Cette tribune est dédiée à tous nos compatriotes de confession musulmane, à leurs frères et soeurs de tous pays comme à ceux qui redoutent la montée en puissance d'un islam conquérant en divers lieux du globe terrestre.
Nul esprit intelligent n'y verra la moindre provocation sinon celle de se mettre en route pour aller vers le Christ Jésus par le chemin de l'Islam véritable, bien loin des caricatures que montrent les crispations des uns sur un héritage mal compris et les incompréhensions de tant d'autres en raison même de ces crispations ou à cause de préjugés ou encore par ignorance : cette dernière méconnaît les trésors potentiels de la foi islamique, purifiée de toutes les scories accumulées au fil des siècles, tandis que les crispations et les incompréhensions se multiplient dans un contexte international des plus troubles.
Bien entendu, l'Islam véritable ne sera pas asséné, tout de go : il se dévoilera au fil des numéros afin de permettre au lecteur patient d'en découvrir le visage et/ou de s'en donner une image aussi parfaite qu'il est possible. En chemin, nous définirons ce que nous entendons par "Islam véritable" ; nous préciserons ce qu'il n'est pas. Nous détaillerons ses caractéristiques. Disons d'emblée que, par principe, toute religion vraie mène au Christ Jésus sous la conduite du Saint Esprit. En corollaire, toute religion qui éloigne de Jésus, en méprise les enseignements ou combat ceux qui les propagent est vouée à disparaître, non par quelques combats d'arrière garde mais de soi-même, telle une fleur fanée.
Ajout du 17 novembre 2022 : l'avertissement ci-avant concerne bien TOUTE RELIGION et pas seulement l'islam dévoyé. Elle s'adresse aussi au judaïsme dévoyé, celui qui, sous prétexte d'arguments tordus, tend à éloigner de Jésus et de l'Eglise les personnes de religion juive. Faute majeure qui entraîne peu à peu ou soudainement l'écroulement de ceux qui en sont les relais. Ces temps derniers ( ! ), quelques-uns de ces relais ont cru bon d'attaquer, de vilipender ou d'admonester Gad Elmaleh en raison de l'expression publique de son attrait pour le christianisme en la personne de Notre-Dame, expression plus forte en cette période où son film "Reste un peu" sort en salles de cinéma. Les arguments avancés sont révélateurs de multiples crispations. Ils sont également stimulants : ils permettent de mieux saisir pourquoi des personnes de confession juive sont bloquées dans leur élan spirituel. Le tri sommaire des arguments de l'accusation aboutit à deux catégories : d'une part, les arguments classiques qui énumèrent les griefs habituels contre les chrétiens et l'Eglise ; d'autre part, des arguments spécifiques au judaïsme. Cette seconde catégorie d'arguments est de toute évidence la plus intéressante à décortiquer. Ici n'est pas le lieu d'entreprendre ce travail. Nous y reviendrons le moment venu.
1. Comme nous l'avions indiqué dans une tribune antérieure, les républiques dévoyées et corrompues ont beaucoup plus à craindre de l'islam authentique que toutes les âmes de bonne volonté, fidèles aux meilleurs enseignements de leurs propres religions même si, hélas, cela n'exclut pas des situations de persécution partout où un islam, arrogant et mal compris, s'avise de vouloir tout régenter et prétend s'imposer comme seul recours. Ce qui menace vraiment les républiques dévoyées, ce ne sont pas les attentats attribuables à des factions revendicatrices et encore moins les actions des services secrets sous faux drapeau mais la foule immense des croyants de toute religion et, notamment, de l'islam. Dûment instruits par la transmission des trésors de sagesse et de vérité de chaque obédience, ils saisissent avec de plus en plus d'acuité où mènent les régimes corrompus. Ils voient chaque jour davantage leur opposition radicale aux projets et aux décrets divins.
2. Nous allons démontrer que l'Islam véritable, l'Islam authentique, avec un grand "I", ne peut que conduire l'âme de bonne volonté à se mettre à la suite du Christ puisque, Lui seul, enseigne à se tenir le coeur en paix entre les mains de la divine Providence, même dans les épreuves les plus redoutables. Lui seul a les paroles de la vie éternelle. Lui seul est le parfait modèle du croyant, de l'orant et de l'adorant. Le Christ, seul, est donc Celui que tout musulman authentique aspire à imiter dès qu'il est mis en présence de toute icône fidèle de Jésus et de tout texte qui n'en travestit pas la vérité. Cette aspiration est renforcée dès lors qu'il comprend que les plus proches héritiers de Jésus-Christ sont les plus à même de parler de Lui sans égarer leurs auditeurs ou leurs lecteurs sur la piste des fausses doctrines Le concernant.
