveloppe charnelle à vocation éphémère, de condition mortelle et qui serait donc quantité négligeable. Il est le lieu qui révèle les dysfonctionnements internes. Notre société française s'expose avec son grand corps malade tel un défi pour une médecine savante, capable de lire au-delà des symptômes les plus criants, les maux de l'esprit qui nous accablent.

L'une de nos plus brillantes plumes, assez lucide pour poser un diagnostic exact et précis, a pointé du doigt l'une des dérives qui emporte certains membres de la classe politique dans une surenchère du don de soi où il n'est plus question de rendre ce qui a été reçu mais de parier. Le don est la mise de départ sur laquelle table le parieur politique pour accéder aux plus hautes fonctions, aux honneurs les plus prestigieux. Quand il perd, il en vient à se lamenter de l'ingratitude des électeurs ou de l'affreuse méchanceté de ses détracteurs. Où comment nous sommes passés d'une logique de l'honneur et du service de l'Etat-nation à un marchandage odieux en moins de cinquante années.

Une bonne part de la logique du projet France2022 est donc orientée aux antipodes de cette façon de concevoir la vie politique. Ici, le lecteur est invité à s'engager lui-même dans un don véritable et non pas un trafic d'influence, à ne pas se résigner au triste spectacle offert par certains membres de la classe politique française ou quelques pseudo élites dévoyées, à croire que la France peut enfin sortir d'un marasme ouvert par la Première Guerre mondiale, par ses causes et, depuis, par ses conséquences ; marasme aggravé depuis plus de quarante ans par l'hémorragie de l'IVG et par toutes sortes de décisions calamiteuses.

Le lecteur est invité à prendre part à un projet qui aborde les questions actuelles et futures en tenant compte de l'avis et de l'opinion des différents partis politiques ainsi que des corps intermédiaires de la nation qui, chacun à sa place, chacun à son poste d'observation, a réussi à identifier des points de défaillance et, parfois, à trouver des remèdes possibles. Le projet France2022 ne récuse pas en bloc le fonctionnement des partis et leur projet censément partiaux et partiels mais tente d'en faire une synthèse. Non pas en étant "ni de droite, ni de gauche" mais en étant "de gauche, de centre et de droite", c'est-à-dire en puisant dans chaque vision ce qu'elle a de meilleur et de plus prometteur pour l'avenir de notre pays. 

C'est ainsi qu'au détour d'un programme ou d'un discours d'un candidat, d'un parti, d'un mouvement, ... nous pouvons découvrir une idée intéressante, qu'il s'agisse d'un diagnostic ou d'une proposition de changement. La difficulté principale réside bien souvent dans la cohérence de l'ensemble et dans l'adéquation d'une mesure au diagnostic établi.

Pour remédier à ces carences inhérentes aux observations et solutions partiales, le projet France2022 tend à remonter aux causes fondamentales des désordres de la société française et de ses gouvernements successifs depuis 1974. L'un de ces désordres le plus évident réside dans la multiplication des avortements après l'instauration de l'IVG, loi qui était censée enrayer un phénomène des plus inquiétants puisqu'il paraît être entré dans les moeurs d'une époque où convergent plusieurs séries de crises incompréhensibles pour qui néglige le rôle dévastateur de l'avortement : ce facteur oublié entraîne l'esprit humain vers la recherche de causes secondes qui finit par éloigner toute une nation des causes profondes et des remèdes adéquats. 

Mystère de la grâce


 En la fête de Saint Jean apôtre, il nous est donné de méditer sur le mystère de la grâce sans lequel toute politique n'agit qu'en surface ; se tenant loin des profondeurs, elle s'agite en pure perte et donne le triste spectacle d'un bateau ivre.

Quand la politique en France ou ailleurs vire trop souvent au spectacle grotesque, à la foire d'empoigne, elle ressemble à ses défilés de mode pitoyables dans lesquelles de jeunes femmes sont torturées dans leur féminité, dans leurs corps, par des hommes cinglés ou malades. Voir à ce sujet le témoignage édifiant de Victoire Maçon d'Auxerre : "Jamais assez maigre".

