Le Seigneur lui-même est la graine de moutarde. Il n'avait pas subi d'atteinte mais il a mieux aimé être semé, comme le grain que quelqu'un prend pour le mettre dans son jardin (Lc 13, 19). Car c'est dans un jardin que le Christ a été arrêté et enseveli. ; il a grandi dans le jardin, il y est même ressuscité.
Donc, toi aussi, sème dans ton jardin le Christ - un jardin, c'est un lieu rempli de fleurs et de fruits variés - afin que la beauté de tes oeuvres y fleurisse et que les multiples parfums des diverses vertus l'embaument. Que le Christ soit donc là où se trouve le fruit. Sème le Seigneur Jésus ; il est le grain quand on l'arrête, arbre quand il ressuscite, arbre ombrageant le monde. Il est grain quand on l'ensevelit en terre, arbre quand il s'élève au ciel ! Avec le Christ, sème la foi. Sème le grain de sénevé, c'est semer le royaume des Cieux.
Saint Ambroise de Milan (339 - 397), évêque de Milan, a accompagné la conversion de saint Augustin jusqu'à son baptême en 387.
Comme annoncé dans une tribune antérieure, le temps est paru d'écrire et de publier une tribune sur le thème du Judaïsme : les événements et massacres récents au Proche-Orient incitent fortement à ne plus attendre. A la différence de la question de l'Islam, cette tribune abordera en parallèle la question de la Palestine.
1. Disons d'emblée que les parties prenantes des conflits en cours sont coresponsables des violences. Israël pour s'être installé par la terreur et en déplaçant des personnes ; pour mener, depuis, une politique d'occupation à la fois criminelle et suicidaire ; le camp adverse pour ne pas reconnaître Israël, jurer de l'anéantir, chercher à le mettre en péril, sachant, par expérience, que l'Etat hébreu répond toujours, rapidement et de manière très brutale.
2. Ce comportement d'Israël et de ses adversaires a-t-il des motifs religieux ? Certainement. D'une part, en raison d'un judaïsme mal compris ; d'autre part, en raison d'un islam revanchard qui se trompe de conquête. Nous ne développerons pas dans cette tribune la question musulmane, déjà abordée par ailleurs, pour nous intéresser seulement au véritable Judaïsme. Cependant, il faut souligner ici un trait commun à l'Islam et au Judaïsme dévoyés. Tandis qu'ils s'opposent en apparence sur des questions qui font la une de l'actualité la plus brûlante, la perpétuation du conflit et son pourrissement tiennent beaucoup moins à des différences culturelles ou religieuses qu'à un même refus de l'Evangile tel qu'il s'est révélé. Refus de l'Evangile qui va jusqu'à faire le lit de toutes sortes de querelles dont celles qui concernent les ressources (eau, terres arables, zones de pêche, minerais, énergie, ...).
3. On parle souvent et abusivement des "trois monothéismes" sans voir que cette triade résulte de la corruption du Judaïsme et de l'Islam. Le premier se corrompt en refusant l'avènement du Fils de l'Homme, il y a deux mille ans ; le second en prétendant réécrire l'histoire sainte, jusqu'à nier la Crucifixion et la Résurrection du Christ.
4. Le Judaïsme véritable, au contraire, se réjouit de l'accomplissement des promesses divines annoncées dans le Premier Testament. Libéré de tout esprit matérialiste, il ne s'attache plus seulement à un lopin de terre sis au Proche-Orient mais travaille à l'extension du règne de Dieu sur toute la Terre. Celui qui est pétri de Judaïsme véritable n'a aucune appétence pour les visées sionistes, lesquelles, bien loin de servir la cause du judaïsme, le rendent insupportable à ceux qui ne le connaissent pas ou qui lui refusent sa juste place comme à tous ceux qui acceptent que la lumière soient faites sur les exactions de l'armée israélienne.