3. Si je ne garde les yeux fixés sur le Christ, je ne pourrai pas vivre de l'esprit de la très juste soumission et de l'obéissance à la Divine Volonté ; je serai incapable d'adhérer de tout mon être aux exigences du temps présent et je deviendrai un musulman des plus tièdes, prompt à rejeter les commandements qui me gênent, dérangent mon confort, rabotent mon ego ; prompt à détourner ma face d'un appel pressant de détresse. Je finirai comme ces faux croyants, repus de prospérité factice, ne comptant en réalité que sur leur propre habileté et sur l'exploitation de quelque tiers considéré comme inférieur. Je finirai comme ces faux prophètes qui dispersent au lieu de rassembler ; qui égarent au lieu de conduire vers la Vérité tout entière.
4. Le Christ, seul, m'enseigne à voir, en tout homme, un visage à considérer avec la plus vive intelligence et la plus extrême bonté puisqu'Il ne situe pas mon semblable dans une position statique de proximité, puisqu'Il m'invite, au contraire, à me rendre proche de celui qui souffre et n'en peut plus à l'image du Bon Samaritain qui vint au secours de celui que des bandits avaient laissé pour mort. Mon prochain n'est pas celui qui appartient à la même caste que moi, à la même obédience, à la même confession, au même petit périmètre ..., c'est celui que je rencontre en chemin, descendant de Jérusalem vers Jéricho, à la condition de ne pas changer de route sous de mauvais prétextes. C'est aussi celui que je suis en train d'exploiter voire de martyriser ; c'est celui que je m'apprête à exécuter, après que j'aurai été gavé de haine et de mensonges.
5. Je ne pourrai faire la connaissance du Tout Miséricordieux, L'imiter et L'aimer qu'en accordant, d'un coeur large et surabondant, comme Jésus le demande à Pierre et à toute personne de bonne volonté, une rémission de dettes inconditionnelle à celui qui m'aura offensé ou blessé. Sans l'expérience de la Miséricorde du Christ, c'est chose impossible. C'est seulement à partir du moment où j'éprouve en mon âme, dans ma chair, dans mon corps, dans mon coeur et dans mon esprit, la force du pardon reçu par la médiation d'un homme, dûment préparé et ordonné en vue de cette mission, que je deviens capable de pardonner jusqu'à 77 fois 7 fois.
6. La découverte et l'exercice d'une telle puissance de miséricorde se lit parfois dans le regard d'une personne très avancée sur les chemins de la sainteté et de l'amour. Qui a contemplé le regard de Charles de Foucault comprend cela sans qu'il soit besoin de disserter plus avant. Le 15 mai 2022, sa canonisation exposera, pour tous les vivants de la Terre, la lumière qui brille dans les yeux de celui qui a vu le Christ en tout homme après avoir été retourné par la force d'une confession sacramentelle puis poli par de longues heures de prière et d'adoration, au contact justement d'un Islam où la dévotion véritable occupe la première place : le temps qui m'est accordé par Dieu n'est plus pour moi objet d'un commerce lucratif jusqu'à l'indécence ; il devient chaque jour davantage, le lieu d'une offrande et d'un don de soi toujours plus intense.
Saint Charles de Foucault
7. L'Islam véritable conduit en effet l'orant et l'adorant, de la nuit mystique à la pleine lumière de la contemplation. Là où se déployait l'immensité du divin surgit l'ostensoir de l'adoration eucharistique pour une présence ici et maintenant. Celui qui est réputé inaccessible, inconnaissable, ... devient soudain palpable, visible ... et même nourriture afin que je devienne, à mon tour, tout cela pour qui veut bien ne pas détourner sa face et ne pas m'enfermer dans les catégories qu'établit, pour son petit confort et sa tranquillité, l'intelligence paresseuse. Celui qui a compris le vrai message de l'Islam sait que chaque être humain porte en lui un mystère insondable : aucun discours n'arrive à donner de lui une image correcte puisque des deux piliers principaux de la Vérité - exactitude et complétude - manquera toujours le second.
