TRANSLATE

lundi 3 février 2014

Lignes de force du projet France 2032



"Ce qui est mis en péril, ce n'est pas un secteur particulier, la presse, la télévision ou la radio, mais plutôt la vie courante de l'homme qui se réalise dans le véhicule du langage. En bref, ce qui nous menace, c'est que la communication décline et que le discours public soit détaché de toute notion de vérité et de réalité."


 "Abus de langage, abus de pouvoir"







En 2014, quatre ans après le démarrage de la rédaction du projet France 2022, remettre l'ouvrage sur le métier offre la possibilité d'en affermir les grandes lignes, de revenir à l'essentiel et d'établir la liste des thèmes prioritaires comme le redécoupage du territoire de la France. C'est aussi l'occasion  de mentionner les événements les plus récents à propos de ces thèmes.



1. Vie politique


Le projet France 2032 prévoit un nouveau découpage administratif du territoire français bien que cela paraisse impossible à certains. La réduction du nombre de régions figure dans le rapport du comité Balladur du 5 mars 2009 qui propose de passer de 22 régions à 15 et dans les propositions Villepin pour les présidentielles de 2012 : 22 à 8 régions. En avril 2014, une réduction du nombre de régions est annoncée par le Premier Ministre, M. Valls. Le 11 avril, le journal Libération publie différentes cartes et rappelle le projet Balladur. Créer des régions plus grandes n'a cependant d'intérêt et de chance d'apporter un plus qu'à la condition impérative de diminuer fortement le nombre de municipalités en France et ce d'autant plus que le rôle des conseils généraux serait amoindri.

Ainsi le découpage adopté par l'Assemblée nationale le 17 décembre 2014 risque-t-il de poser davantage de problèmes qu'il n'en résoudra :

La nouvelle carte des régions a été adoptée par le Parlement.

Source : http://www.bfmtv.com
http://www.bfmtv.com/politique/la-loi-sur-les-regions-adoptee-definitivement-par-le-parlement-853118.html

Le projet France 2032 prévoit, sans aucune surenchère minimaliste, la formation de cinq grandes provinces métropolitaines et un total de 1000 municipalités seulement, soit 200 municipalités par province. 

[Le 6 mars 2014, l'IFRAP proposait de fusionner les communes de France de moins de 10.000 habitants et indique les chiffres en vigueur chez nos voisins européens.  Plusieurs d'entre eux comme l'Allemagne ont fortement réduit le nombre de municipalités. Urbanews apporte quelques précisions supplémentaires à ce sujet pour la France.]

Ce découpage territorial et fonctionnel n'a pas pour vocation première d'armer la France en vue d'une compétition internationale où il faudrait viser une taille critique permettant de rivaliser ou d'exister en face des Länder allemands, des provinces italiennes ou espagnoles, des autorités locales en Angleterre ... 

Le projet France 2032 n'exclut pas la dimension de combat, ce serait manquer de lucidité. Il n'exclut pas l'organisation rationnelle, moyen efficace de rassembler les forces communes. Il affirme simplement que la fin ultime n'est pas un combat et que les moyens sont seconds, quelle que soit leur importance. Le projet France 2022 s'inscrit dans une recherche passionnée de restauration de la grandeur de la France, non pour elle-même, pour une parade indécente, mais pour un service diligent de toute personne humaine, d'où qu'elle vienne, où qu'elle soit et quelle que soit sa condition. Une grandeur qui donne à chacun l'espace suffisant pour déployer ses talents en se montrant actif tout en demeurant un être de réflexion et de contemplation au service d'une charité authentique et vraie. Une grandeur qui incite chacun d'entre nous à développer le meilleur de lui-même au service de tous, sans exclure quiconque, et dans un élan que n'arrête aucune peur, sinon celle de se croiser les bras en accusant les autres pour justifier son inaction.

Proposer une nouvelle façon de gouverner et d'administrer la France c'est tenir compte de la nécessité, à un moment donné, de déplacer les rapports de force et de modifier les conditions de l'exercice du pouvoir dans notre pays. Ce n'est pas considérer qu'une telle évolution soit impérative : si les règles du jeu politique devaient rester ce qu'elles sont, elles n'empêcheraient pas l'apparition de changements importants. Si proposer un nouveau découpage et un nouveau mode de gouvernement du territoire français entraînait des tensions trop vives, il faudrait y renoncer. 

Le but du projet France 2032 n'est pas de changer les règles du jeu politique pour les changer à tout prix, parce que ce serait dans l'air du temps, parce qu'il n'y aurait pas d'autre possibilité, parce qu'il faudrait sortir de la cinquième république, ... Les modifications proposées sont là pour faciliter le déploiement d'une nouvelle façon de gouverner la France.

Ce qui reste fondamental, au delà des nouvelles pratiques, ce sont les bénéfices attendus et la prise en compte, toujours plus juste, de ce que vivent nos contemporains. 

Le projet France 2032 prévoit qu'une part significative de l'action du Président de la République et du Gouvernement ne consistera plus à lancer des réformes multiples et en tous sens mais à organiser le jeu des courants réformateurs de telle sorte que les innovations les plus valables prennent le pas sur les réponses clientélistes voire nuisibles ; sur les réponses à la petite semaine ; sur les réponses qui passent à côté de l'essentiel et ne promeuvent que l'accessoire.

Le Président de la République française doit demeurer le garant d'un bien commun qui dépasse les intérêts de quelques-uns. Il lui revient de fixer un cap clair qui oriente les efforts des différents corps intermédiaires. Il doit aussi veiller à limiter le jeu des perturbations suscitées par tous ceux qui ne pensent qu'à innover pour le plaisir de provoquer, qui confondent le beau et le neuf, le nouveau et le vrai, l'étrange et le bon. 

Dans un monde sans cesse en mouvement où les jeux d'interaction se multiplient, tous les acteurs ont besoin d'éléments stables leur permettant de préparer l'avenir sans redouter un énième changement qui bouleversera leurs plans et les obligera à renoncer à des progrès pourtant prometteurs. Aujourd'hui plus qu'hier, le monde contemporain et notre planète sont sujets à des aléas assez nombreux. En ajouter par des politiques incohérentes, pensées à très court-terme et même inapplicables sur le terrain conduit nombre de nos concitoyens à désespérer d'un personnel politique qui ressemble davantage à une girouette qu'à un phare solidement planté sur le rivage. 

La première conviction qui anime le projet France 2032 est celle-ci : c'est aux acteurs de terrain de susciter et de mettre en oeuvre les réformes importantes dont notre pays a un urgent besoin. Dans la nouvelle configuration proposée, ce sont les gouverneurs municipaux qui seront les principaux vecteurs des changements vitaux pour la France. Chaque gouverneur municipal sur son territoire et les gouverneurs municipaux d'une province, réunis en assemblée auront désormais la capacité d'agir sans avoir à quémander des subsides : l'impôt sera principalement prélevé à l'échelle des municipalités. Les projets de chaque province seront alors portés par les communes et les projets nationaux par les provinces. Notons à ce propos que l'impôt et la politique fiscale doivent être profondément remaniés : non plus des prélèvements déconnectés de leurs emplois mais des rémunérations bien calculées et bien calibrées de droits d'usage. Vaste programme qui fera l'objet d'une tribune séparée quand le moment sera venu de préciser les termes de cette réforme de fond. Il est temps en effet de sortir d'une fausse gratuité qui se donne les apparences de la générosité mais qui, en sous main, ruine les intérêts des plus vulnérables et conduit notre pays à un désastre économique sans précédent.

Cette nouvelle architecture des pouvoirs amplifie le rôle des gouverneurs municipaux et apporte une lisibilité plus grande à l'action publique : le projet France 2032 tend à supprimer l'empilement des lieux de décision généré par une décentralisation mal conduite. Pour obtenir l'avancement de tel ou tel projet, le politique local n'aura plus à courir d'un lieu à un autre afin de tirer les ficelles les plus juteuses et n'aura plus à cumuler les mandats. Pour un projet de municipalité, il lui suffira d'être à la place pour laquelle il a été élu et pour un projet de province, chaque gouverneur municipal siègera de droit à l'assemblée provinciale.

Etablir seulement cinq grandes provinces comporte des risques : allons-nous voir surgir des féodalités qui n'ont pour préoccupation qu'elles mêmes et leurs intérêts et qui, pour cela, passeront joyeusement au-dessus de l'Etat français afin d'établir des liens directs avec des interlocuteurs internationaux de même poids ? Allons-nous vers un éclatement de la France ? Ce serait effectivement le cas si les pouvoirs principaux, ne se situaient pas en aval, au niveau des municipalités pour l'éducation, l'économie et les finances ou en amont, au niveau de l'Etat ou de l'Europe, pour la défense, les relations internationales et la justice.