5. Dépositaire de trésors spirituels que même l'Islam le plus mystique n'a jamais égalés, le Judaïsme, pourvu qu'il ne s'enferre pas dans la méconnaissance de son héritage, du Christ et de son Eglise, a toutes les clefs en main pour mener ses fidèles vers la vraie connaissance de la volonté divine : en l'occurrence, non pas qu'une nation accapare le sol de la terre promise pour soi seule mais qu'elle l'ouvre aux pèlerins du monde entier. Contrairement à la colonisation rampante et à l'enfermement des Palestiniens sur une minuscule portion de terrain, cette ouverture est la plus sûre garantie de sécurité : aucune nation "arabe" raisonnable ne prendra le risque de bombarder les siens ou de se mettre à dos une puissance étrangère dont les siens auraient eu à subir une de ses attaques.
6. La raison étatique n'empêche pas toujours, hélas, que des factions armées se servent de population civile comme bouclier pour abriter, à l'extérieur d'Israël, la préparation de leurs exactions et leurs menées dérisoires. A fortiori dans des pays, comme le Liban, où des intérêts étrangers sèment le désordre, rendant l'Etat de droit impuissant à combattre ce phénomène.
7. Cette incise à propos du Liban est l'occasion de souligner l'incurie de tout modèle étatique qui vise à uniformiser l'administration des territoires. Ce genre de modèle est non seulement inepte à tenir compte de leurs particularités mais il s'appuie de surcroît sur des forces qui tendent à dissoudre les nations dans un grand tout monstrueux que les partisans d'un ordre mondial tentent d'imposer par la corruption et le mensonge.
8. La Palestine, comme d'autres lieux martyrs de cette folle visée mondialiste et globalisante, souffre de ce judaïsme et de cet islam dévoyés qui prétendent instaurer un royaume terrestre où l'application de lois soi disant bien pensées, une police surentraînée et suréquipée, suffiraient à maintenir l'ordre, l'harmonie et la paix. Le Judaïsme véritable, lui, comprend que cette utopie n'a pas de sens, qu'elle est vouée à l'échec.
9. Le Judaïsme authentique et véritable s'occupe principalement de vie intérieure, sachant pertinemment que l'être humain ne peut rayonner qu'à la condition d'ouvrir en soi un espace pour Dieu. Il est clair en effet pour tout juif pieux que l'existence de Dieu relève non pas d'une croyance mais d'une science qui embrasse d'innombrables connaissances accumulées au fil des âges. La tradition y joue donc un rôle essentiel : c'est par elle que ces connaissances sont transmises de génération en génération. Elles étayent l'existence de Dieu en rappelant ses actions au cours des âges. Voilà pour l'existence de Dieu en elle-même, comme donnée indépendante du regard que chacun peut porter sur elle.
10. Si l'existence de Dieu en elle-même relève d'une science aguerrie, il en va autrement de cette existence pour chacun d'entre nous : chacun doit apprendre à élargir l'espace de sa tente afin que Dieu puisse se rendre présent et, par suite, exister dans sa vie. C'est là tout l'enjeu de la prière : sans elle, Dieu ne peut exister dans ma propre vie. Il pourra bien être à l'oeuvre, jour et nuit, afin que je subsiste dans l'être, son action diligente et bienveillante échappera à mon entendement, de sorte que je finirai par dire : "Dieu n'existe pas". Et c'est bien exact : Dieu n'existe pas dans ta vie (mais cela ne signifie pas qu'Il n'existe pas en dehors de ta vie ! ).
11. Celui qui suit avec intelligence la tradition de ses pères, en écartant tout ce qui l'éloigne personnellement de la vraie connaissance de Dieu, se prépare à mieux comprendre le mystère de l'Incarnation : Marie, vierge sainte, avait si bien élargi l'espace de sa tente qu'elle fut en mesure d'accueillir en elle le Verbe éternel. Désormais, chacun est appelé à suivre son exemple : non pas pourfendre des ennemis mais, d'abord, se recueillir pour accueillir la Parole de Dieu faite chair.
12. Ce mystère de l'Incarnation a dérouté les contemporains de Jésus hostiles à la radicale nouveauté de l'action divine. Pourtant annoncée par les Ecritures, elle avait de quoi surprendre des hommes habitués à placer Dieu beaucoup trop loin, comme étranger aux préoccupations les plus quotidiennes de l'humanité. Il est donc assez logique que certains aient refusé de reconnaître en Jésus le Fils de l'Homme, il y a deux mille ans mais, de nos jours, après vingt siècles d'annonce de l'Evangile ?