8. L'Islam authentique provoque l'effondrement des barrières dressées par les raisonnements des mécréants qui se moquent de Dieu et des hommes. Ceux-ci finissent par se comporter comme des gangsters : tout leur est prétexte à forfaits, à divisions, à coups bas et à crimes. La mascarade covidienne en sera, pour les générations à venir, l'illustration la plus criante et la plus instructive. Une clique de déments, convaincus à tort que la Terre est désormais incapable d'accueillir et de nourrir l'innombrable descendance d'Abraham, a résolu d'éliminer le plus grand nombre de personnes.
9. C'est pourquoi le n°1 de cette tribune rappelait que le citoyen pacifique doit redouter l'engeance de mort à la manoeuvre en ces temps qui sont les derniers et n'a, en revanche, rien à craindre de l'Islam authentique. Celui-ci ne menace que les pervers, les potentats dévoyés et les relais de leur propagande infernale. Ce qui est folie aux yeux de Dieu finit toujours par être démasqué par ceux qui usent de leur raison, avec humilité, droiture et patience.
10. Quand un musulman, fidèle aux bons exemples de ses pères, se retire au désert pour ne plus entendre les bruits du monde et se libérer de l'emprise du mensonge, il découvre cet océan de Vérité où se noient les tentatives puériles de quelques-uns pour asservir et tuer leurs semblables. De retour dans le monde, plus rien n'arrête ses paroles de feu : elles consument ce qui s'oppose au libre déploiement des projets divins. L'eau et le feu conjuguent alors leurs puissances et leurs efforts pour anéantir les desseins malveillants des crapules et pour libérer ceux qui ployaient sous le poids d'un fardeau inhumain.
11. L'heure vient où les vrais adorateurs détrôneront les tyrans démiurges qui se targuent d'être en mesure d'inoculer, sans résistance sérieuse, les poisons concoctés par le cartel des drogues médica-menteuses. Ces démons sans mémoire ont oublié les paroles que prononça Myriam partie vers une région montagneuse de Judée afin de venir en aide à Elizabeth, sa cousine âgée sur le point de mettre au monde le précurseur. Son chant d'allégresse et de gratitude retentit de plus belle en ces jours dramatiques où le genre humain est menacé de toutes parts. Surnaturel, il défie les lois de l'entropie : loin de s'amortir au fil des siècles, il résonne avec toujours plus de force aux oreilles des humbles et des pauvres.
12. Aucun musulman, digne de ce nom et de ses pères les plus saints dans l'ordre de la foi et de la charité, ne peut accorder le moindre crédit à un homme qui prétend inscrire le meurtre d'un être en gestation au rang d'un droit imprescriptible. Ce qui se produisit au moment où Elizabeth reçut la visite de Myriam en témoigne, contre les raisonneurs et les sophistes de tout poil : le tout petit en gestation, avant même de voir le jour, est capable de connaissance et de reconnaissance. Attenter à sa vie relève du crime le plus odieux qu'il soit : il porte préjudice à sa mère, à son foyer, à cet innocent que nul défenseur n'est venu secourir ; de proche en proche, il atteint chacun des membres de la communauté des hommes.
13. Quand l'homme instruit découvre qu'en Europe et en France, la tâche d'éliminer le tout petit dans le sein de sa mère (voire tout juste après sa naissance, sous prétexte de handicap), est confiée à une personne qui a prêté serment de ne jamais nuire, de ne jamais attenter à la vie d'autrui, il scrute les Ecritures sacrées. Où le Coran permet-il à l'homme de l'art de tordre sa conscience pour diriger son bras contre celui qui, par des fossoyeurs de la vie du plus vulnérable, est livré à son pouvoir de destruction ?
14. L'homme instruit et courageux se révolte alors à bon droit contre l'ordre inique qui s'est peu à peu instauré dans tous ces pays se disant "avancés" et toujours prompts à prodiguer leurs leçons de bien pensance et de morale à la terre entière. Musulman de coeur et de véritable obédience, il sait que les jours des pouvoirs occultes et publics qui cautionnent, entretiennent, engendrent même, par leurs odieuses manoeuvres et leurs politiques désastreuses, le meurtre de l'innocent, ne tiendront plus très longtemps : leurs jours sont comptés.