Accorder aux nouveaux gouverneurs municipaux des pouvoirs plus étendus et des moyens plus généreux pour gouverner n'est pas sans risque non plus : comment éviter les décisions qui ne visent qu'à satisfaire un intérêt particulier dans le but inavoué de se maintenir en place ? Plusieurs réponses sont possibles : le contrôle par l'Etat (au niveau des départements) et par les provinces ; la mise en place de véritable document programmatique pour le développement des communes : les candidats aux élections municipales auront à présenter non pas une vague profession de foi mais un projet chiffré tenant compte des charges et des recettes de la municipalité. Enfin, il va de soi qu'aucune disposition juridique n'a le pouvoir absolu de rendre les élus honnêtes et irréprochables. Au lieu de mettre en avant tout ce qui montre que certains abusent malheureusement de leur position pour des buts peu louables, nous aurons intérêt à garder en mémoire tous les politiques qui ont agi en donnant l'exemple du dévouement et du désintéressement : "... Louis [de Castelbajac] a été sollicité, dès 1959, pour faire partie du conseil municipal du maire socialiste Pellegrin, avec qui il s'entend fort bien. Il sera lui-même maire de la commune de Sainte-Gemme entre 1965 et 1978. A la table familiale, la conversation tourne souvent autour des problèmes sociaux et agricoles du canton. Administrateur dévoué, modèle, Louis a présidé pendant des années le syndicat d'adduction d'eau de Mauvezin mais il a veillé à ce que Lauret [sa propriété] soit le dernier point à alimenter en eau ... une fois seulement que toutes les fermes du canton auront été desservies !" (cf. "Claire de Castelbajac, Dominique Marie Dauzet, Presses de la Renaissance, 2010 p. 33)

Pendant que chacun se mobilisera de plus en plus pour autrui (point que nous développons dans la seconde partie de cette tribune), il est de la plus haute importance que l'Etat français fasse preuve de discernement et d'une sagesse séculaire qui transcende les appétits mondains lesquels ne songent qu'à briller et à virevolter. A la bougeotte des partis cherchant à bousculer les traditions les plus solides et les plus sûres, l'Etat impartial doit opposer une fin de non recevoir ferme et sans compromission. Le gouvernement national de la France s'il ne devient plus porteur des réformes, initiées désormais par les pouvoirs locaux, n'en garde pas moins un rôle éminent : il lui faut veiller à la cohérence de l'ensemble dans l'espace et dans le temps. Soucieux de cohérence et de solidité et donc de vérité, l'Etat français renouvelé dans ses prérogatives et ses missions pourra garantir, beaucoup mieux qu'il ne le fait aujourd'hui, un climat serein, stable et assez prévisible pour que les plus entreprenants osent se lancer : beaucoup trop d'initiatives heureuses échouent ou ont du mal à s'épanouir aujourd'hui en raison de l'instabilité permanente qu'entretient un Etat décervelé, en mal de séduction, prompt à défaire le lendemain ce qu'il avait à peine échafaudé la veille. A l'imprévisibilité d'un monde en pleine mutation, l'Etat français a trop souvent, ces derniers temps, ajouté sa part d'aléa et d'incertitude angoissante. Le résultat des tergiversations passées est maintenant sous nos yeux : alors qu'il faudrait prendre à bras le corps le destin d'un peuple bousculé par l'avènement d'un monde nouveau, que nous ont proposé certains candidats à l'élection présidentielle de 2012 ? De basculer mollement dans l'erreur grammairienne que dénonçait Montaigne il y a déjà plus de 400 ans : "La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes ". Essai II, 12. Quand certains veulent à toute force qualifier le mariage de l'adjectif "homosexuel", ils commettent l'une de ces erreurs grammairiennes, occasion de trouble tant qu'elle n'est pas vue comme telle. Un adjectif en français, comme dans les autres langues, n'a pas le pouvoir d'étendre un ensemble d'éléments mais se contente plus modestement d'extraire une partie d'un tout en la qualifiant de manière particulière. Parmi tous les mariages, il en est qui sont heureux, d'autres qui le sont moins. Il en est des valides, d'autres qui le ne le sont pas. Parler de "mariage homosexuel" comme d'une catégorie de mariages parmi d'autres est une faute grave contre la langue d'un peuple, contre ce peuple lui-même. Quand on cherche à donner à un simple adjectif (employé à tort et à travers pour qualifier les personnes et non seulement les actes) le pouvoir de perturber le sens d'un substantif, on s'apprête à devenir complice des erreurs les plus graves, de tous les attentats contre la personne humaine et sa dignité.


2. Vie économique et sociale

Le but principal est de réduire l'inactivité, facteur de misère matérielle, morale et spirituelle. Se focaliser aujourd'hui sur le chômage des actifs est insuffisant pour remédier aux difficultés économiques et sociales : toute personne, qu'elle soit jeune ou âgée, a un pupitre à tenir. Au "Nul n'est de trop dans l'Eglise" de Benoît XVI répond en écho un "Nul ne doit être de trop en France".

Une politique de grands projets telle que l'a dessinée Michel Leclerc dès 1994 (cf. 7 mesures pour vaincre le chômage aux éditions du Rocher) peut avoir une incidence forte sur le chômage des actifs en France, en Europe, dans le bassin méditerranéen et en Afrique. C'est un premier pas, non seulement pour accroître l'emploi mais aussi pour redonner un souffle à des pays où la morosité a fini par s'installer faute d'élan et de vision à long terme. Depuis 2008, le projet de grande muraille verte est un exemple stimulant pour tous ceux qui hésiteraient encore à établir un programme ambitieux et se contenteraient de proposer aux électeurs français un programme sans âme pour les élections présidentielles de 2017.

Une politique de grands projets est un premier volet à compléter par un ensemble de mesures qui donnent à tous d'être actifs autant que leurs capacités et leurs forces le leur permettent car le poids des causes désargentées (éducation, santé, sécurité, défense ...) ne peut être porté par les seuls bénéfices des activités marchandes. Assumer les charges qu'elles requièrent doit devenir le souci de chaque citoyen. Souci familier et bénévole dans un premier temps. Souci obligatoire et rémunéré dans un second temps. Nul n'est en droit de recevoir une formation de longue durée - 15 ans de la petite section à la terminale - sans être redevable à un moment de sa vie de tout ce qu'il a reçu. Ainsi en va-t-il également des soins qu'il a reçus et de tout ce qui lui a permis et lui permet encore de vivre en France, en Europe ou ailleurs.

Se familiariser au souci des causes désargentées est l'un des piliers d'une éducation équilibrée et commence par la prise en charge dès le plus jeune âge de services charitables. En venant en aide aux plus pauvres, dans la mesure de ses possibilités, l'adolescent apprend à orienter son coeur vers ce qui en vaut la peine : non pas l'ambition d'une fortune vite acquise comme rançon de ses mérites hors du commun mais le désir et la volonté ferme d'apporter sa pierre à un édifice où tous n'ont pu encore trouver leur place et où chacun, pour des raisons diverses qui ne tiennent pas seulement à des politiques inadéquates, risque de perdre la sienne. Confronté aux drames de l'alcoolisme, de la perte d'emploi subite et de tous ces maux qu'aucune politique ne parvient à éradiquer, l'adolescent comprend vite que la part du jeu dangereux et de l'inconséquence se paie au prix fort : celui de l'irréversibilité, du déshonneur, de la déchéance ou de la grande misère. Cette sensibilité aux malheurs des autres et l'action diligente qui tente d'y porter remède a toujours eu droit de cité en France. Voici comme en témoigne Claire de Castelbajac dans une lettre à ses parents du 25 octobre 1965 : "Figurez-vous qu'aujourd'hui, l'assistante sociale du quartier de Rangueil est venue, elle nous a dit que le quartier était pauvre, elle nous a proposé de faire des équipes de six pour aller faire le ménage, garder les enfants, faire les commissions, etc. le jeudi. Je me suis inscrite." (Ibid. , p. 71-72).

La double conviction qui anime le projet à propos de l'économie est la suivante :

1. La réduction du temps de travail rémunéré n'est valablement applicable qu'aux personnes ayant des situations confortables.

2. Tous les citoyens, sans exception, ont à prendre part à des travaux aujourd'hui mal rémunérés et pourtant essentiels.

La question du temps de travail rémunéré est capitale et s'inscrit aujourd'hui dans un contexte économique caractérisé par la montée en puissance de l'Amérique du sud, de la Russie, de l'Inde, de la Chine, des pays de l'Asie du sud-est et de l'Afrique. Si nous voulons rester maîtres de nos choix, nous avons d'une part à modifier en profondeur l'emploi de tous les actifs potentiels, le facteur humain du travail, jeunes et seniors compris, et d'autre part à anticiper sur l'évolution des cours des différents facteurs non humains du travail : coûts des matières et de l'énergie. Aujourd'hui, on insiste à juste titre sur le facteur immatériel qui ne souffre d'aucune pénurie mais qui réclame une politique de recherche et d'innovation dynamique.

Pour fonder son projet économique, France 2032 s'appuie sur les tendances prévisibles suivantes :

- hausse très forte des coûts des facteurs primaires essentiels : eau potable, air sain, sols fertiles, le tout non gravement pollué. En un mot, des espaces d'habitation et de production non dangereux pour l'homme ;

- hausse forte des coûts des matières premières ; 

- hausse modérée à forte (ou même baisse) des coûts énergétiques.

