1. L'heure est propice aux changements intelligents. En bloquant la course frénétique d'un monde qui courait à sa perte, les assignations à résidence consécutives à la propagation du covid-19 nous invitent à réfléchir. Qu'elles nous paraissent grotesques ou absurdes, d'une nécessité absolue ou justifiées, peu importe ! Préparons-nous pour la suite.
2. Ecartons d'emblée toutes les fausses solutions qui sont en train de fleurir : alourdissement des dettes publiques et privées par création d'euros supplémentaires distribués en catastrophe puis augmentation de toutes sortes d'impôts et de taxation et même diminution de prestations sociales pourtant essentielles (*). C'est proprement suicidaire au moment où la Chine est en train de tirer les marrons du feu après avoir déclenché une crise sanitaire à l'échelle de toute la planète.
(*) Vient de fleurir en effet l'idée saugrenue selon laquelle le patrimoine immobilier des Français devrait être taxé très largement pour rattrapé les points de PIB perdus (soit 24 milliards d'euros à trouver par point de PIB ...). Certains proposent de taxer tout le monde afin de disposer d'une assiette aussi large que possible et de rendre cette taxation progressive. Quelle folie !
3. Commençons par l'idée la plus ancienne : émission de coronabonds ou de tout autre instrument financier permettant d'injecter des milliards d'euros dans des économies sinistrées. Dès lors que j'ai compris que l'euro est principalement destiné à servir les intérêts de ceux qui veulent puiser, à moindre frais et en position de force, dans le capital restant des ressources terrestres, je ne peux que me cabrer devant cette fausse bonne idée aux allures généreuses (éviter des faillites en série) quand je me souviens que nous sommes dans une situation très critique : à force de taper, sans vergogne et en quelques décennies, dans un capital constitué sur de très longues périodes (milliers voire millions d'années), nous sommes menacés de très graves pénuries et de pollutions insurmontables si nous ne changeons pas dare dare nos façons de produire et de consommer. La crise du Sars CoV 2 nous offre l'occasion de revoir de fond en comble nos systèmes les plus gourmands, les plus entropiques et dispendieux.
4. Emettre des euros en abondance c'est aussi accroître notre dépendance à l'égard de plus forts que nous, la Chine notamment dans sa position de créancier du reste du monde mais aussi tous ceux qui détiennent encore des réserves abondantes d'énergies fossiles ou de minerais voire de matériaux devenus incontournables comme les terres rares, principalement détenues par ... la Chine, encore elle ! C'est prendre le risque fou de perdre encore des pans entiers de liberté et de nous livrer, pieds et poings liés, aux grands prédateurs de l'époque contemporaine : quand nous ne serons plus capables de rembourser nos dettes, ils ne manqueront pas de s'emparer de nos valeurs patrimoniales les plus juteuses comme cela était déjà en train de se faire avant l'apparition du virus, avec la complicité de quelques traîtres à nos intérêts les plus vitaux ou de quelques mondialistes remontés contre les nations et l'idée même qu'un peuple puisse souhaiter demeurer assez libre pour ne pas devenir la proie du premier venu.
5. Non, il ne convient pas aujourd'hui d'injecter des milliards d'euros supplémentaires dans les rouages de nos économies européennes. Ce serait jeter du sable dans des mécaniques déjà fort grippées et nous irions vers une apocalypse économique et sociale des plus terrifiantes surtout si cette injection s'accompagnait d'un matraquage fiscal massacrant les dernières lueurs d'espoir de sortie de crise d'un grand nombre de nos concitoyens. Perdant de nouveau de précieuses capacités d'achat, ils auraient pour seul horizon la consommation de productions bas de gamme qui dopent les affaires des importateurs de marchandises obtenues sur le dos de tous les esclaves de notre temps aux quatre coins du monde. En revanche, ces nouvelles taxations épargneraient davantage ceux qui disposent de moyens importants. Soit deux tendances qui accroîtraient notre addiction aux énergies fossiles par transports de marchandises lointaines ou de touristes fortunés.
6. Si nous voulons sortir de la crise, la tête haute et sans orgueil déplacé, si nous voulons préparer un déconfinement serein, il nous faut envisager d'autres solutions monétaires et fiscales. La création de monnaies nationales de service et d'abondance en est une que nous allons préciser davantage ici. Toutes les réponses aux objections possibles à cette création de monnaie sont rassemblées dans une tribune à part (publication à venir).