15. Le renversement de l'ordre inique, en Europe et chez les piètres imitateurs de sa folie, est en effet imminent. Il viendra en partie de la force d'un Islam, non pas conquérant et revanchard, mais conscient de sa mission de Salut : participer à la victoire du Christ sur le diable, empêcher ce dernier de plonger l'humanité dans le désespoir et l'autodestruction, contre carrer sa volonté démoniaque de faire échec au Plan et au Projet Divin.
16. Sur les terres de l'ouest et du pourtour méditerranéen, parmi les plus accueillantes pour les formes de vie les plus diverses, a sévi et se perpétue un courant barbare qui aurait pu tout engloutir sur son passage. Ces terres ne doivent leur salut qu'à la réception très précoce du message de l'Evangile. L'audace et le courage des premiers apôtres mit un coup d'arrêt à toutes les folles superstitions qui tenaient le genre humain en esclavage et sous la coupe d'un ciel peuplé de divinités extravagantes.
17. Comment ne pas faire mention en ce n°17 de la figure exceptionnelle de Saint Patrick aux prises avec les "religieux" de l'Irlande exerçant un pouvoir d'emprise sur des populations tenues en laisse par le capharnaum des croyances "naturelles" en lesquelles les mystères du monde semblent trouver quelque explication plausible ? Bien avant que l'islam ne fasse un ménage semblable sur la péninsule arabique, des moines et des prêtres chrétiens ont libéré des personnes sous la coupe de faux mages, féroces, polythéistes et détenteurs de "secrets".
18. A celui qui prétend que les chrétiens sont polythéistes du fait de leur croyance au dogme de la Sainte Trinité, l'Islam véritable ne propose pas de discours mais oppose le célèbre : "rien n'est impossible à Dieu". Dieu agit comme bon Lui semble. Lui seul détermine qui peut être appelé "dieu" et nul homme, depuis ce qu'il advint au Christ, ne serait assez fou pour se dire tel aux yeux de ses contemporains : les uns s'imaginent que la matière est là depuis toute éternité et s'auto-organise ... tandis que d'autres, plus lucides, veulent bien croire en un principe créateur, extérieur à la matière, mais ne sont pas prêts à le voir, de leurs yeux de chair, manifester sa présence tangible !
19. "Tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu" (Rm 8, 14) nous dit Saint Paul dans son Epître aux Romains. Cet Esprit inspire à des musulmans de plus en plus nombreux la vraie connaissance de Jésus : Fils par excellence, Fils Unique comme le confesse le Credo. Non pas au sens de "seul fils" mais au sens de "aîné d'une multitude", la multitude de ceux qui renoncent à leurs petites certitudes pour entrer dans la voie où j'apprends chaque jour à me laisser conduire par l'Esprit de Dieu.
20. Nous pouvons dès lors entrevoir ce que n'est pas l'Islam authentique : l'islam dévoyé, dénaturé, égaré ... est celui qui éloigne du Christ Jésus et qui place le "croyant" sous le joug de contraintes délétères. Au lieu de l'engager sur une voie de liberté et d'affranchissement, ce faux islam l'asservit à des pratiques désuètes et inutiles. Il l'astreint à des commandements qui n'ont pas lieu d'être. Il lui inculque des sottises et l'engage dans des impasses mortifères. Il multiplie les prescriptions tatillonnes et les décrets stupides à l'image de toutes ces républiques corrompues : au lieu de légiférer à bon droit, elles ne cessent de pondre des textes idiots, absurdes, incohérents, ... que des fonctionnaires zélés s'appliquent à faire respecter sans voir qu'ils en deviennent complètement imbéciles.
21. L'une des pires inepties qu'enseignent ces faux islams consiste à vouloir corriger les révélations hébraïque et chrétienne. Prétention qui signe une crasse ignorance et une vaine ambition : seul un théologien expert, à genoux et fort instruit en l'une ou l'autre de ces révélations, est en mesure d'en comprendre la profondeur, la beauté et la subtilité. Un tel savant mis en présence du Coran découvrira sans peine les déformations que celui-ci fait subir aux textes bibliques. Au lieu d'en éclairer la substance et d'en révéler tout le sel, ces déformations ne font qu'en appauvrir le fond. L'islam dévoyé a beau jeu ensuite de vanter la forme du Coran comme si les arabesques et les fioritures de style pouvaient pallier le déficit de contenu.