13. Oui, ce refus est encore possible pour le Judaïsme dévoyé, lui qui se tient beaucoup trop loin de l'Evangile, ne voyant pas qu'il est porteur de la fine fleur du Judaïsme véritable, allant jusqu'à user des procédés littéraires qui donnent tout son éclat au Premier Testament et permettent à celui qui s'adonne sérieusement à l'étude des textes sacrés de reconnaître le souffle de l'Esprit.
14. Marie et Joseph demeureront jusqu'à la fin des temps deux modèles parfaits pour les pratiquants du Judaïsme véritable. Chacun d'eux à la manière qui lui est propre. Marie est celle qui porte le Verbe en elle. Joseph est celui qui porte celle qui porte. L'un et l'autre, icônes insurpassables du couple humain, uni en toutes circonstances et jusque dans les épreuves les plus redoutables.
15. Le Juif pieux ne cesse pas de se nourrir de l'exemple de Marie et de Joseph car il sait que l'amour conjugal puise sa force dans les épreuves surmontées ensemble. Il se souvient que l'amour sponsal traverse le Premier Testament de part en part puisqu'il est donné pour emblème (avec l'amour filial, maternel et paternel) de la bonté de Dieu pour chaque personne comme de la réponse que chacun peut apporter en retour.
16. L'alliance scellée par Jésus sur la Croix n'est donc pas une sortie du Judaïsme comme certains le pensent mais elle accomplit les promesses de Dieu telles qu'elles figurent dans la Genèse, notamment lorsque l'ange arrête le bras d'Abraham. Si la signification de ce récit échappe aux esprits qui se piquent de raison raisonnante, elle ne peut être obscure pour qui marche selon les voies du Judaïsme véritable.
17. Toutes les voies du Judaïsme véritable mènent au Christ Jésus. Que ce soit par l'étude, la prière, l'ascèse, la compassion, l'amour familial, l'amour fraternel, le don de sa personne ... Nous y reviendrons plus en détail par la suite.
18. Pour l'heure, il nous faut revenir sur l'incroyable cohérence des Evangiles. Trop nombreux sont encore ceux qui n'y voient que fables sans lien sérieux avec des événements qui se sont réellement produits en Palestine. Des intellectuels plutôt crédibles en d'autres domaines en sont même venus à douter de l'existence de Jésus. Quelle déroute de la pensée !
19. Pourtant, Jésus lui-même, toujours attentif à la moindre brebis égarée en chemin, est venu en personne répondre aux arguments de ces pauvres sophistes. Et cela tout au long des siècles, sans compter les très nombreuses apparitions de Notre-Dame. Au plus fort de la tempête qui fit rage en Europe durant la seconde guerre mondiale, Jésus est venu donné un signe éclatant de l'authenticité des Evangiles.
20. Ce signe est tellement éblouissant que bien peu en ont encore mesuré toute la portée. Il a fallu des années d'étude à des chercheurs chevronnés et patients pour la découvrir. L'expression "Pour l'heure" en introduction du n°18 a été choisie à dessein : au moment même où toute personne prendra connaissance des lignes qui vont suivre, se produira en son esprit un éclair de compréhension qui illuminera soudain une longue période de recherche, de tâtonnements qui semblaient, jusqu'ici, n'avoir porté aucun fruit.
21. Sur plus de 15.000 pages manuscrites sans rature, phénomène unique dans toute la littérature mondiale, sont relatés d'innombrables détails de la vie de Jésus ... que les nombreuses découvertes, récentes et postérieures à ce récit, ont confirmés !
22. Sur les plus de 600 visions de la vie de Jésus que contiennent les écrits de Maria Valtorta, "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé", 200 visions contiennent des indications de phase lunaire dont Jean Aulagnier a pu reconstituer la chronologie et la mettre en concordance parfaite avec ce que rapportent les quatre évangiles, de sorte qu'il est possible aujourd'hui de connaître le déroulement daté de la vie publique de Jésus (janvier 27 à la Pâque de l'an 30).
A suivre ...