Le but secondaire mais pas du tout accessoire est donc de préparer et d'encourager toutes les actions qui permettront à la France, à ses voisins et au-delà, de résister aux pressions et aux dérèglements économiques qui broient l'homme pour des profits à court terme, obtenus en spéculant sur la rareté. Alors que nos appétits de consommation se sont tournés vers les biens matériels pour oublier les restrictions de la seconde guerre mondiale, nous allons devoir réorienter nos soifs vers ce qui ne s'épuise pas : le temps et la présence que nous pouvons nous offrir mutuellement, les services que nous pouvons nous rendre, les connaissances que nous pouvons transmettre avec générosité ... Cette économie nouvelle où le temps, l'intensité et la qualité de la présence prennent de plus en plus de place, ne fonctionne harmonieusement que si chacun, personne physique ou morale, y prend part en cherchant à augmenter son quotient individuel "contribution sur rétribution" et non l'inverse.

Ne pas spéculer sur la rareté ... S'il fallait garder une seule ligne directrice, nous pourrions ne retenir que celle-là. L'économie de la France sera d'autant plus forte qu'elle mettra en avant tous les principes, toutes les stratégies, tous les procédés, toutes les actions ... qui battent en brèche les discours alarmistes et les mesures qui en découlent quant au manque de ceci ou de cela. Si chacun de nous, en France, renonçait à prétendre faire fortune à la faveur de tel ou tel manque : baisse du crédit, rareté des capitaux, défaut de connaissance, pénurie de matière ou d'énergie, ... Si chacun consentait à en faire son cheval de bataille, conquérant mais pacifique, une ère vraiment nouvelle s'ouvrirait.

Dès 1947, un médecin français, Jean Laigret ouvrait une voie dans la conquête de l'indépendance énergétique. Quelques passionnés s'en sont fait l'écho récemment. Les pages qu'ils offrent sur la Toile sont un exemple parmi d'autres des feuilles d'un arbre de vie dans lequel la connaissance et la vérité, la confiance et l'équilibre, se répandent à profusion.

Chacun, à sa place, a la possibilité de contribuer au recul de la spéculation sur la rareté en rappelant à temps et à contre temps que certaines raretés sont entretenues tandis que d'autres, bien réelles, sont occultées ; en développant ses propres connaissances sur l'état du monde ou sur l'homme véritable et non pas fantasmé ; en contribuant activement au développement d'une économie d'abondance à l'image de ce que la nature offre chaque jour sous nos yeux.

Chacun d'entre nous a la capacité d'être prodigue de son temps dès lors qu'il refuse de monnayer chaque minute, dès lors qu'il oriente ses pensées et ses actions non vers ce qui rapporte le plus à brève échéance mais vers ce qui a besoin de temps pour germer, pousser, fleurir et fructifier. Au risque excitant d'un bon coup qui prendra de vitesse les autres - ces abrutis qui n'ont pas été capables d'être rapides - nous pouvons choisir le risque de la durée qui réclame notre patience et la collaboration de ces autres, pas plus idiots que soi. Ces autres sont prêts à participer à une oeuvre qui dépasse l'égoïsme individuel pourvu qu'elle soit présentée comme un but qui vaut la peine d'abandonner un confort illusoire, une possession fragile, une situation de rente ... et de se mettre en marche. 

Finalement le choix est simple : ou bien nous vivons pour exclure le plus grand nombre d'une course frénétique entre super cracks, ou bien nous avons à coeur de rassembler la caravane en acceptant de ralentir le pas quand les plus fatigués d'entre nous n'en peuvent plus.



France ... Maison du pain


En guise de prélude pour le lecteur non pressé :

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=EGQlJQ_3-Sg&NR=1



Veille de Noël, dans une boulangerie comme il en existe tant d'autres en France, un couple d'Américains s'apprête à retourner de l'autre côté de l'Atlantique en emportant une baguette parisienne et un pain complet. Il demande qu'ils soient enveloppés de plastique pour tenir le temps du voyage tandis que la boulangère explique que ce sera mieux dans du papier ...

Du bon pain, on en trouve ailleurs dans le monde : en Allemagne, dans un village bavarois, vous aurez la joie d'en découvrir suspendu à la porte de l'appartement que vous louerez pour les vacances ; au Liban ou en Palestine, les marchands ambulants vous régaleront de pain au sésame ... En exil ici ou là, vos compatriotes vous rejoindront en vous apportant fromage, saucisson et vin de France pour couronner le tout parce que, même si le bon pain se trouve ailleurs, il manquera toujours quelque chose du pays.

Douce France que certains déclarent trop arrogante, trop fière de ses conquêtes ou de ses avantages mais voilà, héritier, de longue ou de fraîche date, des Gaulois et de leurs envahisseurs, on comprend vite, à moins d'être obtus, que les produits du terroir devraient figurer sur le drapeau de la nation tant les mentalités en sont imprégnées. Gare alors à celui qui tente d'exporter chez nous ses propres repères. C'est comme s'il commettait un acte sacrilège. Qu'il vende des productions venues d'ailleurs, soit. Cela ne fait qu'enrichir un patrimoine déjà considérable mais s'il s'avise d'opposer ses coutumes culinaires aux nôtres, nous nous sentirons atteints au plus profond de notre identité. Nous l'interprèterons comme volonté délibérée de ne pas faire partie du paysage, de nous déclarer la guerre. L'effronté comprendra bien un jour qu'elle était, pour lui, perdue d'avance.

En choisissant aujourd'hui de nous intéresser au versant sud de la France, à ses atouts les plus manifestes comme les plus secrets, nous aurions tort pourtant de commencer par la gastronomie, aussi noble soit-elle, et par tout ce qui la prépare en amont. En établissant un projet politique vraiment neuf dans ses principes et ses développements, comment ne pas songer d'abord à la situation géographique exceptionnelle du territoire français ? Comment ne pas choisir de s'intéresser d'abord aux pays qui l'entourent et à ces rivages qui l'orientent d'emblée vers l'extérieur ? Non seulement pour justifier un découpage régional nouveau mais plus encore pour que chacun mesure de plus en plus la chance que nous avons d'habiter un sol tellement ouvert sur le monde alentour. Ce ne sont pas les censeurs et juges de bonne conduite, prompts à taxer le Français moyen de racisme, de xénophobie affichée ou latente, qui pourront détruire en nous le formidable appétit pour l'ailleurs qui gît au fond de nos entrailles. Quel peuple aussi fier de ses racines pourrait se prévaloir d'autant d'intérêt pour ce qui l'entoure ? Il suffit certes de franchir la Manche pour découvrir chez nos amis anglais des explorateurs exceptionnels dont nul n'égalera jamais la fantaisie et la curiosité mais de ce côté-ci, c'est un peuple tout entier qui vit au rythme des soubresauts du monde, qui se passionne pour l'ailleurs, qui vibre en écho à tout ce qui bouge et vit sur terre. Au point d'en oublier parfois les soins du ménage, les affaires domestiques, la nécessité première de mettre sa propre maison en bon ordre avant de vouloir enseigner aux autres peuples tout ce qu'il conviendrait de faire pour que le monde aille mieux !

Une citation éclairante dont nous invitons le lecteur amateur d'énigme à retrouver la source - une conversation tout à fait admirable et instructive de notre temps - nous engage à rester modestes et très ouverts sur les qualités de nos voisins : "Vous savez, les Italiens savent vivre et prendre un peu de distance avec les ambitions humaines et leurs pauvres plans ! Tandis que les Français baignent dans le monde des idées, rigides et tranchantes, comme le couperet de la guillotine que nous avons inventée." Le lecteur ayant pris connaissance de l'ensemble du projet France2022 aura noté qu'il évite de multiplier les mesures secondaires pour développer les lignes de force d'une action commune dans laquelle l'Etat tient un rôle éminent mais n'occupe pas toute la scène politique. Cette conception nouvelle du rôle de l'Etat, moins jacobine, implique une redéfinition des fonctions et des pouvoirs du Président de la République française. Celui-ci, bien plus chef de la Nation que chef de l'Etat, libéré d'une partie du gouvernement interne du pays, devra veiller davantage à la qualité des relations de la France avec nos voisins les plus immédiats et avec le reste du monde. Au fil des années, la France, qu'on le veuille ou non, devient un petit pays à l'échelle de la planète. Ce n'est pas en se cramponnant au rôle de donneuse de leçons que la France rayonnera et s'épanouira. Il est temps qu'elle prenne la mesure de sa petitesse et qu'elle travaille avec beaucoup plus d'humilité sans pour autant oublier d'être de plus en plus magnanime.









Manifs pour tous

L'actualité de la fin de l'année 2013 et du début de l'année 2014 en France nous offre encore un motif sérieux de nous réjouir : alors que le sommet de l'Etat français s'entête à naviguer sans boussole, sans carte et sans âme, des milliers de citoyens courageux, paisibles et solides arpentent les rues de Paris et de nos provinces afin de protester contre une destruction massive, insidieuse et malveillante des piliers de notre société. Ils refusent pacifiquement que des éléments de stabilité vitaux pour la société française soient jetés par-dessus bord au prétexte qu'ils seraient devenus caduques. 