22. Pour s'affranchir des envoûtements de style, celui qui désire se mettre à l'école de l'Islam véritable, gagnera toujours à revenir à la simplicité des Evangiles : il ne trouvera là aucune espèce d'emphase, aucune recherche d'entraînement par séduction, aucune tentative de conditionnement. S'y dévoile une vérité nue, sans artifice, sans apparat. S'y révèlent les faits et gestes, les paroles que seul l'Esprit de Dieu est en mesure d'inspirer.
23. Cette vérité-là ne mène jamais le lecteur et l'auditeur attentifs sur les chemins de l'exaltation : elle le conduit sur les sentiers escarpés d'une conversion incessante, d'une remise en cause permanente de l'intégralité de son agir et de ses réflexions. Tout son être est traversé par un rayon laser qui en atteint les couches les plus profondes. Passer le mécréant au fil de l'épée, pourchasser les infidèles, faire la guerre à ceux qui ne pensent pas comme vous ... en devient grostesque, insignifiant, détestable : la seule chose que le véritable croyant doit demander de tout son coeur, c'est qu'un jour prochain son pire ennemi comme le plus pécheur consente un jour à s'exposer au soleil divin des Evangiles.
24. Il y trouvera non seulement un rayon de clarté pour éclairer les recoins les plus sombres de ses ténèbres intérieures mais une eau pure capable de laver ses souillures les plus immondes à l'image de ce prisonnier qu'un aumônier fidèle et patient mit en présence des Evangiles. L'homme bourru mais simple et confiant osa en prendre connaissance et tomba sur maints passage de l'Evangile de Saint Jean où l'eau est omniprésente. Lorsque son aumônier lui demanda ce qu'il avait puisé par sa lecture, le prisonnier lui dit : "Il n'y a que de l'eau dans votre livre ! ".
25. Né sur les terres arides de l'Arabie, l'Islam véritable conduit le disciple fidèle vers les sources vives de la grâce. L'islam dévoyé l'en détourne. "Qu'est-ce qu'une source vive de grâce ? " s'interroge le lecteur intelligent. C'est un coeur qui bat à l'unisson de celui du Christ Jésus, mis à mort sur la Croix et ressuscité le troisième jour, contrairement à ce que prétend l'islam dévoyé, toujours prompt à inventer des sornettes aussi grosses que la doctrine erronée de la substitution.
26. Le fidèle qui cherche à vivre de l'Islam authentique trouve là un critère de jugement des plus sûrs : chaque fois qu'il entendra un prédicateur répéter la connerie de la substitution, il saura qu'il a affaire à un dévoyé, à un menteur ou à un égaré. L'histoire de l'Eglise atteste en effet qu'Elle fut fondée sur le Roc, cette pierre qui ne ment pas. Rejetée par les bâtisseurs d'idolâtrie et reniée par Pierre, l'un des premiers témoins, la pierre d'angle est bien passée par le creuset d'une épreuve hors du commun. Sans quoi l'édifice se serait écroulé.
27. L'Epreuve de la Passion ne fut donc pas vécue par un autre que le Christ Jésus comme le prétendent ceux qui ont dénaturé l'islam dès ses premiers balbutiements. Ainsi que l'affirme Saint Paul, la Croix est une folie pour les païens : incapables de comprendre son rôle dans l'Economie divine, ils cherchent inlassablement à la faire disparaître de l'horizon physique et mental des nouvelles générations.
28. Un authentique musulman de l'islam véritable cherchera donc a toujours mieux connaître le Christ Jésus et son Eglise. Il ne se contentera pas de bribes éparses. A elle seule, l'Eglise dépasse mon entendement. Elle ne se réduit pas à la minuscule expérience de chacun. Elle la dépasse infiniment. Je ne peux la réduire à des "on dit", à des cérémonies auxquelles j'aurai pu assister, à des pratiquants, à des événements la concernant ... Ce qui est visible d'elle échappe déjà à mes facultés perceptives. Ce qui en elle est invisible demeure le plus souvent hors de ma portée.
29. Musulman instruit et convaincu, je ne me laisserai pas troubler par les flèches lancées contre le Coran : je sais qu'aucun écrit de main d'homme n'est exempt de critiques ; je sais que le Coran n'atteint pas la perfection que lui prêtent ses partisans les plus fanatiques ; j'en déduis que le Coran, comme tout autre production humaine, doit être soumis à un examen critique ; j'en déduis aussi que la moindre de ses assertions peut faire l'objet d'interprétations diverses parmi lesquelles certaines sont cohérentes avec l'ensemble du Coran tandis que d'autres ne le sont pas.