Pendant que certains de nos politiques s'engraissent aux frais du contribuable et copinent avec la part dévoyée du monde de la mode, nos enfants sont conditionnés par un univers de paillettes et de mensonges qui tend non seulement à détruire ses protagonistes mais encore à tourmenter des personnes fragiles. Ces dernières s'infligent des tortures pour correspondre à des canons aberrants et ne tiennent que par l'adrénaline d'avoir été choisies et/ou par des psychotropes.

Du logement social à l'offre sociale de logement


Le succès probable de l'offre d'Iliad (Free) en téléphonie mobile, avec son volet "offre sociale" à deux euros par mois, illustre les possibilités nouvelles que l'alliance de l'informatique, des techniques anciennes et modernes, autorise de nos jours. C'est un exemple parmi d'autres des mutations de plus en plus nombreuses et fréquentes qui vont obliger les différents acteurs de l'économie, dont les politiques, à prendre rapidement le pli d'anticiper les évolutions d'un environnement mouvant et de s'y adapter sans cesse : l'articulation de plus en plus forte entre l'immatériel et le matériel permet à l'offreur de services de multiplier les conditions tarifaires et d'atteindre ainsi des segments de clientèle nombreux en évitant les opérations coûteuses qui ne manqueraient pas d'apparaître dans un système où l'immatériel n'aurait pas autant de place qu'aujourd'hui. Il faut noter au passage que si l'introduction d'une part croissante d'immatériel assouplit nos systèmes, nous ne devons pas pour autant mépriser le matériel et négliger ses apports incontournables : nous demeurons dans un monde où l'incarnation est plus que jamais d'actualité. L'incursion récente de l'immatériel (automatismes, capteurs, puces électroniques, logiciels, ...) ne fait qu'amplifier, au fond, l'incarnation de l'esprit dans la matière et prolonge l'élan du premier instant de la création de l'univers physique.

Ne pas anticiper, en véritable politique, c'est prendre le risque d'avoir à courir après les événements, d'agir dans la précipitation et de provoquer une série de perturbations préjudiciables à tous ceux qui ont besoin de prévoir à moyen ou long terme. En renonçant à jouer pleinement son rôle de vigie, l'Etat français a fini par réagir dans l'urgence et nombre de ses décisions n'ont fait qu'accroître l'instabilité fiscale et juridique de notre pays. Au lieu de dissiper le brouillard, il l'a augmenté. Naviguer dans les eaux économiques françaises est devenu un véritable casse-tête, même pour des marins chevronnés. Beaucoup de noyades et de naufrages économiques puis sociaux seraient évités si l'Etat français améliorait nettement la visibilité sur une mer traversée par des courants insolites, puissants et dévastateurs.

Ici, nous ne traitons pas le sujet épineux de la veille et de l'anticipation. Nous essayons de montrer comment les secteurs d'activité qui s'appuient sur des infrastructures anciennes en voie de modernisation tout en multipliant aujourd'hui les offres de service (transports, énergie, communications, ...) ont intérêt à développer l'offre sociale à l'image de ce que vient de proposer Iliad. La démonstration, en l'occurrence, n'est pas une fin en soi, même si son utilité ne fait aucun doute et nous laissons au lecteur passionné par ce thème le soin d'en chercher les contours et les enchaînements principaux. Il ne s'agit pas de sauter à pieds joints au-dessus de la difficulté mais d'aller à l'essentiel en présentant l'application au logement du principe triple suivant :

1. la régulation et l'optimisation de l'emploi des surcapacités latentes d'un gisement. C'est un principe d'économie au sens familier de ce terme : le non gaspillage ;

2. le basculement progressif des revenus du capital vers le travail rémunéré qui, au fil des ans, a subi des attaques mortelles. Plus généralement, ce principe exprime la nécessité de rétablir l'équilibre entre des forces qui n'agissent en parfaite synergie qu'à la condition d'être en phase ;

3. la mise en oeuvre des possibilités nouvelles offertes par l'introduction d'une part croissante d'immatériel qui non seulement accroît la souplesse de la gestion mais rend possible une complexification de l'offre ... sans complications nuisibles à la simplicité, au bon fonctionnement de l'ensemble de la machine économique et au développement de la vie humaine en société.