Quelques analystes sérieux de cet événement notent à l'occasion que des rapprochements prometteurs se sont opérés entre des citoyens que les incendiaires de tout poil prennent un malin plaisir à opposer pour attiser la haine et semer la discorde dans un pays qui aurait besoin au contraire de serrer les rangs afin de faire davantage corps, afin de rassembler ses forces et de surmonter les graves difficultés du moment. Ainsi voit-on des citoyens d'origine étrangère, de culture musulmane notamment, défendre des principes de bon sens au côté d'autres citoyens également soucieux des conséquences désastreuses de l'action d'un gouvernement qui a perdu le nord pour satisfaire les franges les plus extrêmes de ses partisans. Les commentateurs aveuglés par leur suffisance ne manqueront pas de parler d'archaïsmes et d'y trouver la preuve définitive de l'inanité d'un combat dépassé. Comment pourraient-ils voir ce qui est en train de se passer sur le terrain ? Ils ne savent faire qu'une seule chose : jongler avec des catégories de pensée qui écrasent le réel alors qu'elles devraient mettre en relief la complexité de ses innombrables dimensions. Formés à l'école d'une mathématique mal digérée, ces mauvais penseurs ne savent plus ce qu'analyser et comparer veulent dire. Parfois même, ils ne savent plus compter !

Les veilleurs et nos contemporains qui défilent sans rien casser mais en prenant le risque d'être arrêtés par une police aux ordres d'un pyromane offrent au monde entier l'image d'une France vaillante qui ne cède pas aux modes et aux mirages d'un progrès illusoire. Ce mouvement de fond balaiera, tôt ou tard, les prétentions de ceux qui, pour être dans le vent, choisissent un destin de feuilles mortes ; il engloutira aussi les velléités de ceux dont la principale occupation est d'adorer leur nombril, de vivre pour eux-mêmes, sans le moindre souci de justice le plus élémentaire.

De l'autre côté des Pyrénées, l'Espagne anticipe avec quelques années d'avance ce qu'il adviendra des dispositions suicidaires que notre gouvernement, sans pilote mais à la botte d'extrémistes dangereux, tente d'imposer à une majorité qui n'en veut pas tandis qu'elle n'en peut plus d'avoir à supporter l'incompétence de politiques parvenus au pouvoir par la manigance, la dissimulation et le mensonge. Ceux-ci sortiront bientôt de l'arène, la tête basse, les bras ballants et le coeur amer. Ils maudiront le peuple, le taxeront d'ingratitude et tenteront de se réconforter dans l'entre-soi qui seul leur convient : là, point de contradicteurs ou d'esprits libres pour les rappeler à leur devoir mais cet aréopage immonde de courtisans qui se nourrissent du sang des pauvres, vomissent sur le moindre état de faiblesse, assassinent de leur langue fourchue tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux.

La régence françouesque a parfois des allures de dictature policière quand elle s'en prend à des manifestants inoffensifs de manière arbitraire tandis qu'elle laisse des casseurs organisés saccager la ville de Nantes. Elle est si pitoyable qu'elle fait sourire ceux qui la servent : ils se régalent d'avoir à suivre les pantomimes d'un roi nu, à la démarche faussement assurée et pourtant imbu de lui-même. Ils savent d'avance que, plus il sera détesté, plus il aura besoin d'être rassuré. Ils attendent la moindre occasion pour lui glisser à l'oreille une idée venimeuse, un projet foireux, une intention maléfique, le tout enrobé de flatterie dégoulinante. Le malheur, apparent, est que, pendant ce temps, la France qui trime n'a pas ces loisirs de parvenus. Que valent en effet ces occupations d'apparatchiks ? Néant sans lendemain. Illusions empressées de faux actifs qui feraient mieux d'aller se ressaisir avant de recevoir le coup qui les contraindra au repos forcé, à la rumination stérile pour les plus endurcis, au réveil salutaire pour les hommes de bonne volonté.


jeudi 14 mars 2013

Habemus Papam


Depuis des mois, nous n'avions pas eu l'occasion en France de nous réjouir : gouverné à hue et à dia, notre pays s'enlise et risque d'avoir grand mal à sortir du marasme. Aujourd'hui, nous pouvons en revanche admirer comment une institution, farouchement critiquée par ses adversaires, parvient à renouveler sa tête visible de manière surprenante pour beaucoup et néanmoins dans une continuité spectaculaire.

Nous verrons dans des tribunes à venir ce que la France pourrait imiter de l'Eglise pour modifier son gouvernement et le rendre beaucoup plus performant, plus juste, plus vivant. Il est remarquable de noter par exemple comment les différents papes se sont appuyés sur les écrits et les actes de leurs prédécesseurs pour en développer les aspects les meilleurs tandis que certains de nos présidents de la république se sont évertués à démolir une partie de l'héritage reçu. L'année 2013 sera-t-elle par ses excès destructeurs un tournant salutaire de ce processus absurde ? Va-t-elle l'infléchir ? Allons-nous enfin percevoir les méfaits d'une vision obnubilée par le court-terme ? Espérons-le !

Depuis le 29 mai 2013, le site France2022 a fait une demande de référencement auprès de :

http://www.hannuaire.fr

Pas encore de réponse au vendredi 3 février 2014.  

Difficile de percer, certes, mais la métaphore du bambou chinois proposée par Olivier Clerc dans son excellent  livre : "La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite" permet d'attendre sereinement la bonne heure ... de penser au long terme plus qu'aux effets de manchette immédiats.

Cela dit sans la moindre amertume ! Davantage même : ce site de référencement est formidable. Voyez plutôt ce seul exemple :

http://www.hannuaire.fr/s22672-apprendre-a-dessiner

et pour aller plus loin : http://apprendre-a-dessiner.org/

et encore : http://dessin-revolution.com/formation-debutant/

et vous serez convaincus, c'est presque certain, de l'intérêt d'un excellent référencement sur la Toile.

Présidentielles : la coupe est pleine


Après deux mois d'été encore plus froid et pluvieux que l'an dernier, nous goûtons un début d'arrière saison pour le moins étonnant : journées de plus en plus chaudes et pas la moindre goutte de pluie ! Climat idéal pour tous les fruits de l'automne qui ont encore besoin de chaleur pour être délicieux : raisin, maïs, pommes, poires, coings, ... Notre environnement terrestre n'a pas fini de nous surprendre.

Alors que nos forêts du midi étaient pour une fois épargnées, les incendies se sont déplacés vers les salles de marché : "Des milliards partis en fumée". Quand tout va pour le mieux d'un côté, aimerions-nous jouer à prendre peur d'un autre côté ? Les alarmistes de la corbeille oublient ou ne savent plus que la baisse des cours de la Bourse n'engendrent aucune destruction de monnaie. La fascination qu'exerce le feu sur l'homme explique en partie notre aveuglement : nous avons besoin de jouer avec des puissances dangereuses, de les redouter un moment pour mieux les vaincre ensuite. Au fil du temps, nous découvrons qu'il faut avoir la patience d'attendre la fin de l'été et même de l'hiver pour crier victoire en matière d'incendie : les pyromanes de La Réunion viennent de nous le rappeler.

L'agitation du monde et les soucis quotidiens risquent de nous détourner du travail silencieux qui s'accomplit en profondeur pour nous offrir une Terre où l'abondance des biens est telle que pas un homme ne devrait manquer de l'essentiel. Au coeur de la semaine thérésienne à Paris, il nous est donné de redécouvrir que l'1visible n'est pas seulement une bonne feuille de presse. Au-delà du visible et du palpable, l'univers de l'esprit est animé d'une activité intense.

De l'autre côté de l'Atlantique, nos amis canadiens ont ouvert la semaine de l'éducation somatique. Ils nous rappellent ainsi l'importance du corps. Le média par lequel nous sommes visibles dans le monde mérite d'être respecté, soigné, entretenu et développé. Il n'est pas une simple enveloppe charnelle à vocation éphémère, de condition mortelle et qui serait donc quantité négligeable. Il est le lieu qui révèle les dysfonctionnements internes. Notre société française s'expose avec son grand corps malade tel un défi pour une médecine savante, capable de lire au-delà des symptômes les plus criants, les maux de l'esprit qui nous accablent.

L'une de nos plus brillantes plumes, assez lucide pour poser un diagnostic exact et précis, a pointé du doigt l'une des dérives qui emporte certains membres de la classe politique dans une surenchère du don de soi où il n'est plus question de rendre ce qui a été reçu mais de parier. Le don est la mise de départ sur laquelle table le parieur politique pour accéder aux plus hautes fonctions, aux honneurs les plus prestigieux. Quand il perd, il en vient à se lamenter de l'ingratitude des électeurs ou de l'affreuse méchanceté de ses détracteurs. Où comment nous sommes passés d'une logique de l'honneur et du service de l'Etat-nation à un marchandage odieux en moins de cinquante années.

