Saint Luc, 18 octobre 2021
En mémoire de Gaston Julia (1893-1978)
Cette tribune est l'une des réponses aux questions posées ici.
1. De fil en aiguille, l'actuel locataire du ministère de la santé en France est devenu un boulet des plus encombrants au sein du gouvernement et pour le président Macron de sorte qu'il serait préférable pour tous qu'il soit en passe de vivre ses dernières heures à ce poste. Quoiqu'il advienne, il est grand temps de songer à sa succession ! La fête de Saint Luc, saint patron des médecins, est idéale pour cela. Au-delà des circonstances particulières de ce remplacement urgent, voyons plus loin en esquissant les grandes lignes d'un profil de responsabilité idéal et d'un projet de refonte des médecines françaises.
Ajout de mars 2022 : le maintien jusqu'à la veille des élections de l'un des pires ministres de toute la cinquième république coûtera probablement sa réélection au non moins pire président de la cinquième ! L'invasion de l'Ukraine par la Russie a déjà et aura certainement encore des conséquences tragiques. Elle aura néanmoins permis de mettre en veilleuse l'olibrius qui a tant fait de mal depuis plusieurs années et il est probable qu'elle va révéler davantage l'étendue des exactions commises sous prétexte covidien. La mise au jour par l'armée russe des "laboratoires", voyous et criminels, financés par la branche la plus pourrie des Etats-Unis en est l'un des traits les plus saillants. La révélation progressive du vol organisé en faveur de copains coquins et du détournement de fonds publics vers les poches de conseils privés en est une autre facette pour le moins honteuse en dépit des piteuses dénégations d'un exécutif aux abois. (#McKinseyGate ... entre autres ! )
2. A l'immaturité, à l'incompétence crasse et à la rouerie d'icelui, répondre par la nomination d'un vrai médecin ayant oeuvré longuement en tant que thérapeute dévoué et non pas comme mercenaire prompt à refiler les tâches ingrates à d'autres (les gardes nocturnes notamment) en se réfugiant derrière un activisme syndical au service de ses viles ambitions politiques ... (**) Emmanuel Macron puis son successeur au printemps 2022 auront d'ailleurs intérêt à choisir un médecin parmi ceux qui ont su résister à la pression démente exercée par l'actuel locataire du ministère de la santé, sans le moindre scrupule, prêt à mettre en danger d'innombrables patients par manque de personnel soignant. Une plainte pénale internationale est d'ailleurs en cours de dépôt contre tous les parlementaires qui ont abondé, le 5 août dernier, dans le sens d'un ministre indigne de ses fonctions, en votant l'application d'une obligation vaccinale pour le corps des soignants alors même que les thérapies expérimentales imposées ne bénéficiaient d'aucune garantie suffisante. Cette plainte est non seulement recevable (en portant le chef d'accusation de "crime contre l'humanité", elle surpasse la protection immunitaire conférée aux parlementaires par le droit français) mais il est probable qu'elle aura un retentissement systémique majeur sur l'ensemble des politiques au pouvoir en ce moment ainsi que sur leurs relais bureaucratiques et médiatiques de sorte que tous ceux qui s'agitent pour la réélection de Macron risquent fort de boire le bouillon. De riches propriétaires d'organes de presse de langue française l'ont déjà compris qui, sans trop le déclarer pour le moment, travaillent à la déstabilisation d'Emmanuel Macron en faisant feu de tout bois. Ceux qui s'imaginent que toute la presse française va et naviguera prochainement dans le même sens se trompent lourdement : la querelle des égos milliardaires est si vive que certains, même parmi les plus nantis et les plus vernis par la politique clientéliste de l'exécutif et du législatif actuels, sont en train d'ouvrir les yeux et de se rendre compte, à la faveur de la gestion délirante voire criminelle de ces temps derniers, que les pions placés au sommet de l'Etat français ont ruiné leurs espoirs de profits, d'influence et d'extension de leurs pouvoirs.