L'application au logement, l'une des questions cruciales pour l'avenir en France comme dans de nombreux pays, nous paraît être prioritaire.

Le gisement d'abord : quantité de logements en France sont peu ou pas du tout utilisés. Pour expliquer la hausse du prix des logements, on invoque souvent l'absence de mètres carrés disponibles, des programmes de construction qui manquent d'ambition et l'on rappelle que les collectivités territoriales qui assoient certaines taxes sur le prix de l'immobilier n'ont pas grand intérêt à voir diminuer une assiette fiscale qui n'a cessé de s'étendre. On ne manque pas d'ajouter bien sûr la détérioration du tissu économique qui entraîne l'afflux de travailleurs sur des territoires en manque de logements disponibles et leur départ de régions sinistrées sur le plan du travail alors qu'elles offrent des résidences à ne savoir qu'en faire. On n'omet pas enfin les drames humains, les séparations familiales qui engendrent une surconsommation de places abritées.

Une aberration économique ensuite : depuis quelques années, l'immobilier en France absorbe une part de plus en plus importante des revenus disponibles de la nation privant ainsi le reste de l'économie de flux financiers qui lui permettraient de se développer voire de se maintenir. Pour un propriétaire qui vend son bien immeuble afin de pouvoir disposer d'argent à dépenser dans d'autres secteurs, combien d'acquéreurs vont en sens inverse, qui, au lieu d'acheter ou de louer des biens meubles et des services consacrent une part croissante de leurs revenus à l'acquisition de plus en plus laborieuse (et risquée) d'une résidence ? De sorte que le secteur immobilier a fini par devenir une espèce de macro organe dans le corps de la société pompant l'oxygène qui est nécessaire à d'autres membres non moins essentiels. Plus qu'aucun autre, sans doute, le secteur immobilier doit désormais promouvoir une offre sociale souple et diversifiée qui permettra de mieux répartir l'emploi des revenus, de relancer des secteurs économiques moribonds et de renforcer les plus florissants ou les plus prometteurs.

Une telle évolution ne se fera pas d'elle-même tant elle bouscule d'intérêts. Elle ne viendra pas de ceux qui vivent grassement de l'embonpoint du logement mais d'une réforme courageuse, d'une cure d'amaigrissement salutaire. Le projet France2022 prévoit d'étendre à tout le domaine immobilier français et donc de répartir sur l'ensemble du territoire, l'effort de logement en renonçant à la politique actuelle de construction et de gestion d'îlots classés "logement social", "habitation à loyer modéré", ... et en imposant à tout propriétaire de moduler dans le temps le montant de ses revenus locatifs. De manière concrète : non pas instaurer une baisse générale et instantanée (ou un blocage) des loyers qui aurait pour effet de menacer le secteur de la construction et d'inquiéter les propriétaires ou les futurs acquéreurs mais rendre obligatoire la programmation de périodes d'offre sociale de logement. Tout loueur d'un bien immobilier sera donc tenu d'offrir des périodes de loyer modéré à des conditions définies par l'Etat, les grandes régions et les municipalités selon l'état du marché immobilier en France.

La mise en oeuvre de cette orientation nouvelle demande un travail technique important et réclame aussi, on l'oublie trop souvent, une pédagogie de la réforme bien pensée c'est-à-dire s'appuyant sur une anthropologie et une sociologie, justes et vraies, ainsi qualifiées sans la moindre prétention mais avec le souci d'aboutir à une réforme en profondeur de nos modes d'être en société. Un exemple : demander un effort aux propriétaires en sous entendant que ce sont des affreux capitalistes qui méritent bien qu'on les saigne pour que vive (enfin ?) la nation, c'est s'appuyer sur une sociologie de cave humide et sale où on envisage toutes choses sous l'angle étroit et meurtrier de la lutte des classes.