Une bonne part de la logique du projet France2022 est donc orientée aux antipodes de cette façon de concevoir la vie politique. Ici, le lecteur est invité à s'engager lui-même dans un don véritable et non pas un trafic d'influence, à ne pas se résigner au triste spectacle offert par certains membres de la classe politique française ou quelques pseudo élites dévoyées, à croire que la France peut enfin sortir d'un marasme ouvert par la Première Guerre mondiale, par ses causes et, depuis, par ses conséquences ; marasme aggravé depuis plus de quarante ans par l'hémorragie de l'IVG et par toutes sortes de décisions calamiteuses.

Le lecteur est invité à prendre part à un projet qui aborde les questions actuelles et futures en tenant compte de l'avis et de l'opinion des différents partis politiques ainsi que des corps intermédiaires de la nation qui, chacun à sa place, chacun à son poste d'observation, a réussi à identifier des points de défaillance et, parfois, à trouver des remèdes possibles. Le projet France2022 ne récuse pas en bloc le fonctionnement des partis et leur projet censément partiaux et partiels mais tente d'en faire une synthèse. Non pas en étant "ni de droite, ni de gauche" mais en étant "de gauche, de centre et de droite", c'est-à-dire en puisant dans chaque vision ce qu'elle a de meilleur et de plus prometteur pour l'avenir de notre pays. 

C'est ainsi qu'au détour d'un programme ou d'un discours d'un candidat, d'un parti, d'un mouvement, ... nous pouvons découvrir une idée intéressante, qu'il s'agisse d'un diagnostic ou d'une proposition de changement. La difficulté principale réside bien souvent dans la cohérence de l'ensemble et dans l'adéquation d'une mesure au diagnostic établi.

Pour remédier à ces carences inhérentes aux observations et solutions partiales, le projet France2022 tend à remonter aux causes fondamentales des désordres de la société française et de ses gouvernements successifs depuis 1974. L'un de ces désordres le plus évident réside dans la multiplication des avortements après l'instauration de l'IVG, loi qui était censée enrayer un phénomène des plus inquiétants puisqu'il paraît être entré dans les moeurs d'une époque où convergent plusieurs séries de crises incompréhensibles pour qui néglige le rôle dévastateur de l'avortement : ce facteur oublié entraîne l'esprit humain vers la recherche de causes secondes qui finit par éloigner toute une nation des causes profondes et des remèdes adéquats. 

Mystère de la grâce


 En la fête de Saint Jean apôtre, il nous est donné de méditer sur le mystère de la grâce sans lequel toute politique n'agit qu'en surface ; se tenant loin des profondeurs, elle s'agite en pure perte et donne le triste spectacle d'un bateau ivre.

Quand la politique en France ou ailleurs vire trop souvent au spectacle grotesque, à la foire d'empoigne, elle ressemble à ses défilés de mode pitoyables dans lesquelles de jeunes femmes sont torturées dans leur féminité, dans leurs corps, par des hommes cinglés ou malades. Voir à ce sujet le témoignage édifiant de Victoire Maçon d'Auxerre : "Jamais assez maigre".

Pendant que certains de nos politiques s'engraissent aux frais du contribuable et copinent avec la part dévoyée du monde de la mode, nos enfants sont conditionnés par un univers de paillettes et de mensonges qui tend non seulement à détruire ses protagonistes mais encore à tourmenter des personnes fragiles. Ces dernières s'infligent des tortures pour correspondre à des canons aberrants et ne tiennent que par l'adrénaline d'avoir été choisies et/ou par des psychotropes.

Du logement social à l'offre sociale de logement


Le succès probable de l'offre d'Iliad (Free) en téléphonie mobile, avec son volet "offre sociale" à deux euros par mois, illustre les possibilités nouvelles que l'alliance de l'informatique, des techniques anciennes et modernes, autorise de nos jours. C'est un exemple parmi d'autres des mutations de plus en plus nombreuses et fréquentes qui vont obliger les différents acteurs de l'économie, dont les politiques, à prendre rapidement le pli d'anticiper les évolutions d'un environnement mouvant et de s'y adapter sans cesse : l'articulation de plus en plus forte entre l'immatériel et le matériel permet à l'offreur de services de multiplier les conditions tarifaires et d'atteindre ainsi des segments de clientèle nombreux en évitant les opérations coûteuses qui ne manqueraient pas d'apparaître dans un système où l'immatériel n'aurait pas autant de place qu'aujourd'hui. Il faut noter au passage que si l'introduction d'une part croissante d'immatériel assouplit nos systèmes, nous ne devons pas pour autant mépriser le matériel et négliger ses apports incontournables : nous demeurons dans un monde où l'incarnation est plus que jamais d'actualité. L'incursion récente de l'immatériel (automatismes, capteurs, puces électroniques, logiciels, ...) ne fait qu'amplifier, au fond, l'incarnation de l'esprit dans la matière et prolonge l'élan du premier instant de la création de l'univers physique.

Ne pas anticiper, en véritable politique, c'est prendre le risque d'avoir à courir après les événements, d'agir dans la précipitation et de provoquer une série de perturbations préjudiciables à tous ceux qui ont besoin de prévoir à moyen ou long terme. En renonçant à jouer pleinement son rôle de vigie, l'Etat français a fini par réagir dans l'urgence et nombre de ses décisions n'ont fait qu'accroître l'instabilité fiscale et juridique de notre pays. Au lieu de dissiper le brouillard, il l'a augmenté. Naviguer dans les eaux économiques françaises est devenu un véritable casse-tête, même pour des marins chevronnés. Beaucoup de noyades et de naufrages économiques puis sociaux seraient évités si l'Etat français améliorait nettement la visibilité sur une mer traversée par des courants insolites, puissants et dévastateurs.

Ici, nous ne traitons pas le sujet épineux de la veille et de l'anticipation. Nous essayons de montrer comment les secteurs d'activité qui s'appuient sur des infrastructures anciennes en voie de modernisation tout en multipliant aujourd'hui les offres de service (transports, énergie, communications, ...) ont intérêt à développer l'offre sociale à l'image de ce que vient de proposer Iliad. La démonstration, en l'occurrence, n'est pas une fin en soi, même si son utilité ne fait aucun doute et nous laissons au lecteur passionné par ce thème le soin d'en chercher les contours et les enchaînements principaux. Il ne s'agit pas de sauter à pieds joints au-dessus de la difficulté mais d'aller à l'essentiel en présentant l'application au logement du principe triple suivant :

1. la régulation et l'optimisation de l'emploi des surcapacités latentes d'un gisement. C'est un principe d'économie au sens familier de ce terme : le non gaspillage ;

2. le basculement progressif des revenus du capital vers le travail rémunéré qui, au fil des ans, a subi des attaques mortelles. Plus généralement, ce principe exprime la nécessité de rétablir l'équilibre entre des forces qui n'agissent en parfaite synergie qu'à la condition d'être en phase ;

3. la mise en oeuvre des possibilités nouvelles offertes par l'introduction d'une part croissante d'immatériel qui non seulement accroît la souplesse de la gestion mais rend possible une complexification de l'offre ... sans complications nuisibles à la simplicité, au bon fonctionnement de l'ensemble de la machine économique et au développement de la vie humaine en société.

L'application au logement, l'une des questions cruciales pour l'avenir en France comme dans de nombreux pays, nous paraît être prioritaire.

Le gisement d'abord : quantité de logements en France sont peu ou pas du tout utilisés. Pour expliquer la hausse du prix des logements, on invoque souvent l'absence de mètres carrés disponibles, des programmes de construction qui manquent d'ambition et l'on rappelle que les collectivités territoriales qui assoient certaines taxes sur le prix de l'immobilier n'ont pas grand intérêt à voir diminuer une assiette fiscale qui n'a cessé de s'étendre. On ne manque pas d'ajouter bien sûr la détérioration du tissu économique qui entraîne l'afflux de travailleurs sur des territoires en manque de logements disponibles et leur départ de régions sinistrées sur le plan du travail alors qu'elles offrent des résidences à ne savoir qu'en faire. On n'omet pas enfin les drames humains, les séparations familiales qui engendrent une surconsommation de places abritées.

Une aberration économique ensuite : depuis quelques années, l'immobilier en France absorbe une part de plus en plus importante des revenus disponibles de la nation privant ainsi le reste de l'économie de flux financiers qui lui permettraient de se développer voire de se maintenir. Pour un propriétaire qui vend son bien immeuble afin de pouvoir disposer d'argent à dépenser dans d'autres secteurs, combien d'acquéreurs vont en sens inverse, qui, au lieu d'acheter ou de louer des biens meubles et des services consacrent une part croissante de leurs revenus à l'acquisition de plus en plus laborieuse (et risquée) d'une résidence ? De sorte que le secteur immobilier a fini par devenir une espèce de macro organe dans le corps de la société pompant l'oxygène qui est nécessaire à d'autres membres non moins essentiels. Plus qu'aucun autre, sans doute, le secteur immobilier doit désormais promouvoir une offre sociale souple et diversifiée qui permettra de mieux répartir l'emploi des revenus, de relancer des secteurs économiques moribonds et de renforcer les plus florissants ou les plus prometteurs.