30. Musulman instruit et curieux d'autres formes de religion, je ne me laisserai pas imposé une voie unique de salut : je sais, par exemple, que même le Christ Jésus qui se présente comme la Porte des brebis, le Chemin, la Vérité et la Vie n'a pas cherché à s'imposer comme voie incontournable vers Dieu mais s'est dit seul moyen d'accès comme Dieu en tant que Père. Sans Lui, je suis incapable de découvrir par moi-même ce qu'implique cette affirmation, au sujet de sa personne et de celle de Dieu.
31. En pratique, le "sans Lui" du numéro 30, sauf exception temporaire, signifie que je ne peux accéder à Dieu Père et à Jésus que par le truchement de l'Eglise. L'exception temporaire désigne toute révélation directe et singulière qui devra, tôt ou tard, recevoir l'approbation d'un évêque car, en matière de foi, quelle que soit la religion concernée, il est impossible d'accéder à la vérité en restant seul dans son coin.
32. Pour illustrer ce qui vient d'être affirmé au n° 31, il suffit de considérer un instant la question de l'existence de Dieu. Beaucoup s'égarent en posant mal cette question. Ils ne voient pas qu'elle comporte au moins deux volets : l'existence en soi et l'existence pour soi. Même des personnes, fort instruites par ailleurs, en viennent à raconter des salades à ce propos en disant que l'existence de Dieu ne peut être objet de science. Quelle erreur gravissime ! Au contraire, l'existence de Dieu en soi, indépendamment de toute considération personnelle, figure parmi les questions scientifiques les plus difficiles à résoudre puisqu'elles sollicitent l'ensemble des sciences ! Aucun être humain sur Terre n'est assez savant pour maîtriser toutes les sciences utiles pour résoudre la question de l'existence de Dieu. Première conséquence : les preuves pour ou contre l'existence de Dieu d'un logicien, d'un physicien, d'un philosophe, d'un théologien, d'un historien, ... ne suffiront pas à clore le débat mais, au fil du temps, en rendront les termes de plus en plus difficiles à saisir pour le commun des mortels comme en tout domaine scientifique de haut vol. L'attitude la plus raisonnable est donc celle que recommande le Christ : devenir un enfant, c'est-à-dire, en l'occurrence, ne pas chercher à résoudre ce qui dépasse les facultés de mon entendement. L'existence de Dieu en soi est affaire de spécialistes qui doivent, de surcroît, apprendre à travailler ensemble ... et ce n'est pas gagné ! Nous arrivons alors à ce paradoxe : si l'existence de Dieu, en soi, est bien un objet de science pour l'humanité tout entière, elle est un objet de foi pour le commun des mortels. Ce dernier ne peut que s'en remettre à plus savant que lui-même pour savoir si Dieu existe en soi, ou pas. En revanche, l'existence de Dieu, pour soi, est une tout autre affaire. Elle ne dépend que de moi-même car, lorsque qu'un objet existe en soi, il m'appartient en propre de faire en sorte qu'il ait une existence dans ma propre vie, qu'il existe pour moi.
33. Contrairement à ce qui est le plus souvent véhiculé, le travail essentiel en matière de religion ne consiste donc pas (suite du n° 32) à asséner l'existence de Dieu en soi - cela est affaire de spécialiste en matière de théologie - mais à faire en sorte que chacun accède aux voies qui mènent peu à peu et avec joie à l'existence de Dieu pour soi où 'le pour soi" ne s'entend pas d'un trésor égoïste.
34. Les deux voies principales pour accéder à l'existence de Dieu pour soi, à sa présence effective dans ma vie, sont l'aumône et la prière. L'une et l'autre donne vie et corps à l'existence en soi de Dieu. Sans elles, l'existence en soi de Dieu, aussi solidement établie soit-elle par des scientifiques de haut vol, reste lettre morte. Le jeûne agit en corollaire de ces deux voies principales : il creuse en moi un manque, une dépendance, qui peut m'inciter, quand le jeûne est bien conduit et orienté vers la connaissance de Dieu, à rechercher le meilleur.
A suivre ...