Il est donc capital de commencer par demander un effort volontaire et non pas contraint par une tonne de dispositions alambiquées et contre productives. Il est non moins essentiel d'équilibrer ensuite les obligations des uns par celles des autres. Une société où l'équilibre des droits et des devoirs a été rompu par des lois ou des dispositions blessantes et même meurtrières pour le tissu humain, est menacée dans ses fondements, court le risque de ne plus supporter les réformes structurelles et d'être le terrain d'affrontements permanents entre des hommes qui auraient intérêt, au contraire, à s'entendre et à coopérer.






Saine anthropologie pour un projet solide


"Etre homme, 
c'est précisément être responsable. 
C'est connaître la honte d'une misère 
qui ne semblait pas dépendre de soi. 
C'est être fier d'une victoire 
que les camarades ont remportée. 
C'est sentir, en posant sa pierre, 
que l'on contribue à bâtir le monde." 

Antoine de Saint-Exupéry

Terre des hommes, février 1939



A l'heure d'un choix décisif, les électeurs doivent pouvoir se prononcer sur un ensemble d'observations, d'analyses, de propositions, d'engagements, d'intentions ... et sur un corps de principes que le futur Président de la République entend promouvoir, défendre et appliquer. Parmi ceux-là figurent en bonne place les fondements anthropologiques sur lesquels il conduit sa pensée et se met en action.

L'exposé des fondements est une source de clarté qui dissipe d'éventuels malentendus et permet de mieux comprendre les orientations choisies. Faire l'économie d'un tel travail incite beaucoup de nos concitoyens à se détourner de scrutins qui leur paraissent ne s'intéresser qu'à l'écume des choses, ne jamais aborder des questions pourtant essentielles voire vitales pour notre pays, ne pas résoudre des problèmes qui leur empoisonnent la vie alors qu'il leur semble que davantage de courage et plus d'intelligence des réalités quotidiennes qui les concernent permettraient au contraire d'élaborer et de mettre en place des solutions justes, viables et pérennes.

Ainsi en est-il de la conception de l'être humain. Elle est si déterminante que la moindre erreur à ce propos conduit à prendre des décisions dont les conséquences néfastes ne seront guère corrigées par une inflation de dispositions qui ne s'attaquent pas à la racine du problème. Un exemple parmi d'autres : la prétention d'atténuer les multiples violences qui menacent les corps intermédiaires et les citoyens sans volonté ferme d'éradiquer les crimes commis chaque jour au nom d'une légalité absurde contre l'innocent dans le sein de sa mère n'est que velléité sans âme et sans courage. 

Tandis que subsistent encore quelques politiques courageux pour défendre au Parlement et en tout lieu approprié des positions qui respectent la vie des personnes à la merci de l'exploitation qu'organisent les prédateurs sous couvert de bons sentiments, nombre d'acteurs de la société civile ne manquent pas d'alerter l'opinion publique sur les dangers d'une conception erronée de l'homme et de ses rapports avec ses semblables.

En 2016, Tugdual Derville nous invitait à mettre en oeuvre une écologie vraiment respectueuse de l'homme dans son livre : "Le temps de l'homme" en évitant de verser dans les excès du transhumanisme.

En 2009, Jean-Marie Le Méné montrait les dangers d'une attitude scientiste en matière de bioéthique dans son livre "Nascituri te salutant !" (Ceux qui vont naître te saluent) - La crise de conscience bioéthique aux éditions Salvator. Attitude qui conduit aujourd'hui à éliminer des embryons humains avant la naissance de l'enfant dès qu'il présente une anomalie que certains censeurs ont jugée inadmissible. De quel droit ? D'après quels critères ? 

Dès 1999, Monette Vacquin étudiait "l'acharnement sur la filiation qu'aucune urgence humaine ne rend compréhensible" dans son livre "Main basse sur les vivants" aux éditions Fayard.