Une telle évolution ne se fera pas d'elle-même tant elle bouscule d'intérêts. Elle ne viendra pas de ceux qui vivent grassement de l'embonpoint du logement mais d'une réforme courageuse, d'une cure d'amaigrissement salutaire. Le projet France2022 prévoit d'étendre à tout le domaine immobilier français et donc de répartir sur l'ensemble du territoire, l'effort de logement en renonçant à la politique actuelle de construction et de gestion d'îlots classés "logement social", "habitation à loyer modéré", ... et en imposant à tout propriétaire de moduler dans le temps le montant de ses revenus locatifs. De manière concrète : non pas instaurer une baisse générale et instantanée (ou un blocage) des loyers qui aurait pour effet de menacer le secteur de la construction et d'inquiéter les propriétaires ou les futurs acquéreurs mais rendre obligatoire la programmation de périodes d'offre sociale de logement. Tout loueur d'un bien immobilier sera donc tenu d'offrir des périodes de loyer modéré à des conditions définies par l'Etat, les grandes régions et les municipalités selon l'état du marché immobilier en France.

La mise en oeuvre de cette orientation nouvelle demande un travail technique important et réclame aussi, on l'oublie trop souvent, une pédagogie de la réforme bien pensée c'est-à-dire s'appuyant sur une anthropologie et une sociologie, justes et vraies, ainsi qualifiées sans la moindre prétention mais avec le souci d'aboutir à une réforme en profondeur de nos modes d'être en société. Un exemple : demander un effort aux propriétaires en sous entendant que ce sont des affreux capitalistes qui méritent bien qu'on les saigne pour que vive (enfin ?) la nation, c'est s'appuyer sur une sociologie de cave humide et sale où on envisage toutes choses sous l'angle étroit et meurtrier de la lutte des classes.

Il est donc capital de commencer par demander un effort volontaire et non pas contraint par une tonne de dispositions alambiquées et contre productives. Il est non moins essentiel d'équilibrer ensuite les obligations des uns par celles des autres. Une société où l'équilibre des droits et des devoirs a été rompu par des lois ou des dispositions blessantes et même meurtrières pour le tissu humain, est menacée dans ses fondements, court le risque de ne plus supporter les réformes structurelles et d'être le terrain d'affrontements permanents entre des hommes qui auraient intérêt, au contraire, à s'entendre et à coopérer.






Saine anthropologie pour un projet solide


"Etre homme, 
c'est précisément être responsable. 
C'est connaître la honte d'une misère 
qui ne semblait pas dépendre de soi. 
C'est être fier d'une victoire 
que les camarades ont remportée. 
C'est sentir, en posant sa pierre, 
que l'on contribue à bâtir le monde." 

Antoine de Saint-Exupéry

Terre des hommes, février 1939



A l'heure d'un choix décisif, les électeurs doivent pouvoir se prononcer sur un ensemble d'observations, d'analyses, de propositions, d'engagements, d'intentions ... et sur un corps de principes que le futur Président de la République entend promouvoir, défendre et appliquer. Parmi ceux-là figurent en bonne place les fondements anthropologiques sur lesquels il conduit sa pensée et se met en action.

L'exposé des fondements est une source de clarté qui dissipe d'éventuels malentendus et permet de mieux comprendre les orientations choisies. Faire l'économie d'un tel travail incite beaucoup de nos concitoyens à se détourner de scrutins qui leur paraissent ne s'intéresser qu'à l'écume des choses, ne jamais aborder des questions pourtant essentielles voire vitales pour notre pays, ne pas résoudre des problèmes qui leur empoisonnent la vie alors qu'il leur semble que davantage de courage et plus d'intelligence des réalités quotidiennes qui les concernent permettraient au contraire d'élaborer et de mettre en place des solutions justes, viables et pérennes.

Ainsi en est-il de la conception de l'être humain. Elle est si déterminante que la moindre erreur à ce propos conduit à prendre des décisions dont les conséquences néfastes ne seront guère corrigées par une inflation de dispositions qui ne s'attaquent pas à la racine du problème. Un exemple parmi d'autres : la prétention d'atténuer les multiples violences qui menacent les corps intermédiaires et les citoyens sans volonté ferme d'éradiquer les crimes commis chaque jour au nom d'une légalité absurde contre l'innocent dans le sein de sa mère n'est que velléité sans âme et sans courage. 

Tandis que subsistent encore quelques politiques courageux pour défendre au Parlement et en tout lieu approprié des positions qui respectent la vie des personnes à la merci de l'exploitation qu'organisent les prédateurs sous couvert de bons sentiments, nombre d'acteurs de la société civile ne manquent pas d'alerter l'opinion publique sur les dangers d'une conception erronée de l'homme et de ses rapports avec ses semblables.

En 2016, Tugdual Derville nous invitait à mettre en oeuvre une écologie vraiment respectueuse de l'homme dans son livre : "Le temps de l'homme" en évitant de verser dans les excès du transhumanisme.

En 2009, Jean-Marie Le Méné montrait les dangers d'une attitude scientiste en matière de bioéthique dans son livre "Nascituri te salutant !" (Ceux qui vont naître te saluent) - La crise de conscience bioéthique aux éditions Salvator. Attitude qui conduit aujourd'hui à éliminer des embryons humains avant la naissance de l'enfant dès qu'il présente une anomalie que certains censeurs ont jugée inadmissible. De quel droit ? D'après quels critères ? 

Dès 1999, Monette Vacquin étudiait "l'acharnement sur la filiation qu'aucune urgence humaine ne rend compréhensible" dans son livre "Main basse sur les vivants" aux éditions Fayard.

Une conception erronée des rapports entre l'homme et la femme, de leur caractère propre, de la complémentarité de leurs rôles, de leur responsabilité respective dans le déclenchement de scènes de violence, ... conduit à imputer des torts injustifiés à l'un ou à l'autre, à proférer des accusations stériles et, au bout du compte, à un traitement inadapté des causes profondes de dysfonctionnement dans les familles, dans les corps intermédiaires et dans la société tout entière. Ainsi, n'envisager les rapports entre l'homme et la femme que sous l'angle étroit et réducteur d'une lutte pour la domination de l'un sur l'autre n'apporte aucun éclairage utile sur les causes profondes de mal être ensemble. 

Nous rebattre les oreilles d'émancipation ne fait qu'aggraver les tensions déjà si vives qui, aujourd'hui plus qu'hier encore, font exploser les familles en vol et laissent orphelines les générations montantes avant de les conduire tout droit au suicide. Le remède trouvé par certains politiques (qui marchent sur la tête ?) : le suicide assisté ... (politiques soutenus ou excités par une médecine en France déjà fortement à la dérive quand elle n'est pas de pointe). Solution aberrante pour un problème mal identifié et occulté : la dépression qui touche les jeunes et finalement toutes les générations résulte d'une perte de sens d'une part (diagnostiquée par le psychiatre Victor Frankl au milieu du XXème siècle) et d'autre part de la méconnaissance des moyens pour l'accomplir : la coopération entre l'homme et la femme, chacun selon ses talents et aptitudes, ses dons et ses charismes.

Perte de sens d'abord quant au lien entre l'homme et la femme lorsque celui-ci est seulement perçu comme simple équilibre fragile et non comme facteur de synergie. Un lien qui oscille entre tensions vives et relâchement mortifère. Un lien qui réclame des soins quotidiens et une vigilance de chaque instant. Où la connaissance et la maîtrise de soi (voir à ce propos le leadership vertueux d'Alexandre Dianine-Havard (en anglais)) ne doivent pas se contenter d'un minimum syndical. Où la connaissance et le respect de l'autre sont aussi vitaux que ne le sont l'air que nous respirons et l'eau qui étanche notre soif. Perte de sens quand nous réduisons le lien entre l'homme et la femme à une subordination contrainte ou à un assujettissement sans but. Perte de sens quand nous oublions que ce lien est pour l'épanouissement de chacun en vue du service de tous, ceux qui n'ont plus de parents, ceux qui ont perdu tout repère comme ceux qui semblant gâtés par la vie ont besoin aussi d'attention et de soins subtils. Perte de sens quand nous perdons de vue que ce lien se tisse au jour le jour par la recherche et la mise en oeuvre d'une coopération de plus en plus fine et harmonieuse pour un service diligent, efficient, efficace et intelligent du prochain, que ce soit l'enfant qui va paraître ou l'ancien qui s'apprête à disparaître.

Perte de sens ensuite quant au rôle essentiel des familles dans le destin et le quotidien des personnes, époux et enfants. Voir à ce propos : "Leadership vertueux et famille", interview d'Alexandre Dianine-Havard qui explique admirablement que, là encore, il ne s'agit pas de chercher et de trouver un équilibre entre vie domestique et vie extra domestique mais bien de vivre l'extérieur en considérant le foyer comme lieu de ressourcement. Ainsi, devenir leader dans son métier ne suppose pas de mettre sa vie de famille entre parenthèses ou sur le banc de touche. Au contraire, celle-ci peut et doit être le lieu d'un renforcement permanent de ses capacités. Non pas un obstacle mais un tremplin puisqu'elle lui permet d'affirmer son caractère, de fortifier ses vertus et d'apprendre à regarder l'autre pour un service diligent de ce qu'il y a de meilleur en lui.