Ajout de mars 2022 : il est pour le moins affligeant de constater que l'un de ces oligarques français, d'abord hostile à Macron qui lui avait donné du fil à retordre dans le développement de son affairisme, se soit brusquement rallié à la cause du manipulateur élyséen et fossoyeur du patrimoine public français en raison d'une promesse d'acquisition hautement stratégique et d'une importance capitale en terme de savoir-faire de pointe de niveau mondial dans le domaine de la conception assistée par ordinateur. Le nouvel exécutif, même en cas de réélection de Macronescu, devra tout faire, par la nouvelle voie parlementaire, pour sanctionner cet oligarque de façon exemplaire : l'appât du gain et l'orgueil de la démesure qui l'animent sont à la racine de bien des maux contemporains. Laisser libre cours à ces deux travers ne ferait qu'aggraver la situation déjà catastrophique de notre pays.
3. Aux multiples partis pris et à la mauvaise foi d'icelui, à l'arrogance et au mépris de cet habile mais vil rhéteur, répondre par une figure honnête, d'une droiture exemplaire, ouverte aux multiples et diverses possibilités de soins, moins en quête d'effets de manche et de répliques cinglantes que de solides vérités, moins préoccupée de très fausse charité que de véritable prise en charge, moins retranchée derrière de faux paravents (conseil de défense, conseil scientifique, publications bidonnées, ARS, préfectures ...) et plus soucieuse de vraie santé. L'épisode théâtral durant lequel le comédien s'est emporté contre la représentation nationale en pleine assemblée est révélateur : il souligne qu'il n'a pas l'étoffe d'un véritable thérapeute, celui qui ne tremble pas devant la souffrance d'autrui et qui se montre capable, en toutes circonstances, de rassembler ses forces dans l'espoir de remédier à la détresse d'un patient ; il montre au travers d'une perte de nerfs surjouée la fausseté d'un personnage qui ne connaît de la vérité que le versant de l'exactitude sourcilleuse et légaliste pour mieux camoufler celui, beaucoup plus exigeant, de la complétude. En grossissant à dessein le tableau de deux cas dramatiques, le comédien met en avant deux arbres qui cachent la forêt de l'énorme mensonge d'une saturation hospitalière soi-disant imputable, de manière quasi exclusive, aux patients malades du Sars CoV 2. Ce qu'il savait être faux au moment de sa sortie grotesque à l'Assemblée nationale et qui s'est avéré tel dès que les chiffres exacts de l'occupation des lits d'hôpitaux ont été publiés. Quand la dite "réalité" mise en avant par le pitre menteur est rattrapée par la vraie réalité !
4. A la destruction massive des capacités de soin en France orchestrée par une clique de corrompus, de parlementaires novices, complices et incompétents, de fonctionnaires véreux et de politiciens voyous, répondre par un vaste programme de restauration et de renaissance mené de main de maître par un ministre bâtisseur.
L'esquisse de ce plan de refondation des médecines françaises a fait l'objet d'une tribune antérieure : Réorganisation des médecines françaises.
5. Adjoindre au ministre de la santé nouvellement nommé un vice ministre plutôt issu de la direction des hôpitaux mais dont le profil sera aux antipodes du sombre personnage qui sévit encore à ce jour en région parisienne à la tête de l'APHP et qui, lui aussi, siège pour peu de temps encore à ce poste ... Soit un directeur d'hôpital vraiment expérimenté en ce domaine et non pas un apparatchik au comportement insupportable, aux discours insensés, aux décisions absurdes et aux manoeuvres abjectes !
6. Encadrer strictement les prérogatives du tandem ministériel défini ci-avant en lui interdisant toute mesure de santé publique non filtrée par les médecins traitants (*) et tout recours aux conseils d'officine privée ! Autrement dit, c'est aux médecins traitants de décider, en leur âme et conscience, pour chaque patient, des traitements à recommander et c'est à chaque instance administrative d'accomplir, sans recours à des moyens de conseil externe, les missions pour lesquelles cette instance existe. Cela implique la levée de toute velléité d'obligation vaccinale : chaque cas singulier appelle une prescription adaptée à la situation et à la constitution du patient, à toute donnée susceptible d'intervenir dans le choix thérapeutique. Si le tandem ministériel et si une instance administrative pourront toujours définir des orientations générales, il reviendra à chaque praticien d'en faire son miel sans qu'il soit menacé dans l'exercice de son art par des sanctions autres que celles dues à une faute avérée et foncièrement grave de sa part.