Une conception erronée des rapports entre l'homme et la femme, de leur caractère propre, de la complémentarité de leurs rôles, de leur responsabilité respective dans le déclenchement de scènes de violence, ... conduit à imputer des torts injustifiés à l'un ou à l'autre, à proférer des accusations stériles et, au bout du compte, à un traitement inadapté des causes profondes de dysfonctionnement dans les familles, dans les corps intermédiaires et dans la société tout entière. Ainsi, n'envisager les rapports entre l'homme et la femme que sous l'angle étroit et réducteur d'une lutte pour la domination de l'un sur l'autre n'apporte aucun éclairage utile sur les causes profondes de mal être ensemble. 

Nous rebattre les oreilles d'émancipation ne fait qu'aggraver les tensions déjà si vives qui, aujourd'hui plus qu'hier encore, font exploser les familles en vol et laissent orphelines les générations montantes avant de les conduire tout droit au suicide. Le remède trouvé par certains politiques (qui marchent sur la tête ?) : le suicide assisté ... (politiques soutenus ou excités par une médecine en France déjà fortement à la dérive quand elle n'est pas de pointe). Solution aberrante pour un problème mal identifié et occulté : la dépression qui touche les jeunes et finalement toutes les générations résulte d'une perte de sens d'une part (diagnostiquée par le psychiatre Victor Frankl au milieu du XXème siècle) et d'autre part de la méconnaissance des moyens pour l'accomplir : la coopération entre l'homme et la femme, chacun selon ses talents et aptitudes, ses dons et ses charismes.

Perte de sens d'abord quant au lien entre l'homme et la femme lorsque celui-ci est seulement perçu comme simple équilibre fragile et non comme facteur de synergie. Un lien qui oscille entre tensions vives et relâchement mortifère. Un lien qui réclame des soins quotidiens et une vigilance de chaque instant. Où la connaissance et la maîtrise de soi (voir à ce propos le leadership vertueux d'Alexandre Dianine-Havard (en anglais)) ne doivent pas se contenter d'un minimum syndical. Où la connaissance et le respect de l'autre sont aussi vitaux que ne le sont l'air que nous respirons et l'eau qui étanche notre soif. Perte de sens quand nous réduisons le lien entre l'homme et la femme à une subordination contrainte ou à un assujettissement sans but. Perte de sens quand nous oublions que ce lien est pour l'épanouissement de chacun en vue du service de tous, ceux qui n'ont plus de parents, ceux qui ont perdu tout repère comme ceux qui semblant gâtés par la vie ont besoin aussi d'attention et de soins subtils. Perte de sens quand nous perdons de vue que ce lien se tisse au jour le jour par la recherche et la mise en oeuvre d'une coopération de plus en plus fine et harmonieuse pour un service diligent, efficient, efficace et intelligent du prochain, que ce soit l'enfant qui va paraître ou l'ancien qui s'apprête à disparaître.

Perte de sens ensuite quant au rôle essentiel des familles dans le destin et le quotidien des personnes, époux et enfants. Voir à ce propos : "Leadership vertueux et famille", interview d'Alexandre Dianine-Havard qui explique admirablement que, là encore, il ne s'agit pas de chercher et de trouver un équilibre entre vie domestique et vie extra domestique mais bien de vivre l'extérieur en considérant le foyer comme lieu de ressourcement. Ainsi, devenir leader dans son métier ne suppose pas de mettre sa vie de famille entre parenthèses ou sur le banc de touche. Au contraire, celle-ci peut et doit être le lieu d'un renforcement permanent de ses capacités. Non pas un obstacle mais un tremplin puisqu'elle lui permet d'affirmer son caractère, de fortifier ses vertus et d'apprendre à regarder l'autre pour un service diligent de ce qu'il y a de meilleur en lui.

Perte de sens enfin quand l'oubli de l'anthropologie ternaire - être humain muni d'un corps, d'une âme et d'un esprit -, conduit à le réduire à une forme binaire, une espèce parmi d'autres, un animal tout juste doué de raison et même à une machine un peu plus sophistiquée que les autres dans laquelle chacune des fonctions peut être optimisée moyennant l'ajout d'auxiliaires de plus en plus aliénants.