Perte de sens enfin quand l'oubli de l'anthropologie ternaire - être humain muni d'un corps, d'une âme et d'un esprit -, conduit à le réduire à une forme binaire, une espèce parmi d'autres, un animal tout juste doué de raison et même à une machine un peu plus sophistiquée que les autres dans laquelle chacune des fonctions peut être optimisée moyennant l'ajout d'auxiliaires de plus en plus aliénants. 


mercredi 28 décembre 2011

Massacre des Saints Innocents



"[...] Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.

Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie : Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus. "
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il est possible de retrouver chaque jour les textes de la liturgie romaine sur : http://www.levangileauquotidien.org


En ce jour (28 décembre 2011) où nous célébrons le martyre des Saints Innocents, il est certain que nous ne pouvons entendre l'Evangile sans frémir, non seulement en raison de la cruauté d'Hérode mais aussi parce que le massacre se poursuit de nos jours et qu'il a reçu, en France comme dans d'autres pays, l'aval d'une loi, l'une des plus iniques qui soit en tolérant le meurtre de l'innocent sous le bras armé d'une médecine devenue folle.

Il est non moins certain que la situation de la France ne se redressera pas, à tous points de vue, tant que nous ne placerons pas à la tête de l'Etat une personne qui prendra l'engagement solennel de rendre caduques les dispositions de ladite et mensongère Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Cette tolérance a profondément ébranlé le socle juridique : à partir du moment où le plus vulnérable n'est plus défendu, qui peut prétendre l'être désormais ?

Les mesures à prendre, en dépit des cris de la minorité de ses tristes partisans, sont simples : suppression du remboursement de cet acte barbare et radiation immédiate de l'ordre des médecins de tout praticien détruisant ou participant à la destruction d'un être vivant dans le sein de sa mère. Pour toute personne qui pratiquerait une IVG sur le territoire français, condamnation à verser une très lourde amende.

Que les partisans féroces de l'IVG se rassurent : un laboratoire ne tardera pas à proposer un poison encore plus dangereux que ce qui existe déjà jusqu'au jour où un prophète courageux - il n'y a pas de termes plus justes - prouvera à la face du monde que l'arme chimique distribuée à grands coups publicitaires provoque des dégâts irréparables dans l'organisme de celle qui a recours à cette arme. Ce prophète se lèvera à l'image de ceux qui, aujourd'hui et depuis plusieurs années, découvrent et soignent quotidiennement les déflagrations multiples qui atteignent les femmes marquées au fer rouge par un avortement.

Il est de notoriété publique que des femmes qui ont dépassé le délai légal de quatorze semaines en France pour la pratique de l'IVG se rendent dans des pays plus laxistes où la situation est encore plus dramatique pour les enfants à naître. Voir par exemple le scandale récent en Grande-Bretagne où l'on s'étonne que des avortements sélectifs aient lieu comme si cela était vraiment nouveau. On y découvre, horrifié, que le sexe de l'enfant est pris en compte dans la décision de tuer mais qui ignore qu'en Chine le déficit cumulé des naissances de filles a déjà dépassé les trente millions ? Finalement, renoncer à l'avortement en France ne résoudrait pas ces cas dramatiques. Ce serait un signe fort et prophétique qu'une autre voie est possible : donner une chance de vivre à chaque être humain en évitant d'imaginer que le pire est le plus probable. N'a-t-on pas décidé aujourd'hui d'accorder la chance d'un nouveau départ à des tueurs ? Pourquoi refuserait-on à l'innocent dans le sein de sa mère le droit de vivre ?

Dans le débat qui oppose partisans et détracteurs de l'avortement, il est capital pour ces derniers de ne pas renoncer sous prétexte que le meurtre de l'innocent a étendu son empire et son emprise : quand la tempête sévit à marée haute et détruit tout sur son passage, nous ne désespérons pas de voir les eaux se retirer. Des signes précurseurs du reflux apparaissent montrant qu'il est encore temps de lutter, de ne pas baisser les bras. L'Espagne, notamment, s'apprête à revenir sur les textes qui avaient étendu récemment l'arsenal abortif.

Les plus tordus des partisans de l'avortement chantent le refrain éculé du droit des femmes à disposer de leur corps. Etrange conception qui, sous couvert d'une liberté que personne en France ne conteste aux femmes, autorise l'assassinat d'un enfant par un tiers ( ... instruit ?). Cet enfant, pour être en votre sein, ne vous appartient pas et n'est pas votre corps. En demandant le meurtre de celui qu'elle porte, la femme ne dispose pas de son corps, elle le transforme en tombeau. Quand ce corps de femme qui devrait demeurer sanctuaire inviolable de la vie bascule ainsi dans la barbarie, comment s'étonner que chacun d'entre nous soit désormais à la merci de n'importe quel tueur ? Une cause minable a détruit un rempart essentiel contre la haine. Tandis que de nombreuses femmes ont en réalité perdu toute maîtrise sur leur corps, la société tout entière est devenue l'invertébré sans coquille ou sans carapace : chacun de ses membres peut être à tout moment la proie d'un plus fort que lui puisque l'édifice juridique censé protéger les plus faibles refuse désormais cette protection à ceux qui en auraient le plus besoin.

D'autres partisans de l'avortement invoquent l'incessant mouvement qui engendrerait des avancées inéluctables et porteuses d'un progrès que les générations antérieures et censément barbares n'auraient pas même imaginé. La belle affaire ! Ce qui se passe sous nos yeux a été pensé depuis belle lurette et le sacrifice des enfants ne date pas d'hier. Ce qui est nouveau et devrait nous alerter, c'est l'utilisation de la mise à mort comme remède universel à tous les problèmes. Après avoir promu la mort de l'innocent pour des cas extrêmes, on a tôt fait de l'appliquer à des situations sans gravité et l'on tente par tous les moyens de répandre maintenant l'euthanasie à l'autre extrémité du parcours de vie des êtres humains. La vérité en l'occurrence consisterait à reconnaître que nous manquons d'imagination : dès que la moindre gêne se présente, nous avons pris le pli d'identifier le "coupable" le plus inoffensif pour lui faire la peau. Cette barbarie-là date aussi du fond des âges. Quand elle gagne des nations tout entières en s'installant légalement dans les rouages de l'Etat, elle s'industrialise.


En ce jour, le 26 février 2012,
où nous avons perdu un immense artiste,
le lecteur qui a encore un peu de temps
pourra le réentendre ici :


Hommage à Maurice André

(francetv.fr)


Il nous redit à sa façon
ce que Gilbert Cesbron

(www.enfantsenjustice.fr)

nous a appris en d'autres circonstances :

"C'est Mozart qu'on assassine".

mardi 6 décembre 2011

Informations, réflexions, recherches et actions politiques


Voici,
en ordre alphabétique,
quelques sites au moyen desquels
tout lecteur intéressé
par les enjeux spirituels et corporels,
théologiques, religieux, philosophiques, 
éthiques, politiques,
culturels, sociaux, éducatifs, 
économiques, financiers, 
artistiques, 
techniques et scientifiques,
écologiques et énergétiques,
en France, en Europe 
et dans le monde,
pourra s'informer, 
se former et s'instruire,
penser, décider et agir.

La mention des sites ci-après
ne signifie pas que leur contenu intégral
soit au-dessus de toute critique
mais que chacun d'entre eux
apporte des éléments intéressants
voire passionnants
et des sujets de réflexion stimulants.
Leur apparition ici
ne signifie pas non plus
que leurs auteurs approuvent intégralement
les principes, les valeurs
les observations, les analyses
et les propositions du projet France 2022.

 La plupart des sites
figurant dans cette liste
ont été ou seront aussi mentionnés 
dans l'une ou l'autre tribune 
du projet France2022,
selon les thèmes abordés.

Cette liste n'est assortie
d'aucun commentaire ou jugement de valeur.
A chacun de se forger
son appréciation personnelle.
Tous les sites mentionnés ici
sont de grand intérêt :
inutile de vouloir établir
un classement ou un palmarès.
La palme reviendra,
pour chacun
au site qui l'aura le plus inspiré !