(*) Il est symptomatique à cet égard d'entendre l'olibrius justifier devant la représentation nationale son refus de l'hydroxychloroquine par un (en substance) : "Que n'aurait-t-on pas dit si j'avais prescrit (!) celle-ci alors qu'elle est inefficace". On ne demande pas à un ministre de la santé de prescrire quoi que ce soit ! (A fortiori à un très mauvais représentant de cet art très noble de soigner ...). Nous lui demandons de laisser les médecins prescrire ce qui leur semble bon pour tel ou tel patient, non seulement en leur âme et conscience éthique mais dûment informés par leurs propres investigations et retours cliniques comme par les travaux de leurs pairs ou des centres de recherche et bien éclairés par leur raison !
Pour les curieux, avides de vraies connaissances, non blindés de préjugés imbéciles, ouverts au savoir complexe, à la nuance et aux exposés intelligents - tout le contraire de quelque philo-sophiste en vue sur la place de Paris ... -, pas de meilleur remède à propos de nos médecines françaises que d'écouter et d'entendre Didier Raoult, invité sur le plateau de TPMP à l'occasion de la sortie de son dernier opus, "Au-delà de l'affaire chloroquine" :
Vidéo TPMP - Raoult - Au-delà de l'affaire de la chloroquine
et Fabrice di Vizio récapitulant, ce même jour et de façon magistrale, le noeud du problème politico-sanitaire qui mine la France depuis de trop nombreuses années :
Vidéo TPMP - di Vizio - Le scandale des scandales.
A suivre ...
(**) Dans les générations précédentes, une personne d'une quarantaine d'années voire moins ou davantage sans avoir atteint le grand âge, comme Gaston Julia et tant de rescapés des ignominies du XXème siècle, pouvait donner la preuve d'une très grande maturité. Ayant traversé des périodes extrêmement sombre de notre histoire (guerres mondiales notamment), elle avait pris conscience des données tragiques de la destinée humaine et, bien souvent, elle avait assumé une part conséquente des travaux nécessitant une confrontation directe avec la résistance du réel. Elle ne se payait pas de mots frelatés et de chiffres bidonnés. De nos jours, il n'est pas rare de croiser, de voir, d'entendre un trentenaire, un quadragénaire voire un quinquagénaire complètement déconnecté des véritables enjeux de l'existence humaine, totalement perdu dès qu'il s'agit d'affronter la moindre situation complexe, prônant des solutions indigentes voire dangereuses, ne raisonnant qu'à très court terme, capable de proférer des mensonges avec un culot monstrueux et un aplomb d'une indécence criante ... L'actuel locataire de la santé en est l'illustration typique, caricaturale, odieuse.
Ajout du 25 avril 2022 : cette situation globale de la génération actuelle laisse heureusement percer des exceptions. Un seul exemple notable en témoignera : à voir Jordan Bardella affronter tour à tour Darmanin, Véran et Attal, entre les deux tours de l'élection présidentielle, on peut encore espérer. Un jeune homme de 26 ans est capable d'en remontrer à ces tordus et de pulvériser leurs mensonges comme leurs postures scélérates. Non seulement parce que les trois pieds nickelés répondent parfaitement au schéma décrit ci-avant mais aussi en raison des qualités exceptionnelles de celui qui leur fait face.
Autres titres possibles pour cette tribune : Le boulet du gouvernement français - L'habile rhéteur du Ségur - Délires ou/et crimes "vaccinistes" - De la folle du logis au fou du roi - Décadences et déchéances françaises - Sans thé mais avec des frites - Mensonges à la pelle et par wagon - Ejection imminente - Parachute doré - Au comptoir des officines privées - #McKinseyGate ...
Titres de la tribune dans d'autres langues :
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