7. Premier point : émettre une monnaie nationale qui ne permet pas d'acheter des réserves fossiles et même des biens ou services provenant de l'extérieur du territoire dans lequel cette monnaie a seulement cours. Il s'agit d'une monnaie immatérielle qui n'autorise a priori aucune opération camouflée mettant en péril la balance des paiements (il faudrait être très naïf pour croire qu'il est possible de se prémunir contre toutes les fraudes et toutes les corruptions ... mais rien ne nous interdit d'en limiter la portée). Notons au passage que cette contrainte forte suppose de pouvoir faire confiance à un système bancaire en bonne santé c'est-à-dire ayant les moyens d'assurer un très haut niveau de sécurité, de fluidité et de fiabilité informatiques.
8. Deuxième point : renforcer tous les domaines de l'économie en souffrance depuis des années en raison des restrictions budgétaires. Le faire en redonnant du pouvoir d'achat à la demande intérieure, fonctionnaires et agents contractuels de l'Etat ou des collectivités locales au premier chef afin que par ruissellement (enfin effectif), toutes les professions d'un territoire national et tous ses corps intermédiaires bénéficient en retour d'une manne au service d'une restauration de l'indépendance nationale et d'une prospérité fondée sur une écologie intégrale. Soit une relance de type keynésien mais sans les inconvénients qu'engendre ce type d'action dans des pays ouverts à tous les vents puisque la demande, par construction (monnaie n'ayant cours que sur le territoire du pays émetteur), est tenue de s'orienter en priorité et quasi intégralement vers l'offre intérieure de biens et de services. Des possibilités de change contraignantes et très désavantageuses visent à limiter au maximum la fuite des capacités d'achat vers des offres extérieures et notamment, pour des raisons éthiques plus ou moins évidentes aux yeux de certains, vers des ressources fossiles, vers des ressources en voie d'épuisement et vers des productions issues de l'esclavage, de l'exploitation abusive de travailleurs et d'écosystèmes fragiles ou de trafics en tout genre.
9. Troisième point : faire du neuf avec de l'ancien. Sortir de décennies de politiques de rustine qui colmatent à grand peine les brèches ouvertes par des orientations suicidaires (IVG en tête) et d'innombrables décisions des plus funestes (casse absurde de certains monopoles d'Etat). Sortir entre autres de cette idée qu'il suffirait de déconstruire des monopoles nationaux savamment construits par les générations antérieures pour des raisons dont la compréhension semble s'être évaporée de la cervelle des modernes fascinés par la globalisation à marche forcée : les monopoles ne sont pas ipso facto un mal, ils le deviennent quand ils sont au service d'un régime totalitaire mais ils ont la vertu de protéger un peuple, en régime démocratique bien conduit, contre tous les vautours qui ne manquent pas de s'abattre dès l'apparition du moindre cadavre et qui finissent par faire griffe basse sur tout ce qui est encore en vie ! Sortir évidemment des décennies de plomb qui ont fait peser sur les générations montantes le couperet abortif, non pas en revenant aux recettes anciennes de la répression et aux pratiques barbares mais en soutenant vigoureusement la mise au monde, l'éducation et l'instruction des nouvelles pousses.
10. A l'heure où certains nous prédisent une montée du chômage atteignant jusqu'à 20% de la population en âge de travailler, la création de monnaies nationales de service et d'abondance est plus que jamais d'actualité. Non seulement comme relance keynésienne dégagée de ses inconvénients mais aussi comme plan Marshall soustrait à la domination des Etats-Unis puisqu'en l'occurrence, chaque nation décide pour elle-même et met en oeuvre le plan de relance qui lui apparaît le plus approprié à son histoire, à ses caractéristiques propres, à sa culture et à la situation actuelle de son territoire.
11. La création d'une monnaie nationale de service et d'abondance suppose au moins deux grands axes de travail : l'un est technique et relève d'une planification, d'une organisation, ... dans l'ordre des moyens ; l'autre est politique puisqu'il implique de penser l'octroi d'une manne selon des critères aussi justes et intelligents que possible afin que chaque corps intermédiaire de la nation se trouve raffermi et que chaque personne déploie la plénitude de ses talents au service de ses proches et de son prochain.
12. Commençons par esquisser les grandes lignes d'une démarche politique. Le volet technique est davantage affaire d'expert dans les divers domaines concernés : finance, économie, banque, informatique ...
13. La démarche politique doit nous permettre d'effectuer un virage à 180°, soit une conversion radicale de nos manières d'agir et de penser : non plus faire peser sur les générations montantes le poids de nos égarements et de nos égoïsmes mais tout mettre en oeuvre pour qu'elles soient nombreuses, alertes et vivantes, pleines d'imagination créatrice, pleinement conscientes des enjeux du moment, résolument engagées dans une transformation patiente et profonde de nos us et coutumes. C'est dire que, du point de vue du projet France2022, la manne générée par la création de monnaies nationales de service et d'abondance devra aller en toute priorité vers tout ce qui favorise l'éclosion, la protection et l'édification de la vie naissante. Ne pas tenir compte de cette orientation fondamentale produirait des fruits de très courte conservation et d'une saveur trompeuse : nous obtiendrions certes une embellie économique et sociale mais si éphémère que nous aurions encore plus de mal à nous relever du sinistre annoncé.