ADIE - Association pour le droit à l'initiative économique

(Economie - Microcrédit)

http://www.adie.org/




AFEP - Association Française d'Economie Politique

(Défense du pluralisme en économie)


http://assoeconomiepolitique.org/



L'Afrique réelle

(Politique - Economie - Développement)

http://bernardlugan.blogspot.fr/p/lafrique-reelle.html




Agora Vox

(Média citoyen)

https://www.agoravox.fr/



APA - Association pour l'amitié

(Economie - Solidarité - Logement - Rue)

http://associationpourlamitie.com/





ANRU - Agence nationale pour la Rénovation Urbaine

(Cité - Ville - Municipalité)

http://www.anru.fr


Aleteia : perspectives chrétiennes sur l'actualité

(Monde - France - Actualités)





Alimentation sensorielle

(Site de Dominique Guyaux 
Maladies dégénératives - Manger cru)

https://alimentationsensorielle.fr



Avant-garde

(Mutualisation des idées, expériences et réflexions 
en vue du redressement de la France)

http://www.lavant-garde.fr




Beauchesne Editeur

(Histoire - Religions - Philosophie - Spiritualité) 

http://www.editions-beauchesne.com/




Bethasda

(Liberté intérieure - Spiritualité, psychologie et somatologie) 

http://www.bethasda.org/index.php/fr/




Bruno Giuliani

(Philosophie de la joie JOYA - Liberté intérieure - Spiritualité) 

http://www.brunogiuliani.com/




Céline Alvarez

(Refondation de l'école - Expérience Montessori - Enseignement mutuel) 

https://lamaternelledesenfants.wordpress.com/blog/
https://www.celinealvarez.org/
 



Chevaliers de Colomb

(Monde, bienfaisance, entraide) 

http://kofc.org/fr/index.html/




Crises

(Analyses, témoignages, humour ... sur les différentes crises)

http://www.les-crises.fr/





Les Economistes Atterés

(Autres voies économiques possibles et débat citoyen)

http://www.atterres.org/



Ecosia

(Planter des arbres en surfant sur la Toile !)

https://www.ecosia.org




Emergences

(Se changer, changer le monde)

https://www.emergences.org/ https://www.emergences.org/pages/les-intervenants-des-journees-emergences




Energies pour l'Afrique

(Fonds de soutien à l'électrification 
présidé par Jean-Louis Borloo)

http://www.energiespourlafrique.org/




Ensemble pour l'Europe

(Europe et charismes)

http://www.ensemblepourleurope.fr/




Entrepreneurs solidaires

(Aide aux missionnaires et aux plus pauvres)

Lien supprimé à la demande des parties prenantes





Ergodis
 

(Ergonomie informatique 
dont promotion de la disposition bépo pour le clavier)

https://bepo.fr/wiki/Association_Ergodis





 Esprit civique
  
(La Personne au coeur de la Gauche, 
Etat société civile et entreprise)

http://www.espritcivique.org/index/



Etienne Chouard
  
(Europe - France - Principes constitutionnels - Démocratie)



Fermes d'avenir

(Agroécologie et permaculture) 

http://www.fermesdavenir.org




Fondation de service politique

(Politique et Magistère de l'Eglise) 

http://www.libertepolitique.com/



Fondation MMA des entrepreneurs du futur

(Entreprise, territoires et mutations) 

http://fondation-mma-des-entrepreneurs-du-futur.mma/


France Audace

(Politique, élections 2017, société civile, christianisme) 

http://www.france-audace.fr/



Fun MOOC

(L'excellence de l'enseignement supérieur 
pour des cours en ligne, gratuits et ouverts à tous) 




Globeco

(Statistiques mondiales) 

http://www.globeco.fr/public/index.php



Great place to work

(Entreprises où il fait bon travailler en France) 

http://www.greatplacetowork.fr/




Habitat et humanisme

(Logement solidaire) 

http://www.habitat-humanisme.org/




Henri Joyeux

(Santé - Médecine - Nutrition) 

http://www.professeur-joyeux.com/




Raphaël Perez

(Hygiène) 

http://www.hygienenaturelle-alimentation.com/




IFRAP

(Analyse des politiques publiques 
et laboratoire d'idées innovantes)

http://www.ifrap.org/


Institut de l'iconomie

(Economie et révolution informatique)

 http://www.iconomie.org/


Institut Montaigne

(Réflexions et propositions politiques)

 http://www.institutmontaigne.org


Institut Thomas More

(Réflexions et propositions politiques)

http://www.institut-thomas-more.org/


Intelligence verte

(Agriculture biologique et environnement)

http://www.intelligenceverte.org/


Institut de recherche en agriculture biologique pour l'Europe
IRABE

(Agriculture biologique et environnement)
http://www.irabe.fr/index.php


Jean-Marc Jancovici

(Climat et énergie)
http://www.manicore.com/


La France s'engage

(Récompense des projets innovants en matière
d'éducation, culture, solidarité, écologie, santé et citoyenneté)

http://lafrancesengage.fr/






Larminat

(Nombreux articles très fouillés sur divers sujets politiques)

www.larminat.fr/les2ailes/

 

Leadership vertueux

(Management et vertus cardinales)

http://hvli.org/fr/




Le Chemin de la Nature

(Botanique - Plantes sauvages comestibles)

https://www.lechemindelanature.com/




Le Pacte civique

(L'engagement personnel en politique - Société civile)

http://www.pacte-civique.org/Accueil



Les déshérités

(Philosophie. Blog de François-Xavier Bellamy)

http://lesdesherites.fr/




Les Petits culottés

(Hygiène BIO)

https://www.lespetitsculottes.com/fr/



Les veilleurs

(Résistance citoyenne et pacifique)

https://www.facebook.com/LesVeilleursOfficiel
http://lesveilleurs.tumblr.com/




L'instant cru

(Alimentation crue, citoyenne et responsable)

https://www.linstantcru.com/




Maman Blues

(Maternité - Accompagnement)

http://www.maman-blues.fr/




Marie qui défait les noeuds
(Spiritualité)

http://www.mariequidefaitlesnoeuds.com/fr/



Matthieu Ricard

(Spiritualité, biologie, écologie, politique, développement)

http://www.matthieuricard.org/




Michel Volle

(Economie, informatique, société)

http://www.volle.com/




Mon potager

(Permaculture)

http://www.monpotager.net/permaculture.htm




Nathalie MP

(Politique, libéralisme, culture, catholicisme)

https://leblogdenathaliemp.com/




Notre France

(Lieux remarquables)

http://www.notrefrance.com/




 
Observatoire Français des Think tanks

http://www.oftt.eu/

Voir aussi :

http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040435thinktanks/annuaire/



Passion Animale et Végétale

(Faune et flore)

Chaîne Youtube



Patrice de Plunkett 

(Actualité et christianisme)

http://plunkett.hautetfort.com
Ici en interview (vidéo KTO - VIP)



 Permaraîcher

(Permaculture, maraîchage)

http://www.permaraicher.com/



 Permaterra

(Permaculture, agriculture régénérative)

http://www.permaterra.fr/


Pierre Rabhi, mouvement des colibris

(Agriculture biologique, société civile)

http://www.colibris-lemouvement.org/


Pierre Rabhi, terre et humanisme

(Agroécologie)

http://terre-humanisme.org/



Poissons roses

(Politique et Evangile)

http://www.poissonsroses.org






Pollinis

(Agriculture durable - Protection des pollinisateurs,
notamment les abeilles)

http://www.pollinis.org





PSE - Pour un sourire d'enfant

(Développement, éducation, formation, 
coopération France - Cambodge)

https://pse.ong/



Pratiques pédagogiques

(Enseignement primaire)

http://www.pratiquespedagogiques.fr/


Professeur Henri Joyeux

(Médecine, cancérologie, nutrition)

http://www.professeur-joyeux.com/





Réinformation

(Un autre regard sur les événements)

http://reinformation.tv/


Revue Civique

(Questions civiques, enjeux de société, ... )

http://revuecivique.eu/


Robin des bois

(Protection des hommes et de l'environnement)

http://www.robindesbois.org/


Saint-Siège

(Spiritualité, politique, économie, société, ... )

http://w2.vatican.va/content/vatican/fr.html



Semaines Sociales


(Politique, économie, société)

http://www.ssf-fr.org/ssf




Sergueï Toutounov

(Arts, peinture, France et Russie)

http://www.toutounov.fr/




SOL

(Agroécologie et solidarité)

https://www.sol-asso.fr/




SOS Education

(Instruction et éducation nationales)

http://www.soseducation.org



SOS Fin de vie

(Ecoute, accompagnement, fin de vie)

http://www.sosfindevie.org



SOS Tout-Petits

(Vie, avortement, IVG, contraception)

http://www.sos-tout-petits.org/



Souffrance et travail

(Guides pratiques, consultations)

http://www.souffrance-et-travail.com/




Terre de Compassion

(Culture, actualités, spiritualité)

http://terredecompassion.com/



The Shift Project

(Atténuation du changement climatique et réduction de la dépendance de l'économie aux énergies fossiles)


https://theshiftproject.org/



Thierry Casasnovas

(Ecologie, nutrition, hygiénisme, santé)

http://regenere.org/
 




Tombée du nid

(Solidarité)

http://tombeedunid.fr/




Unique et différent

(Hommes et entreprises)

http://www.uniqueetdifferent.com/



Un jardin BIO

(Blog de Gilles Dubus)

https://www.un-jardin-bio.com/


 
Xavier Fontanet 

(France, mondialisation, entreprises, stratégie)

https://xavierfontanet.wordpress.com



Yannick Bonnet

(Education, Foi, Doctrine sociale et anthropologie chrétienne) 

http://www.yannikbonnet.com/

(Site malheureusement suspendu depuis le décès de son auteur.
Une partie de ses écrits peut-être retrouvée ici :

http://www.saintjosephduweb.com/bonnetblog/)