8. Deuxième point : renforcer tous les domaines de l'économie en souffrance depuis des années en raison des restrictions budgétaires. Le faire en redonnant du pouvoir d'achat à la demande intérieure, fonctionnaires et agents contractuels de l'Etat ou des collectivités locales au premier chef afin que par ruissellement (enfin effectif), toutes les professions d'un territoire national et tous ses corps intermédiaires bénéficient en retour d'une manne au service d'une restauration de l'indépendance nationale et d'une prospérité fondée sur une écologie intégrale. Soit une relance de type keynésien mais sans les inconvénients qu'engendre ce type d'action dans des pays ouverts à tous les vents puisque la demande, par construction (monnaie n'ayant cours que sur le territoire du pays émetteur), est tenue de s'orienter en priorité et quasi intégralement vers l'offre intérieure de biens et de services. Des possibilités de change contraignantes et très désavantageuses visent à limiter au maximum la fuite des capacités d'achat vers des offres extérieures et notamment, pour des raisons éthiques plus ou moins évidentes aux yeux de certains, vers des ressources fossiles, vers des ressources en voie d'épuisement et vers des productions issues de l'esclavage, de l'exploitation abusive de travailleurs et d'écosystèmes fragiles ou de trafics en tout genre.
9. Troisième point : faire du neuf avec de l'ancien. Sortir de décennies de politiques de rustine qui colmatent à grand peine les brèches ouvertes par des orientations suicidaires (IVG en tête) et d'innombrables décisions des plus funestes (casse absurde de certains monopoles d'Etat). Sortir entre autres de cette idée qu'il suffirait de déconstruire des monopoles nationaux savamment construits par les générations antérieures pour des raisons dont la compréhension semble s'être évaporée de la cervelle des modernes fascinés par la globalisation à marche forcée : les monopoles ne sont pas ipso facto un mal, ils le deviennent quand ils sont au service d'un régime totalitaire mais ils ont la vertu de protéger un peuple, en régime démocratique bien conduit, contre tous les vautours qui ne manquent pas de s'abattre dès l'apparition du moindre cadavre et qui finissent par faire griffe basse sur tout ce qui est encore en vie ! Sortir évidemment des décennies de plomb qui ont fait peser sur les générations montantes le couperet abortif, non pas en revenant aux recettes anciennes de la répression et aux pratiques barbares mais en soutenant vigoureusement la mise au monde, l'éducation et l'instruction des nouvelles pousses.
10. A l'heure où certains nous prédisent une montée du chômage atteignant jusqu'à 20% de la population en âge de travailler, la création de monnaies nationales de service et d'abondance est plus que jamais d'actualité. Non seulement comme relance keynésienne dégagée de ses inconvénients mais aussi comme plan Marshall soustrait à la domination des Etats-Unis puisqu'en l'occurrence, chaque nation décide pour elle-même et met en oeuvre le plan de relance qui lui apparaît le plus approprié à son histoire, à ses caractéristiques propres, à sa culture et à la situation actuelle de son territoire.
11. La création d'une monnaie nationale de service et d'abondance suppose au moins deux grands axes de travail : l'un est technique et relève d'une planification, d'une organisation, ... dans l'ordre des moyens ; l'autre est politique puisqu'il implique de penser l'octroi d'une manne selon des critères aussi justes et intelligents que possible afin que chaque corps intermédiaire de la nation se trouve raffermi et que chaque personne déploie la plénitude de ses talents au service de ses proches et de son prochain.
12. Commençons par esquisser les grandes lignes d'une démarche politique. Le volet technique est davantage affaire d'expert dans les divers domaines concernés : finance, économie, banque, informatique ...
13. La démarche politique doit nous permettre d'effectuer un virage à 180°, soit une conversion radicale de nos manières d'agir et de penser : non plus faire peser sur les générations montantes le poids de nos égarements et de nos égoïsmes mais tout mettre en oeuvre pour qu'elles soient nombreuses, alertes et vivantes, pleines d'imagination créatrice, pleinement conscientes des enjeux du moment, résolument engagées dans une transformation patiente et profonde de nos us et coutumes. C'est dire que, du point de vue du projet France2022, la manne générée par la création de monnaies nationales de service et d'abondance devra aller en toute priorité vers tout ce qui favorise l'éclosion, la protection et l'édification de la vie naissante. Ne pas tenir compte de cette orientation fondamentale produirait des fruits de très courte conservation et d'une saveur trompeuse : nous obtiendrions certes une embellie économique et sociale mais si éphémère que nous aurions encore plus de mal à nous relever du sinistre annoncé.
A suivre ...
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